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Lac MĂ©kinac

Le lac Mékinac est un grand lac d’eau douce du Québec (Canada), situé surtout dans la municipalité Trois-Rives, dans la MRC de Mékinac, dans la région administrative de la Mauricie. La partie nord de ce plan d'eau et le fond de la Baie Bigué (situé à l'ouest) relèvent de l'agglomération de La Tuque.

Lac MĂ©kinac
Image illustrative de l’article Lac Mékinac
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
RĂ©gion Mauricie
MRC MĂ©kinac
Municipalité Trois-Rives
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 03′ 43″ N, 72° 40′ 39″ O
Superficie
· Maximale
23 km2[1]
23 km2
Longueur 18 km[1]
Largeur 2 km
Altitude 165 m
Hydrographie
Alimentation Rivière du Milieu (Mékinac), ruisseau sleigh, ruisseau Grosleau, ruisseau Bastien, ruisseau Pronovost
Émissaire(s) Rivière Mékinac
ĂŽles
Nombre d’îles 0
Divers
Commentaire Le barrage MĂ©kinac est construit Ă  son embouchure.
GĂ©olocalisation sur la carte : Mauricie
(Voir situation sur carte : Mauricie)
Lac MĂ©kinac
Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
Lac MĂ©kinac
GĂ©olocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Lac MĂ©kinac

Toponymie

Le toponyme Mékinac signifie tortue en langue amérindienne. Ce toponyme réfère à une montagne en forme de tortue située sur la presqu'île qui s'avance dans la baie Grosleau (désignée populairement "Bras Grosleau"). Cette presqu'île et la baie qui est derrière, sur la rive Est du lac, ont servi de halte pour les navigateurs, dans la préhistoire amérindienne. Ce lieu-dit constituait un refuge pour les navigateurs lorsque le vent soufflait fort.

Le toponyme "Lac Mékinac" a été officiellement inscrit le à la "Banque des noms de lieux" de la Commission de toponymie du Québec[2].

Le patronyme « Mékinac » est utilisé en 1808 dans le nom de Pierre-Olivier Launière dit Mékinac, originaire de Sainte-Geneviève-de-Batiscan. La désignation « Lac Mékinac » apparait en 1863 sous la forme « Mékina » dans un ouvrage de Stanislas Drapeau. La désignation rivière Mékinac est mentionnée dans un rapport de 1870 de l'arpenteur Hilarion Lefebvre. La désignation "lac Mékinac" est signalée sur le plan officiel du canton de Mékinac de 1899. Finalement le Dictionnaire des rivières et lacs de la province de Québec, publié en 1914, en fait mention.

La désignation Mékinac a été transmise à plusieurs autres toponymes de la région, notamment la rivière, le canton, la MRC, deux municipalités, deux paroisses catholiques, la MRC... En sus, les travailleurs forestiers et les autres voyageurs venant du Sud pour atteindre le lac Mékinac ont désigné sur leur chemin la rivière Mékinac du Nord, située dans le territoire de Saint-Tite et de Grandes-Piles.

GĂ©ographie

Le lac MĂ©kinac Ă©pouse la forme d'une croix, Ă  cause de deux baies formant les bras de la croix au milieu du lac :

  • "Bras BiguĂ©" (cĂ´tĂ© ouest) qui reçoit les eaux du ruisseau aux sleighs ;
  • "Bras Grosleau" (cĂ´tĂ© est) qui reçoit les eaux de la dĂ©charge du lac GĂ©linas.

Le lac Mékinac s'étend sur 23 km² dans les cantons de Carignan (partie du nord), de Hackett (partie du centre) et de Mékinac (partie sud). Sa longueur est de 18 km sur 2 km en largeur. Ce lac se déverse dans la rivière Mékinac, qui est un tributaire de la rivière Saint-Maurice. Un barrage de retenue situé à l'embouchure du lac Mékinac a été reconstruit en 2011 et 2012.

Les principaux tributaires du Lac MĂ©kinac sont :

  • la rivière du Milieu qui se dĂ©verse par la rive Est, dans la partie nord du lac ;
  • la dĂ©charge (longue de 0,4 km) du lac GĂ©linas, lequel est situĂ© dans les montagnes de la rive est du lac ;
  • le ruisseau Long qui constitue la dĂ©charge du lac du Missionnaire et qui se dĂ©verse tout près du barrage de retenu, situĂ© au sud du lac MĂ©kinac ;
  • le ruisseau aux sleighs qui se dĂ©verse dans le bras BiguĂ© (par le cĂ´tĂ© ouest) et qui constitue la dĂ©charge du lac aux Sleighs ; la dĂ©charge du lac Tom (coulant vers le nord) se dĂ©verse dans le ruisseau aux sleighs Ă  1 km de son embouchure ;
  • le ruisseau Grosleau, dĂ©versant les eaux des lacs Monteil et Grosleau ; venant du nord-ouest du lac, il se dĂ©verse dans le lac, en face du Cap Ă  l'Aigle ;
  • le ruisseau Bastien drainant les eaux des lacs Ă  Deux Queues" et des Deux-Caribous. Du cĂ´tĂ© est, il reçoit aussi les eaux du ruisseau Pronovost Ă  200 m. de son embouchure. Le ruisseau Bastien se dĂ©verse dans la petite "baie Bastien", situĂ©e au fond de la baie Cantin, Ă  l'extrĂ©mitĂ© nord du lac.

Le lac MĂ©kinac comporte plusieurs cap rocheux qui surplombent le lac :

  • cap des fĂ©es, situĂ© sur la cote nord de la Baie BiguĂ©, sur la rive ouest du lac ;
  • cap Gris, situĂ© sur la rive ouest du lac, au sud du bras BiguĂ© ;
  • cap Rouge, situĂ© sur la rive ouest du lac, Ă  environ 2 km au sud du cap Gris ;
  • cap Ă  l'Aigle, situĂ© du cĂ´tĂ© est du lac, sur la cote sud de l'Anse Ă  Rheault et au nord des Rapides Ă  l'Aigle.

Dans la partie nord du lac (sur la rive-ouest), un camping a été aménagé au pied de la montagne "Cap des fées".

Trajet pour accéder au lac

Par la route, l'embouchure du lac est situé à environ 99 km au nord du centre-ville de Trois-Rivières ou à 52 km du centre-ville de Grand-Mère. En partant de Grand-Mère, le trajet consiste à emprunter la route 155 (nord), en suivant la rive Est de la rivière Saint-Maurice. Juste avant le pont de la rivière Mékinac, soit 4,7 km après le village de Saint-Roch-de-Mékinac, il faut tourner sur le chemin Saint-Joseph en direction de Saint-Joseph-de-Mékinac (municipalité de Trois-Rives). Après ce village, il faut tourner à gauche pour prendre le chemin du lac Mékinac. La distance entre le pont Mékinac (Saint-Roch-de-Mékinac) et le barrage Mékinac (Trois-Rives) est de 18,4 km (mesuré par la route)[3].

Histoire

Une presqu'île située au milieu du lac Mékinac, sur la rive Est (dans la municipalité de Trois-Rives), est désignée le Trou-du-Steamboa, à la sortie du bras Groleau dont le sommet de la montagne voisine (côté nord) atteint plus de 320 mètres d'altitude. Dans ce secteur, les montagnes des deux côtés du lac forment un long promontoire qui se jette dans le lac Mékinac. Conséquemment, les navigateurs ont peu d'endroits où se réfugier lorsque le vent se lève.

L'appellation de ce lieu-dit est associé à un bateau propulsé grâce à un moteur à vapeur (désigné populairement "steamboat") qui trouvait refuge dans le bras Grosleau lorsque les eaux du lac devenaient trop agités. Le bateau devait alors franchir un détroit de 270 mètres de largeur entre la presqu'île et le promontoire pour se réfugier dans l'une des quatre petites baies du bras Grosleau. Ce bateau coula dans les années 1930 près de cette même presqu'île, en face du bras Groleau. Le bras Bigué constituait aussi un autre refuge pour les bateaux.

Ce bateau à vapeur avait l'habitude de contourner cette presqu'île dont la montagne centrale s'élève à plus de 260 mètres d'altitude, notamment pour faire la navette entre le bras Grosleau (côté est), avec le bras Bigué située en face sur la rive ouest du lac. Ce bateau à vapeur transportait des travailleurs forestiers et des marchandises pour approvisionner les camps forestiers établis autour du lac.

Le toponyme Trou-du-Steamboat a été inscrit officiellement le à la Banque des noms de lieux de la Commission de toponymie du Québec[4].

Activités récréo-touristiques

Encaissé entre de hautes montagnes, seule une portion des rives du lac Mékinac est occupée par des chalets. Ce lac offre un plan d’eau pour les promenades en bateau ou en kayak.

Les plaisanciers peuvent remonter les quelques tributaires du lac Mékinac, notamment la rivière du Milieu, aussi désignée rivière aux brochets. Son long parcours est très méandré. Une section de la rivière du Milieu est un des rares sanctuaires de reproduction reconnus par le Gouvernement du Québec ; la pêche y est donc interdite toute l'année. La descente de la rivière Mékinac qui est la décharge du lac vers la rivière Saint-Maurice est également reconnue comme une rivière avec quelques rapides à descendre au printemps.

Pour ce qui est de la pêche, les pêcheurs peuvent attraper des ouananiches (un saumon d’eau douce), au début de la pêche au printemps. On peut aussi y pêcher des brochets, des maskinongés, de la perchaude, de la truite grise, et d’autres espèces.

GĂ©rĂ© par l'organisme Mis-Mek Communautaire, le camping Mis-Mek communautaire est situĂ© Ă  l'extrĂŞme sud du lac MĂ©kinac, près du barrage. Il offre une rampe de mise Ă  l'eau donnant accès au plan d'eau. 

Articles connexes

Notes et références

  1. « Topos sur le web: Lac Mékinac », sur Commission de Toponymie du Québec, (consulté le )
  2. Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.
  3. Vérifications géographiques effectuées en décembre 2013 par l'historien Gaétan Veillette (Saint-Hubert, QC), à partir du site Internet Google Map.
  4. « Commission de toponymie du Québec - Banque des noms de lieux - Lieu-dit: "Trou-du-Steamboat" »
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