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Lac des Plagnes

Le lac des Plagnes se trouve en Haute-Savoie sur la commune d'Abondance, dans le Chablais français. Le lac est un géosite du Géoparc du Chablais et bénéfice d'un sentier d'interprétation[1].

Lac des Plagnes
Image illustrative de l’article Lac des Plagnes
Lac des Plagnes depuis sa berge sud
Administration
Pays Drapeau de la France France
DĂ©partement Haute-Savoie
RĂ©gion Auvergne-RhĂŽne-Alpes
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 14â€Č 44″ N, 6° 45â€Č 07″ E
Type Lac artificiel
Origine Ancien lac glaciaire comblé
Montagne Massif du Chablais
Superficie 92 000 m2
Longueur 425 m
Largeur 365 m
Altitude 1 181 m
Profondeur
· Maximale

4 m
Hydrographie
Émissaire(s) DĂ©versoir vers le MalĂšve affluent de la Dranse d'Abondance
Divers
Peuplement piscicole truite, omble, perche et poisson blanc
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Lac des Plagnes
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Lac des Plagnes

Toponymie

« Plagne » dérive du latin planum et désigne un lieu relativement plat [2] - [3]. Le toponyme fait probablement référence à l'emplacement de l'ancien lac glaciaire aujourd'hui comblé et aplani.

GĂ©ographie

C'est un lac artificiel de montagne situĂ© Ă  1 181 mĂštres d'altitude au sud-ouest du mont de Grange.

Il s'agit d'une vue du Lac des Plagnes depuis sa berge ouest
Lac des Plagnes en automne depuis sa berge ouest
Le lac, transparence de l'eau, reflets des arbres, ciel bleu. Juillet 2020.

Son Ă©missaire est le ruisseau le MalĂšve affluent de la Dranse d'Abondance qui par la Dranse se jette dans le LĂ©man.

GĂ©ologie

Le lac des Plagnes se situe au nord du front de chevauchement de la nappe de la BrĂšche[4] - [5]. Il est probablement creusĂ© dans les sĂ©diments glaciaires du WĂŒrm qui reposent Ă  leur tour sur les calcaires du Jurassique supĂ©rieur et les Couches Rouges (CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur Ă  ÉocĂšne) de la nappe des PrĂ©alpes mĂ©dianes. Ces derniers affleurent prĂ©fĂ©rentiellement sur la rive sud du lac.

Histoire

Le lac des Plagnes est initialement un lac glaciaire, transformĂ© en marais et qui a Ă©tĂ© reconverti en 1978 en lac d'agrĂ©ment pour la pĂȘche[6].

Glacier d'Ardens

La formation du lac est associĂ© Ă  l'avancĂ©e du glacier d'Ardens durant la glaciation de WĂŒrm, entre −75 000 et −20 000 ans, qui a façonnĂ© deux cuvettes sĂ©parĂ©es par un verrou glaciaire. Lors de son retrait entre −20 000 et −16 000 ans, les cuvettes se remplissent des eaux de fonte et forment deux lacs d'ombilic. La cuvette supĂ©rieure forme le lac de CubourrĂ© tandis que la cuvette infĂ©rieure correspond au proto-lac des Plagnes. Le verrou est probablement dĂ©jĂ  traversĂ© par une cascade reliant les plans d'eau. Les deux lacs se comblent progressivement vers entre −10 000 et −6 000 ans grĂące aux apports sĂ©dimentaires et au dĂ©veloppement d'une vĂ©gĂ©tation hygrophile qui transforme les lacs en marais par l'accumulation de tourbe.

Panneau d'information sur la formation du lac des Plagnes par le GĂ©oparc du Chablais.

Lac artificiel

Le lac des Plagnes est construit sur une partie de l'emprise marécageuse du proto-lac glaciaire par l'aménagement d'une digue en 1978 tandis que l'ancien lac de Cubourré demeure une zone humide.

Voir aussi

Notes et références

  1. « Sentier d'interprétation du lac des Plagnes », sur Géoparc du Chablais.
  2. Jean-Philippe Buord, Origines des noms des montagnes de la Haute-Savoie : Petites et grandes histoires des sommets, Seynod, Color Verba, , 410 p. (ISBN 978-2-9553563-0-2), p. 296.
  3. Henry Suter, « Plagne », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  4. Maurice Gidon, « Lac des Plagnes, Tavaneuse, Pic de la Corne », sur Geol-Alps (consulté le ).
  5. Roland Plancherel, Paul Broquet et Christian Caron, Feuille Samoëns - Pas-de-Morgins (655) de la Carte géologique de la France (1/50000Úme), BRGM, .
  6. Anne Guyomard, Les lacs du Chablais : des glaciers à l'eau, une géologie vivante, Géoparc du Chablais, , 72 p. (lire en ligne), p. 54-55.
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