Laticauda colubrina
Laticauda colubrina est une espèce de serpents marin de la famille des Elapidae[1], appelée communément tricot rayé à lèvres jaunes[2] ou tricot rayé jaune[3], plature couleuvrin[3], ou cobra de mer. D’autres espèces de tricots rayés font partie du genre Laticauda.
- Hydrus colubrinus Schneider, 1799
- Anguis platura Lacépède, 1790
- Platurus fasciatus Latreille, 1801
- Coluber platycaudatus Oken, 1836
- Laticauda scutata Cantor, 1847
Répartition
Cette espèce se rencontre dans le nord de l'océan Indien et dans l'océan Pacifique dans les eaux de l'Inde, du Sri Lanka, de la Birmanie, de la Thaïlande, de la Malaisie, du Viêt Nam, de Taïwan, du Japon, des Philippines, de l'Indonésie, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Salomon, du Vanuatu, de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et des Fidji.
On la rencontre aussi dans les eaux du Nicaragua, du Salvador et du Mexique[1].
Habitat
Ce serpent vit dans les eaux côtières, les récifs coralliens, les mangroves et les forêts tropicales marécageuses.
Description
Laticauda colubrina est appelé tricot rayé car il a de nombreuses bandes noires (de 20 à 65) encerclant son corps de couleur jaune ou crème. Sa queue aplatie en forme de palette natatoire lui sert à nager. Il mesure de 1 à 2 m de long[4]. Le mâle est plus petit, de près d'un tiers, que la femelle[5]. Pour respirer à la surface, il n'a pas besoin de sortir la tête de l'eau pour inspirer car ses narines sont situées sur le museau. Il peut rester immergé plus d'une heure mais il remonte généralement à la surface pour respirer toutes les 10 à 20 minutes[6]. Il est diurne et nocturne.
Ce serpent marin est partiellement marin et partiellement terrestre : il passe de longues heures dans les eaux côtières à chasser et à se nourrir de poissons, dont surtout des anguilles et de murènes ; il passe de longues heures à terre une fois rassasié à se chauffer au soleil, boire de l'eau douce et s'abriter dans un tronc creux d'un arbre ou dans les anfractuosités des rochers ; il réalise aussi sa mue à terre.
Reproduction
L'accouplement a lieu dans l'eau[7] mais la femelle, contrairement aux autres serpents marins, pond ses œufs non pas dans l'eau mais dans le sol sous un tas de végétaux en décomposition.
Venin
C'est un animal docile qui mord peu mais il est extrêmement venimeux. Les très rares cas de morsures connues concernent essentiellement des pêcheurs en train de vider leurs filets[8].
Publication originale
- Schneider, 1799 : Historiae amphibiorum naturalis et literariae fasciculus primus, vol. 1 (texte intégral).
Liens externes
- (en) Référence Animal Diversity Web : Laticauda colubrina
- (en) Référence Catalogue of Life : Laticauda colubrina (Schneider, 1799) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Laticauda colubrina (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Laticauda colubrina (Schneider, 1799)
- (en) Référence NCBI : Laticauda colubrina (taxons inclus)
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Laticauda colubrina (Schneider, 1799)
- (en) Référence UICN : espèce Laticauda colubrina (Schneider, 1799) (consulté le )
- (en) Référence World Register of Marine Species : espèce Laticauda colubrina (Schneider, 1799)
Notes et références
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Laticauda colubrina
- Harold HEATWOLE et François BRISCHOUX, « Présence suspectée du tricot rayé à lèvres jaunes Laticauda colubrina (Schneider, 1799) (Elapidae, Laticaudinae) à Wallis et Futuna », Bull. Soc. Herp. Fr., no 147 : 347-350, (lire en ligne)
- « Laticauda colubrina (Schneider, 1799) », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ) « Tricot rayé jaune, Tricot rayé à lèvres jaunes, Plature couleuvrin »
- Marie-Paul Zierski et Philipp Röhlich, La grande encyclopédie des animaux, Terres éditions, , 320 p. (ISBN 978-2-35530-295-4), Cobra de mer page 117
- Alain Diringer (préf. Marc Taquet), Mammifères marins et reptiles marins de l'océan Indien et du Pacifique, Éditions Orphie, , 272 p. (ISBN 979-10-298-0254-6), Tricot rayé commun pages 188-189
- Mark Hutchinson (trad. Véronique Emmanuèle Dreyfus), Les reptiles à la loupe, Larousse, , 64 p. (ISBN 978-2-03-584667-9), Cobra de mer ou tricot rayé commun pages 52 et 53
- « Le Tricot rayé à lèvres jaunes : Banded Sea Krait, pour les anglophones, c'est un des seuls serpents de mer de Thaïlande. », sur thailande-guide.com, 14 août 2017 (mis à jour le 03 septembre 2017)
- Chris Mattison (trad. Yvan Ineich et Annemarie Ohler), Serpents, autres reptiles et amphibiens, Larousse, , 352 p. (ISBN 978-2-03-589883-8), Plature couleuvrin page 100