Laurent Amodru
Marie Joseph Laurent Amodru est un médecin et un homme politique français, né le à Saint-Vallier dans la Drôme et mort le à Chamarande, en Seine-et-Oise.
Biographie
Monté à Paris pour ses études de médecine, le jeune Laurent Amodru est un étudiant brillant. Reçu parmi les premiers, sa thèse de doctorat remporte une médaille d'argent et, après avoir publié en 1879 un ouvrage consacré à La Transsudation des liquides à travers les membranes séreuses, il se spécialise dans l'étude de la législation médicale.
L'élu local
Ayant épousé la veuve du fils du créateur du Bon Marché, il s'établit avec elle dans son Château de Chamarande et y entreprend une longue carrière politique, devenant maire de Chamarande en 1880, mandat qu'il conservera jusqu'à sa mort, puis conseiller général de Seine-et-Oise à partir de 1886. Comme maire, il modernise son village et notamment sa voirie, au besoin grâce à sa propre fortune ; il fait également don à la commune du terrain sur lequel il fera élever, à ses frais le monument aux morts. Comme conseiller général, il est porté deux fois à la présidence du conseil général, entre 1901 et 1908 puis entre 1920 et 1922.
Le parlementaire
Il effectue également une longue carrière parlementaire, devenant député de la circonscription d'Étampes en 1893, constamment réélu jusqu'en 1910, année où il décide de ne pas se représenter. Il siège alors au sein des groupes parlementaires Républicains progressistes, affiliés à la jeune Fédération républicaine, un regroupement de modérés.
En 1914, il retrouve son siège de député et se rapproche du centre-gauche, en rejoignant les deux principaux groupes de l'Alliance démocratique à la Chambre des députés, celui de la Gauche démocratique entre 1914 et 1919 et celui des Républicains de gauche entre 1919 et 1928. Ce catholique modéré met une partie du parc de Chamarande à la disposition des Scouts de France dès 1922.
Systématiquement élu au premier tour de scrutin, il est un parlementaire actif, défendant les intérêts de sa circonscription — notamment en équipement ferroviaire — mais aussi en intervenant sur les questions d'hygiène, prenant part aux débats sur les mesures de lutte contre la tuberculose ou l'interdiction de l'absinthe.
Âgé de 79 ans, il ne se représente pas lors du scrutin de 1928 et décède deux ans plus tard dans son château de Chamarande.
Sources
- « Laurent Amodru », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Articles connexes
Liens externes
- Fiche biographique sur le site de l'Assemblée nationale
- Bulletin de vote en faveur de Laurent Amodru en 1914, resitué dans son contexte et avec une bibliographie sur le Corpus Etampois.