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Laurent Laffargue

Laurent Laffargue, né le à Bazas, en Gironde, est un metteur en scène de théâtre et d'opéra, directeur artistique, comédien et réalisateur français.

Laurent Laffargue
Naissance
Casteljaloux, Lot-et-Garonne
Lieux de résidence Paris, Bordeaux
Activité principale Metteur en scène, comédien
Activités annexes Directeur artistique, réalisateur
Années d'activité 1992 -
Collaborations Edward Bond, Joseph Doherty,
Arnaud MĂ©thivier
Formation Conservatoire de Bordeaux
Distinctions honorifiques Prix des Rencontres Charles Dullin, prix Jean-Jacques Gautier,
Ordre des Arts et des Lettres
Site internet Compagnie du Soleil Bleu

Scènes principales

Biographie

Laurent Laffargue grandit à Casteljaloux. Son enfance et son adolescence dans cette ville du Lot-et-Garonne constituent une large source d'inspiration : il la met en scène à travers deux spectacles[1] et son premier long métrage autofictionnels. Il se forme au conservatoire à rayonnement régional de Bordeaux à 18 ans[2].

Dramaturge

En 1992, il crée la compagnie du Soleil Bleu[3]. L'Épreuve de Marivaux obtient le prix du public au festival Turbulences de Strasbourg[4].

De 1994 à 1998, il est artiste-associé en résidence au théâtre national de Bordeaux en Aquitaine.

Après les auteurs Marivaux en 1992, Molière en 1994 ou Feydeau en 1995, il s'intéresse aux contemporains que sont Edward Bond[3] qu'il rencontre à Cambridge, le néoclassique Harold Pinter[3] et Pauline Sales en 1999.

Des échanges avec Bond, naît le recueil Entretien avec Edward Bond qui sera lu au théâtre, et une mise en scène, Sauvés, dans une nouvelle traduction en 1998. Ce spectacle obtient le prix des Rencontres Charles Dullin[4].

En 2000, il signe un cycle consacré à Shakespeare[3] : le diptyque intitulé Nos nuits auront raison de nos jours : Othello et Le Songe d'une nuit d'été, puis en 2004 Beaucoup de bruit pour rien avec Arnaud Méthivier[5].

En 2002, il fait connaître le théâtre de l'australien Daniel Keene[3], introduit en France et traduit par l'agent littéraire Séverine Magois[6], avec Terminus au théâtre des Abbesses[7]. Dans le bar Terminus, la serveuse Johanna (Muriel Amat) tombe amoureuse de John (Emmanuel Salinger). Il la console. Elle ne sait pas qu'il a étranglé[8] le jeune frère de Johanna, encore enfant, pour lui prendre son canari. Océane Mozas joue la courtisane moribonde[9]. Céline Sallette fait également partie de la distribution. Joseph Doherty compose la musique et interprète Neil. Laurent Laffargue remporte le prix Jean-Jacques-Gautier[3] - [10].

Après un nouveau détour chez Feydeau en 2005, il revient à des auteurs plus contemporains, Luigi Pirandello en 2006, Ingmar Bergman[11] en 2008, mais aussi Eduardo De Filippo.

De 2009 à 2012, à l'invitation de Didier Bezace, il est artiste associé au théâtre de la Commune d'Aubervilliers[2].

En 2013, il adapte le dernier chapitre du roman-fleuve Ulysses[12] de James Joyce, le « soliloque de Pénélope », avec son ex-compagne Céline Sallette[2] (Marion/Molly) seule en scène qui cosigne l'adaptation.

En 2017, il crée Jester[13], une adaptation du roman L'Infinie Comédie (en) de David Foster Wallace, avec Antoine Basler (Hal, l'avocat toxicomane) et Déborah Joslin (Docteur Pat) au Glob Théâtre[14] Bordelais.

En 2018, il crée Point d'infini à Bordeaux[15], Bayonne[16] et Montbéliard[17] où il donne son premier rôle de comédienne de théâtre à Marie-Ange Casta dans une création musicale à l'accordéon d'Arnaud Méthivier. En , Laurent Laffargue signe sa première collaboration franco-chinoise avec "Fille de la terre", création originale à la frontière du théâtre, de l'opéra et de la danse, issue d'une collaboration très étroite avec l'Institut Français de Chine. Il s'agit de la toute première production internationale qui met en jeu des artistes chinois de la Compagnie de chant et de danse de Shenzhen créée au MixC World Theatre. En , Laurent Laffargue reprend pour la première fois à l'Opéra de Canton, le plus célèbre opéra de Mozart, "Don Giovanni", dans le cadre de la clôture du Festival Croisements en Chine du Sud et du Festival d'Art de Guangzhou. Cet opéra avait été créé en 2002 à l'Opéra national de Bordeaux en coproduction avec l'Opéra national de Lorraine et le Théâtre de Caen. Depuis 2008, il poursuit son travail d'accompagnement d'artistes au sein de la Pépinière du Soleil Bleu avec, entre autres : Solenn Denis et Erwan Daouphars (Le Denisyak), Baptiste Amann (L'Annexe), Antoine Basler, Aurore Jacob et Anne-Laure Thumerel.

Metteur en scène d'opéra

En 1999, Laurent Laffargue signe sa première mise en scène d'opéra avec Le Barbier de Séville[3] de Rossini à l'opéra national de Bordeaux, repris en au grand théâtre de Bordeaux.

En 2002, il met en scène Don Giovanni de Mozart, repris au théâtre de Caen et à l'opéra de Nancy et de Lorraine[3].

En 2005 à Strasbourg, il monte Les Boréades de Rameau à l'opéra national du Rhin et, en 2007 à Bordeaux, met en scène La Bohème de Puccini.

En 2010, il imagine Carmen de Bizet à la frontière du Mexique[18].

En 2012, il y signe son doublé mozartien avec Les Noces de Figaro[2], création qui sera l'objet du documentaire Les Noces de Figaro, journal d'une création diffusé le sur France 3[19] et la reprise de Don Giovanni[20].

RĂ©alisateur

En 2013, il réalise son premier film, un court-métrage intitulé Le Verrou, exercice de style autour du tableau éponyme de Fragonard, visant à imaginer deux hypothèses sur l'histoire d'amour mutuel ou non des personnages représentés dans l’œuvre. Le film, qui met en scène Céline Sallette et Thibault Vinçon, est diffusé sur France 2.

En 2015, son premier long métrage Les Rois du monde (Casteljaloux), tourné à Casteljaloux, est une adaptation de ses deux spectacles Casteljaloux I[1] et II, dans lesquels il présente son adolescence et les tribulations de ses congénères, dans des anecdotes tirées de faits réels. Il met en scène notamment Sergi López (Jeannot), Céline Sallette (Chantal[2]), Éric Cantona (Jacky), Romane Bohringer (Marie-Jo) et Guillaume Gouix (Jean-François).

Théâtre

Opéra

Filmographie

Courts métrages
Long métrage

Télévision

  • 2000 : Le BaptĂŞme du boiteux de Paule Zajderman
  • 2012 : Les Noces de Figaro, journal d'une crĂ©ation[19] de Jeanne Oberson et Fabrice Main, documentaire France 3 : lui-mĂŞme

Court métrage

Long métrage

Distinctions

RĂ©compenses

DĂ©coration

Notes et références

  1. Armelle HĂ©liot, « Laurent Laffargue, prĂ©figuration en solo », sur Le Figaro, (consultĂ© le ) : « Tel quel son Casteljaloux jouĂ© par lui seul est intĂ©ressant. Il y a lĂ  de vraies qualitĂ©s d'Ă©criture, de vĂ©ritables qualitĂ©s de jeu. »
  2. Céline Belliard, « Avec « Les Rois du Monde », Laurent Laffargue tourne une page », sur Rue89 Bordeaux, (consulté le ).
  3. « Laurent Laffargue », sur Première, (consulté le ).
  4. GĂ©raldine Cazorla, « Vie culturelle », sur L'Express, (consultĂ© le ) : « Sa première pièce, L'Épreuve, de Marivaux, rafle le prix des rĂ©gions et celui du public au festival Turbulences, Ă  Strasbourg (1992). »
  5. Caillon, Burton et Laffargue 2005.
  6. Viguié 2010.
  7. « Terminus création » [PDF], sur Théâtre de la ville, (consulté le ), p. 13.
  8. Mambrino 2002.
  9. « De l'assassinat rĂ©el ou virtuel », sur L'HumanitĂ©, (consultĂ© le ) : « OcĂ©ane Mozas, la grâce incarnĂ©e, dans un rĂ´le dont elle sublime la convention ».
  10. « 4. Les missions Ă©conomiques, sociales et culturelles de la SACD. Les prix Plaisir du théâtre et Jean-Jacques Gautier » [PDF], sur Sacd, (consultĂ© le ) : « depuis 1989 – un prix de rĂ©vĂ©lation (le Prix « Jean-Jacques Gautier »). (...) Laurent Laffargue », p. 30.
  11. Armelle HĂ©liot, « "Après la rĂ©pĂ©tition" ou Bergman en toute luciditĂ© », sur Le Figaro, (consultĂ© le ) : « CĂ©line Sallette que l'on connaĂ®t notamment par les spectacles de Laurent Laffargue, longue silhouette d'adolescente vite grandie et dĂ©jĂ  bousculĂ©e intĂ©rieurement par les tortures de l'amour, du dĂ©sir, est une merveilleuse Anna. »
  12. Armelle HĂ©liot, « CĂ©line Sallette, Ă  l'Est, du nouveau », sur Le Figaro, (consultĂ© le ) : « 7 avril : dernière reprĂ©sentation de Molly Bloom, l'Ă©pilogue d'Ulysse dans une traduction de Tiphaine Samoyault et une mise en scène de Laurent Laffargue, que j'ai commencĂ© de jouer le 21 mars dernier. »
  13. Yves Kafka, « « Jester », L’infinie comédie de la folie partagée », sur Inferno magazine, (consulté le ).
  14. « Jester », sur Glob Théâtre (consulté le ).
  15. Joël Raffier, « Théâtre : "Point d’infini", quatre étapes pour un deuil, par Laurent Laffargue », sur Sud-Ouest, (consulté le ).
  16. « POINT D’INFINI, au théâtre de Bayonne les 23 et 24/01 », sur Biarritz-guide, (consulté le ).
  17. « Point d'infini », sur Montbeliard-zoom, (consulté le ).
  18. Philippe Cloutet, « "Carmen" nouvelle production de l’OpĂ©ra de Bordeaux », sur Aquitaine online, (consultĂ© le ) : « Elle bricole, elle transgresse, elle allume… totalement borderline, la Carmen de Laurent Laffargue zone Ă  la frontière du Mexique et des Etats-Unis. »
  19. Christophe Roux, « Les noces de Figaro, journal d'une création », sur France 3, (consulté le ).
  20. Catherine Darfay, « Mozart en double », sur Sud Ouest, (consultĂ© le ) : « Et mĂŞme metteur en scène, Laurent Laffargue, qui compte bien clore la trilogie avec un prochain « Cosi fan tutte ». »
  21. « Dépannage Pauline Sales », sur Sacd Entractes, (consulté le ).
  22. Pirandello 2007.
  23. Filippo 2008.
  24. Lionel Gonzalez, « Pulsions : Spectacle de fin d'études des élèves du Centre national des arts du cirque », sur France 3, (consulté le ).
  25. « Le pays qui n'existe pas », sur Année zéro, (consulté le ).
  26. « Les Molieres 2006 », sur Theothea, (consultĂ© le ) : « Compagnie Le Soleil Bleu/Laurent Laffargue Du mariage au divorce ».
  27. « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2014 », sur Ministère de la culture et de la communication, (consultĂ© le ) : « Monsieur Laurent LAFFARGUE Directeur artistique et metteur en scène d'opĂ©ras ».

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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