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Le Courrier du Maine

Le Courrier du Maine était un hebdomadaire local français, qui a été publié de à à Laval, avec un rayonnement dans tout le département de la Mayenne. Il a été crée en 1885 par Paul Le Breton.

Le Courrier du Maine
Pays France
Langue Français
Périodicité Hebdomadaire
Genre Presse régionale
Date de fondation
Date du dernier numéro
Ville d’édition Laval

ISSN 2124-8850

Le Courrier du Maine a été remplacé le par Le Courrier de la Mayenne.

Histoire

1888

Le directeur-gérant est C. Le Tessier jusqu'en 1901, puis A. Pottier.

La Première Guerre mondiale et l'entre-deux-guerres

Henri de Monti de Rezé est un des membres du conseil d'administration du Courrier du Maine[1].

En 1922, René Chailland cède le journal La Mayenne et imprimerie à la société gérant Le Courrier du Maine. Imprimeur, il était le collaborateur de cette société depuis 1892.

La Seconde Guerre mondiale

Le journal est le représentant de la droite conservatrice et l'organe de la grande propriété foncière[2] à cette époque.

À quelques jours de l'entrée en guerre, il est dans l'expression de l'antisémitisme le plus virulent, et fait l'apologie des mesures prises lors de la Loi portant statut des Juifs promulguée par le régime de Vichy en octobre 1940[3].

  • Le Courrier du Maine 1939-1940
  • 20/08/1939
    20/08/1939
  • 27/10/1940
    27/10/1940
  • 27/10/1940
    27/10/1940

Lors de l'occupation allemande, il publie entre autres les communiqués de la Feldkommandantur de Laval, et les billets collaborationistes d'AVL[4], billets également publliés par La Gazette de Château-Gontier.

Après la libération de Laval par les Américains et les résistants français le , le journal cesse de paraître avec une dernière édition le , et un dernier billet d'AVL sur les libérateurs.

  • Le Courrier du Maine 1943-1944
  • 19/09/1943
    19/09/1943
  • 06/08/1944
    06/08/1944

Le , le Comité départemental de libération de la Mayenne commpose ses commissions. Pour la presse et l'information, ce sont le notaire de Saint-Ouen-des-Toits Me Ameline et la capitaine Henri de Mollans[5]. Le technicien choisi pour les accompagner est Roger Bignon, le rédacteur en chef du journal pendant l'Occupation.

Roger Bignon

Pendant l'Occupation, les billets de son rédacteur en chef Roger Bignon[6] étaient à double sens et se moquaient des Allemands. Durant plusieurs années, cet article hebdomadaire, dont la censure allemand ne comprenait pas l'hostilité fut un réconfort pour beaucoup de mayennais[7]. Les billets sont publiés en même temps que ceux d'AVL... Le billet du 10 septembre 1944 ne comporte plus de double sens.

  • Quelques billets de François Graindorge, et Ambroise ParĂ©
  • 24/01/1941
    24/01/1941
  • 24/01/1942
    24/01/1942
  • 24/01/1943
    24/01/1943
  • 19/09/1943
    19/09/1943
  • 30/07/1944
    30/07/1944
  • 10/09/1944
    10/09/1944
  • 08/10/1944
    08/10/1944

Roger Bignon est coopté après la libération de Laval pour siéger au Comité régional de la Presse et de l'Information (CRPI), et l'hebdomadaire va connaître les décisions de cet organisme avant qu'elles lui soient officiellement notifiées[8].

Un cas à peu près unique

Contrairement aux autres trois journaux[9] qui avaient continués à paraître en Mayenne, Le Courrier de Maine n'est pas interdit pour collaboration, ce qui reste un cas à peu près unique[10] en France. .

Le , Michel Debré, Commissaire de la République institué par le Gouvernement provisoire de la République française à Angers excepte ce journal des mesures de suspension et de séquestre[11] et l'autorise à paraître provisoirement, et ceci sur avis du Comité régional de la Presse et de l'Information (CRPI), et du Comité Départemental de Libération de la Mayenne.

Le , le journal reparaît après trois semaines d'interruption. L'édition porte les numéros 32 à 34, en continuité avec les numéros précédents. Le numéro 32 indique dans l'article La France d'abord, la non-acception d'écrire avec une botte.

Le Courrier du Maine - 03/09/1944

Le , Michel Debré autorise définitivement la parution du journal. Les numéros 35, 36 et 37 sortent entre le et le .

Editorial de Francisque Gay - L'Aube - 07/10/1944

Le , sur ordre du Comité Départemental de Libération de la Mayenne (CDL), le conseil d'administration du journal est dissous et les biens du journal sont placés sous séquestre. L'idée de placer le journal sous le contrôle du CDL est écartée à l'unanimité, aucun membre ne désirant donner à ce journal une investiture officielle. Le numéro 38 sort le avec un article sur la mort de Félix Grat.

Dans L'Aube, un éditorial de Francisque Gay du 7 octobre 1944 signale l'exception fâcheuse du Courrier du Maine dans l'épuration des journaux. Le ministre de l'information Pierre-Henri Teitgen n'a pas donné son autorisation de publication et signale par un courrier au Comité Départemental de Libération de la Mayenne (CDL) que le Courrier du Maine ne peut être maintenu.

Un numéro 1 sort le , suivi d'un numéro 2, le dernier numéro qui paraît le , bien après la Libération de Laval par les Américains et les résistants français le , avec une tribune signée CDL sur le Comité Départemental de Libération de la Mayenne.

Le Courrier de la Mayenne prend le relais du Courrier du Maine par un changement de titre le , avec le même propriétaire, les mêmes journalistes à une exception près (AVL), et qui plus est en devenant l'organe quasi officiel du Comité Départemental de Libération de la Mayenne. Le nouveau titre est proposé par Paul Mer, président du Comité Départemental de Libération de la Mayenne (CDL).

  • Le Courrier du Maine (après la LibĂ©ration de Laval)
  • 01/10/1944
    01/10/1944
  • 08/10/1944
    08/10/1944
  • 15/10/1944
    15/10/1944

RĂ©dacteurs en chef

  • Roger Bignon

Notes et références

  1. L’Avenir de la Mayenne, 21 décembre 1919
  2. La Société anonyme du Courrier du Maine crée en septembre et octobre 1919 comptait 77% de propriétaires fonciers dans ses actionnaires.
  3. Les Juifs en Mayenne et l'antisémitisme 1939-1945. Archives départementales de la Mayenne, 1996.
  4. Il est possible que ce pseudonyme soit lié à la famille Vaujuas-Langan.
  5. Membre du comité clandestin de libération de la Mayenne, il participe à la libération de Laval, armes à la main. Il sera Grand officier de la Légion d'honneur, avec les insignes remis par sa belle-soeur Valérie André.
  6. Signé Ambroise Paré ou François Graindorge.
  7. Témoignage de Paul Mer, dans L'Oribus N°19, p. 60, décembre 1985.
  8. L'Oribus N°19, p. 60, décembre 1985.
  9. Il s'agit de La Gazette de Château-Gontier, Mayenne-Journal, et L'Ouest-Eclair.
  10. L'Aube, Ă©ditorial de Francisque Gay du 7 octobre 1944.
  11. Elisabeth Verry, Au nom de la France : Michel Debré, commissaire de la République pour la région d’Angers (10 août 1944 - 8 avril 1945).

Sources

  • Laurent Robène, La naissance du Courrier de la Mayenne, L'Oribus N°19, pp. 56-71, dĂ©cembre 1985.
  • Les pouvoirs Ă  la LibĂ©ration dans le dĂ©partement de la Mayenne. Archives dĂ©partementales de la Mayenne, IHTP, mai 1989.

Numérisation

La Bibliothèque municipale de Laval a procédé à la numérisation de la collection complète du Courrier du Maine. L'ensemble est consultable en ligne.

Le Courrier du Maine est disponible sur :

Liens externes

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