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Langues miyako-yaeyama

Les langues miyako-yaeyama (aussi appelées langues sakishima ou langues ryūkyū méridionales) forment un sous-groupe des langues ryūkyū. Elles comprennent l'ensemble dialectal miyako, le yaeyama et parfois le yonaguni.

Langues miyako-yaeyama
Pays Japon
Région Archipel Sakishima
Classification par famille
Codes de langue
Linguasphere 45-CAC-b
Glottolog ryuk1244

Classification

Les langues miyako-yaeyama font partie des langues ryūkyū, qui elles-mêmes font partie des langues japoniques, qui comprennent le japonais et possiblement des langues éteintes anciennement parlées en Corée (l'hypothèse des langues japoniques péninsulaires selon Alexander Vovin (2017))[1].

Si le lien entre le miyako et le yaeyama est reconnu par une majorité de linguistes[2] - [3], la structure interne de ce groupe ainsi que l'inclusion du yonaguni dans ce diasystème font débat.

Une controverse a eu lieu au début du XXIe siècle concernant la classification du tarama, jusqu'alors classé comme un dialecte miyako[4] - [5].

Classification selon Shibata

Shibata (1972) classe les langues sakishima comme ceci[6] :

  • Langues sakishima
    • Groupe miyako
      • Miyako
      • Irabu
      • Tarama
    • Yaeyama

Il classe le yonaguni en tant que troisième branche des langues ryūkyū.

Classification selon Thorpe

Thorpe (1983) classe les langues amami-okinawa comme ceci[7] :

  • Langues sakishima
    • Groupe miyako
        • Miyako du Nord
        • Ōgami
        • Ikema
        • Irabu
        • Miyako du Sud
        • Kurima
      • Tarama
    • Groupe yaeyama
      • Ishigaki
        • Kobama
        • Aragusuku
        • Hatoma
        • Kuroshima
      • Hateruma
      • Iriomote
    • Taketomi

À l'instar de Shibata, il classe le yonaguni à part.

Cette classification est critiqué par Thomas Pellard car elle « n’est pas argumentée de manière détaillée et explicite, alors qu’elle se démarque fortement des autres hypothèses existantes »[5].

Classification selon Hirayama

Hirayama (1992-1994) classe les langues ryūkyū du Sud comme ceci[8] :

  • Langues ryūkyū du Sud
    • Groupe miyako
      • Ikema
      • Ōgami
      • Miyako
      • Irabu
      • Tarama
    • Groupe yaeyama
        • Ishigaki
        • Kobama
        • Aragusuku
        • Taketomi
        • Kuroshima
        • Hatoma
        • Iriomote
        • Hateruma
    • Yonaguni

Classification selon Karimata

Karimata (1999) classe les langues ryūkyū du Sud comme ceci[9] :

  • Langues ryūkyū du Sud
    • Miyako
    • Yaeyama
    • Yonaguni

Cette classification sera reprise plus tard par Sean Kim (2020)[10].

Classification selon Pellard

Pellard (2009, 2015) classe les langues ryūkyū méridionales comme ceci[11] - [12].

  • Langues ryūkyū méridionales
    • Groupe miyako
    • Langues macro-yaeyama
      • Yaeyama
      • Yonaguni

Sa classification a été reprise par Glottolog[13].

Classification selon Vovin

Vovin (2014) classe les langues ryūkyū méridionales comme ceci[14] :

  • Langues ryūkyū méridionales

Il classe le yonaguni à part.

Classification selon Robbeets

Robbeets (2020) classe les langues ryūkyū méridionales comme ceci[15] :

  • Langues ryūkyū méridionales
    • Miyako
      • Yaeyama
      • Yonaguni

Classification selon Ethnologue

Ethnologue classe les langues sakishima comme ceci[16] :

  • Langues sakishima
    • Miyako [mvi]
    • Yaeyama [rys]
    • Yonaguni [yoi]

Références

  1. Vovin (2017), p. 2 ; 5-6
  2. Karimata (2000), p. 43-69
  3. Pellard (2009), p. 255-259
  4. Karimata (2000)
  5. Pellard (2009), p. 255
  6. Shibata (1972)
  7. Thorpe (1983), p. 2-3
  8. Hirayama (1992-1994)
  9. Karimata (1999)
  10. (en-US) Sean Kim, « [OLD] The History of the Japonic Languages » Accès libre, sur youtube.com, (consulté le )
  11. Pellard (2009), p. 264
  12. Pellard (2015), p. 15
  13. (en) « Glottolog 4.7 - Southern Ryukyu » Accès libre, sur glottolog.org (consulté le )
  14. Vovin (2014), p. 9
  15. Robbeets (2020), p. 6
  16. (en) « Sakishima » Accès libre, sur Ethnologue (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Alexander Vovin, Origins of the Japanese Language, Oxford Research Encyclopedia of Linguistics, (lire en ligne Accès libre)
  • (en) Alexander Vovin, Out of Southern China?, EHESS/CRLAO, (lire en ligne Accès libre)
  • (en) Martine Robbeets, Archaeolinguistic evidence for the farming/language dispersal of Koreanic, Oxford University Press, (lire en ligne Accès libre)
  • (en) Maner Lawton Thorpe, Ryūkyūan language history, University of Southern California, (lire en ligne Accès libre)
  • (ja) Shigehisa Karimata, Ryūkyū Miyako shohōgen no on’in, Nishihara,
  • (ja) Shigehisa Karimata, Tarama hōgen no keifu : Tarama hōgen wo rekishi hōgengakuteki kanten kara miru, Ryūkyū daigaku hōbungakubu,
  • (ja) Takeshi Shibata, Zenkoku hōgen shiryō : Dai jūikkan Ryūkyū hen II, Tokyo, Nihon Hōsō Kyōkai,
  • (ja) Teruo Hirayama, Gendai nihongo hōgen daijiten, Tokyo, Meiji shoin, 1992-1994
  • Thomas Pellard, Ōgami: Éléments de description d’un parler du Sud des Ryūkyū, EHESS, (lire en ligne Accès libre)
  • (en) Thomas Pellard, The linguistic archeology of the Ryukyu Islands, CRLAO, (DOI 10.1515/9781614511151.13, HAL hal-01289257, lire en ligne Accès libre)

Articles connexes

Liens externes

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