Le Dramont
Le Dramont est un hameau de Saint-Raphaël.

| Pays | |
|---|---|
| Division territoriale française | |
| Région | |
| Arrondissement français | |
| Département | |
| Commune française | |
| Baigné par | |
| Coordonnées |
43° 25′ 00″ N, 6° 51′ 00″ E |


Étymologie
Le nom du Dramont provient du provençal Darmont/Darmount. Le toponyme désigne un bâtiment sur la Carte de Cassini : La Tour de Darmont[1] - [2]. La carte de l'état-major de 1820-1866 écrit les toponymes suivants : Tour d'Armont et Pointes d'Armont. L'emplacement de la Tour de Darmont correspond à l'actuel sémaphore.
L'île d'Or s'écrit telle quelle sur la carte de l'état-major de 1820-1866 mais l'Isle de Do sur la Carte de Cassini.
Histoire
Le Dramont est connu et exploité depuis l'Antiquité pour ses gisements d'esterellite, une roche cristalline bleue extrêmement dure qu'on ne trouve pratiquement que là . Au XIXe siècle, l'arrivée du train (en 1864) permet de redynamiser cette activité après plus d'un millénaire d'abandon, et de nombreux ouvriers italiens viennent y extraire la roche pour en faire notamment des pavés (dont une partie est destinée à Paris).
La présence sur ce site isolé d'une plage adaptée au transbordement de marchandise lourdes fait choisir au général John E. Dahlquist la plage du Dramont lors du Débarquement de Provence ; un mémorial et un cimetière militaire y ont été installés après le conflit.
Les carrières ne sont plus en activité, et se sont remplies d'eau constituant deux lacs désormais dévolus aux sports nautiques estivaux.
Actuellement, le Dramont est principalement une station balnéaire estivale, caractéristique de la Côte d'Azur.
Géographie
Situation
Le Dramont est un quartier de Saint-Raphaël, situé entre Boulouris et Agay.
Sites importants
Le cap du Dramont porte le principal sémaphore de la région, dans un site naturel préservé, où la flore est particulièrement riche. Déjà situé dans une zone Natura 2000, il est classé au titre des sites remarquables.
La plage du débarquement, juste au sud du cap est un lieu important du débarquement des Alliés en Provence (Seconde Guerre mondiale).
Face au cap du Dramont, à 200 mètres, se trouve l'île d'Or, île de 200 m de long environ, sur laquelle est construite une tour carrée de style médiéval mais moderne.
Le Port du Poussaï est un petit port de pêche et de plaisance situé dans la faille de rhyolite bleue.
Géologie
La roche rouge (rhyolite) est caractéristique de tout le massif de l'Esterel ; elle est d'origine volcanique et date du Permien (ère primaire).
D'autres roches bleues (esterellite) plus rares résultent d'un magmatisme de l'ère tertiaire et sont exploitées dans de grandes carrières du quartier du Dramont.
Lieu

Le Dramont vu du nord 
Le Dramont vu du sud 
Autre vue du Dramont 
Flanc sud-est du Dramont et baie d'Agay 
Entrée de la plage de Camp Long, baie d'Agay et massif de l'Esterel 
Anciennes coulées de roche volcanique sur le flanc est du Dramont 
Pente particulièrement abrupte sur le flanc est du Dramont 
L'Estérel et la baie d'Agay vus du Dramont 
Un des sentiers qui permettent la découverte du Dramont 
Rencontre de deux sentiers sur le flanc est du Dramont 
Une arche naturelle sur le flanc est du Dramont 
Des points de vue saisissants 
Rastel d'Agay et plage de Camp Long au pied du Dramont 
La plage de Camp Long et son restaurant au pied du Dramont 
L'ÃŽle d'Or vue du Dramont 
Rencontre inattendue sur le Dramont : une Couleuvre de Montpellier
Flore
Exemples de plantes photographiées sur le Dramont de 2005 à 2007, fin avril début mai
Phalangère à fleur de Lys
Asphodèle à petits fruits
Asphodelus ramosus
Chardon laiteux
Galactites elegans
Chardon laiteux blanc
Galactites elegans
Ciste cotonneux
Cistus albidus
Ciste à feuilles de Sauge
Cistus salviifolius
Lavande à toupet
Lavandula stoechas
Lavatère de Crète
Lavatera cretica
Nombril de Vénus
Umbilicus rupestris
Réséda Raiponce
Reseda phyteuma
Sérapias
Serapias sp.
Andryale à feuilles entières
Andryala integrifolia
Séneçon Cinéraire
Jacobaea maritima
Passerine hérissée
Thymelaea hirsuta
Carotte sauvage
Daucus carota
Ail à fleurs aiguës
Allium acutiflorum
Pulicaire odorante
Pulicaria odora
Œil du Christ ou Trépane barbue
Tolpis barbata
Lin maritime
Linum maritimum
Urosperme fausse Picride
Urospermum picroides
Hélianthème taché
Tuberaria guttata
Rue de Chalep
Ruta chalepensis
Trèfle jaune
Trifolium campestre
Petite-centaurée maritime
Centaurium maritimum
Phalangère à feuilles de lis
Anthericum liliago
Arméria faux Plantain
Armeria arenaria
Figuier des Hottentots
Carpobrotus edulis
Dorycnium hérissé
Dorycnium hirsutum
Trèfle à feuilles étroites
Trifolium angustifolium
Pied-de-lièvre
Trifolium arvense
Genêt épineux
Genista scorpius
Arbousier
Arbutus unedo
Vipérine de Crète
Echium creticum
Annexes
Bibliographie
- Jean-Pierre Herreyres, « Le Dramont. De la cité ouvrière au centre touristique 150 ans d’histoire » (totalité du numéro par l’auteur), Société d'histoire de Fréjus et de sa région, Fréjus, Société d'histoire de Fréjus et de sa région, hors-série no 19,‎ , p. 1-130 (ISSN 1773-7796).
- Jean-Pierre Herreyres et Philippe Pons, « Sous les pavés, la plage… ou l’histoire des carrières du Dramont », sur www.capesterel3c.com Le blog du 3C - Collectif des copropriétaires de Cap Esterel, (consulté le ).
Liens externes
- Yannick Lefevre, « Cap Dramont et île d'Or », reportage photographique du lieu, sur www.yannicklefevre.com (blog), (consulté le ).
Notes et références
- Frederic Mistral, Lou Tresor dou Felibrige, 1878, Darmount, https://www.lexilogos.com/provencal/felibrige.php?q=darmount
- IGN, Géoportail, Carte de Cassini