Le Bossu (film, 1997)
Le Bossu est un film franco-germano-italien réalisé par Philippe de Broca, adapté du roman feuilleton Le Bossu, de Paul Féval, qui a déjà connu plusieurs autres adaptations au cinéma. Le film est sorti en 1997. Il s'agit d'un film de cape et d'épée évoquant la vengeance du chevalier de Lagardère, bretteur hors pair, serviteur et ami du duc de Nevers, contre le comte Philippe de Gonzague qui a traîtreusement assassiné Nevers et tenté d'assassiner la fille de ce dernier.
RĂ©alisation | Philippe de Broca |
---|---|
Scénario |
Philippe de Broca Jean Cosmos JĂ©rĂ´me Tonnerre |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Alicéléo TF1 Films Production DA Films Gemini Filmproduktions Prima Films |
Pays de production |
France Allemagne Italie |
Genre | Aventure, cape et d'épée |
Durée | 120 minutes |
Sortie | 1997 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Bien accueilli par les critiques, le film est un succès commercial. Nominé huit fois aux César, il ne remporte que celui des meilleurs costumes.
Synopsis
Un chevalier errant respectueux du code de l'honneur, se bat pour rendre son duché à la fille d'un ami assassiné, le duc de Nevers, qu'il a recueillie.
« Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi ! » : tel est le serment lancé par Lagardère à l'assassin de son ami.
Après avoir sauvé Aurore, la fille du duc Philippe de Nevers, des griffes du comte Philippe de Gonzague, le cousin de celui-ci, qui l'a assassiné pour lui voler sa femme (Blanche de Caylus) et sa fortune, il faudra seize ans au chevalier Henri de Lagardère pour venger son ami, faire triompher la morale, sauver l'honneur du duc et enfin trouver l'amour.
Fiche technique
- Titre : Le Bossu
- RĂ©alisation : Philippe de Broca
- Scénario : Philippe de Broca, Jean Cosmos et Jérôme Tonnerre, d'après le roman homonyme de Paul Féval
- DĂ©cors : Bernard VĂ©zat
- Costumes : Christian Gasc
- Photographie : Jean-François Robin
- Combats et cascades : Michel Carliez
- Son : Henri Morelle
- Mixage : William Flageollet, Laurent Quaglio
- Montage : Henri Lanoë
- Musique : Philippe Sarde. Musique additionnelle : Pietro Mascagni (Intermezzo orchestral, tiré de Cavalleria rusticana, 1890).
- Production déléguée : Patrick Godeau
- Production exécutive : Françoise Galfré, Vittorio Cecchi Gori
- Sociétés de production :
- Alicéléo, TF1 Films Production, DA Films
- Gemini Filmproduktions
- Prima Films, Tiger Cinematographica[1]
- Société de distribution : Pathé Distribution
- Pays d'origine : France, Allemagne, Italie
- Langue originale : français
- Format : couleur — 35 mm — 2,35:1 (Panavision) — son Dolby numérique
- Genre : Aventure et cape et d'épée
- Durée : 120 minutes
- Dates de sortie :
Distribution
- Daniel Auteuil : Lagardère / le Bossu
- Fabrice Luchini : Comte Philippe de Gonzague
- Marie Gillain : Aurore de Nevers
- Vincent Perez : Philippe, duc de Nevers
- Philippe Noiret : Philippe, duc d'Orléans, régent de France
- Yann Collette : Peyrolles
- Jean-François Stévenin : Cocardasse
- Didier Pain : Passepoil
- Claire Nebout : Blanche de Caylus
- Renato Scarpa : Paolo
- James Thierrée : Marcello
- Jacques Sereys : le marquis de Caylus
- François Levantal : le messager
- Charlie Nelson : Esope
- Urbain Cancelier : Argenson
- Delphine Serina : une dame de la cour (figuration)
Production
Longtemps après avoir vu et adoré, dans son enfance, l'adaptation du Bossu par André Hunebelle avec Jean Marais et Bourvil sorti en 1959, Patrick Godeau conçoit vers la fin des années 1980 l'envie d'en réaliser une nouvelle version. En 1993, il s'en ouvre à Jean Cosmos et une première version est conçue, très fidèle au roman. En 1995, Patrick Godeau fait lire le projet au réalisateur Philippe de Broca. Ce dernier avait déjà réalisé un film d'aventure de cape et d'épées à succès en 1962 : Cartouche. Le synopsis est retravaillé par Philippe de Broca, assisté de Jean Cosmos et de Jérôme Tonnerre, pendant un an et demi, afin de trouver un juste équilibre entre la fidélité au roman et une recherche de modernité[2]. Le scénario connaît vingt-trois versions[1]. Patrick Godeau indique[1] : « Par cette aventure, j'ai voulu rendre vie à un genre que j'avais perdu de vue et le faire avec les moyens d'aujourd'hui. C'est beau d'arriver à faire partager un rêve de gosse et de s'apercevoir que les autres ont le même bonheur à partager ce rêve que vous. » La préparation du film prend ensuite six mois jusqu'au début du tournage[1].
Philippe Noiret endosse à nouveau le costume de Philippe d'Orléans, plus de vingt ans après son interprétation majeure dans Que la fête commence de Bertrand Tavernier (1975).
Budget
Le film coûte plus de 140 millions de francs, ce qui en fait l'une des plus grosses productions françaises de l'époque[3].
Tournage
Le tournage du Bossu dure seize semaines[1]. Il se partage entre Ile-de-France et Le Mans (notamment la rue « de la Reine Bérengère » pour reconstituer la rue Quincampoix). Le Château des Caylus est en réalité le fort Queyras situé à Château-Ville-Vieille.
Musique
La musique du film est composée par Philippe Sarde. Les mélodies en arrière-plan durant la fuite de Lagardère avec Aurore et dans la maison du Bossu et Aurore adolescente sont des adaptations libres tirées de l'opéra Cavalleria rusticana de Pietro Mascagni. Dans la scène de la danse des nouveaux mariés, Sarde réutilise le thème composé en 1982 pour le film Le Choc de Robin Davis.
Accueil
Box-office
- Nombre total d'entrées en fin d'exclusivité (Paris) : 380 074
- Nombre total d'entrée en fin d'exclusivité (France) : 1 626 829
Critiques
« Philippe de Broca et son scénariste, Jean Cosmos, s'en sortent bien. Pas de « modernisation » tapageuse : la tradition est respectée, mais comme décapée de ses archaïsmes. Les morceaux de bravoure, attendus, sont traités dans le mouvement, sans ostentation. Comme des signes de reconnaissance.[...]
Daniel Auteuil est taillé dans l'étoffe des héros populaires, et quand Lagardère devient le Bossu, il ajoute une touche d'humanité à la roublardise du nabot contrefait. Fabrice Luchini, en congé de lui-même, exsude la méchanceté pure de Gonzague en peu de mots et avec une soufflante économie d'effets. Quant à Marie Gillain, elle est une Aurore vive, radieuse, idéale. Non, décidément, ce Bossu-là ne fait pas ses 140 ans. »
— Jean-Claude Loiseau, Télérama, décembre 1997
Distinctions
Prix
- Prix Les Lumières du Meilleur acteur pour Daniel Auteuil en 1997[1]
- CĂ©sar des meilleurs costumes pour Christian Gasc
Nominations
- Nomination pour le CĂ©sar du meilleur film
- Nomination pour le CĂ©sar du meilleur acteur : Daniel Auteuil
- Nomination pour le CĂ©sar de la meilleure actrice : Marie Gillain
- Nomination pour le CĂ©sar du meilleur acteur dans un second rĂ´le : Vincent Perez
- Nomination pour le CĂ©sar de la meilleure musique : Philippe Sarde
- Nomination pour le César de la meilleure photographie : Jean-François Robin
- Nomination pour le César du meilleur décor : Bernard Vézat
- Nomination pour le César du meilleur montage : Henri Lanoë
- Nomination pour le BAFTA du Meilleur film non-anglophone aux BAFTA Film Awards en 1999[4]
Notes et références
- Fiche du film sur Unifrance. Page consultée le 4 juillet 2021.
- «Touchez ma bosse, monseigneur», article de Sophie Grassin dans L'Express le 5 juin 1997. Page consultée le 4 juillet 2021.
- Reportage de Michel Vial sur Le Bossu, journal télévisé 19/20 Edition nationale 2EME, 30 novembre 1997. Vidéo sur le site de l'INA. Page consultée le 4 juillet 2021.
- Prix et nominations : BAFTA Awards / Orange British Academy Film Awards 1999 sur Allociné. Page consultée le 4 juillet 2021.
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Cinémathèque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database