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Langues aux Comores

Dans l'union des Comores, les langues principalement utilisées sont les langues du groupe comorien (ou shikomori) et le français. Dans une moindre mesure on trouve des locuteurs en malgache, en arabe, en kiswahili, en dialecte gujarâtî comme le katchi. Les dialectes comoriens sont d'origine bantoue de la sous-famille orientale. Le français est la langue administrative, l'arabe la langue religieuse.

Langues aux Comores
Langues officielles Comorien, français et arabe


Dialectes comoriens

Le comorien est un groupe de langues bantoues apparentées au swahili, qui font de nombreux emprunts à l'arabe (environ 30 à 40 % du vocabulaire[1]), mais aussi au portugais, à l'anglais et au français. Sur la Grande Comore, on parle le grand-comorien (shingazidja), sur Mohéli, le mohélien (shimwali), sur Anjouan, l'anjouanais (shindzuani)

 maîtrisent peu le français. En revanche, les plus jeunes le parlent tous. C'est en effet une langue essentielle pour les études. La situation est donc contraire à celle de Madagascar.

L'arabe est étudié à des fins religieuses. Même si l'islam est la religion dominante aux Comores, peu de locuteurs savent bien le parler. Beaucoup se contentent d'apprendre l'alphabet arabe, utilisé traditionnellement pour l'écriture des langues comoriennes.

Politique linguistique en union des Comores

La Constitution de l'union des Comores de 1985 prévoyait, dans son article 2, deux langues officielles, le français et l'arabe. La Constitution de 2002 (article 1 § 6) ajoute le shikomori, désigné langue nationale, à ces deux dernières. Les lois sont rédigées et promulguées en français. L'article 26 § 3 de la Constitution fait obligation aux députés de savoir lire, écrire et parler le shikomori et l'une des deux autres langues officielles. Justice et administration emploient massivement le français.

L'enseignement est dispensé en comorien pour les plus jeunes, puis de plus en plus en français. La scolarité au lycée se fait en principe entièrement en français. Les élèves apprennent l'arabe à partir du secondaire, ils ont en principe acquis l'alphabet arabe en médersa avant 12 - 13 ans.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Damir ben Ali et Mohamed Elhad, « Place et prestige du swahili dans les Ă®les Comores », Ya Nkobe no 1, p. 12-16 (1984)
  • H. Bouvet, « Éducation et formation aux Comores », Études OcĂ©an Indien, no 5, Ă©d. INALCO, Paris (1985)
  • Michel Lafon, « Situation linguistique de la Grande Comore, essai de dĂ©finition du statut de l'arabe », MatĂ©riaux arabes et sud-arabiques p. 95-119 (1988-89)
  • Michel Lafon et Jean-Luc Sibertin-Blanc, Langues et contacts de langues dans l'archipel des Comores, Oaris, Ă©d. INALCO, Paris (1975)
  • John M. Mugane, Linguistic Typology and Representation of African Languages, Ă©d. Africa World Press, Trenton, New Jersey
  • Marie-Françoise Rombi (Ă©d.), Études sur le bantu oriental, langues des Comores, de Tanzanie, de Somalie et du Kenya, Ă©d. SELAF, Paris (1982) (ISBN 2-85297-144-5)
  • Ali Saleh, « Le swahili, langue vĂ©hiculaire de l'Afrique Orientale et des Comores », Revue Française d'Études Politiques Africaines, no 70, p. 82-94 (1971)
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