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Lac Chevrillon

Le lac Chevrillon est un plan d'eau douce traversé par la rivière Chibougamau, dans la partie Sud du territoire de Eeyou Istchee Baie-James (municipalité), dans la région administrative du Nord-du-Québec, dans la province de Québec, au Canada.

Lac Chevrillon
Image illustrative de l’article Lac Chevrillon
Bassin hydrographique de la rivière Nottaway
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Nord-du-Québec
Géographie
Coordonnées 50° 00′ 37″ N, 74° 27′ 36″ O
Type Naturel
Longueur 12,9 km
Largeur 3,2 km
Altitude 363 m
Hydrographie
Alimentation Rivière Chibougamau
Émissaire(s) Rivière Chibougamau
Géolocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Lac Chevrillon

La surface du lac fait partie des cantons de Vienne, de Barlow, de Blaiklock et de McKenzie. La foresterie constitue la principale activité économique du secteur. Les activités récréotouristiques arrivent en second.

Le bassin versant du lac Chevrillon est accessible grâce à une route forestière R1029 desservant le Sud-Ouest du lac du Sauvage et qui se détache de la route menant au village d’Oujé-Bougoumou. Cette dernière route se rattache à la route 113 reliant Lebel-sur-Quévillon à Chibougamau.

La surface du lac Chevrillon est habituellement gelée du début novembre à la mi-mai. Toutefois la circulation sécuritaire sur la glace se fait généralement de la mi-novembre à la mi-avril.

De 1815 à 1822, la Compagnie de la Baie d'Hudson tient un poste de traite des fourrures en bordure du lac.

Géographie

Ce lac qui épouse la forme d’un grand V, formant ainsi un coude à la rivière Chibougamau. Ce lac comporte une longueur de 12,9 km, une largeur maximale de 3,2 km et une altitude de 363 m. Une île de 7,3 km de long est située au centre du lac. Alimenté par le lac Chibougamau, la rivière Chibougamau forme un grand S pour remonter vers le Nord jusqu'à l'embouchure de la rivière Barlow (rivière Chibougamau) ; puis descend sur un segment de 4,9 km avant de se déverser sur la rive Nord du lac Chevrillon.

L’embouchure du Lac Chevrillon est localisée au fond d’une baie du côté ouest où il y a plusieurs îles, soit à :

Les principaux bassins versants voisins du lac Chevrillon sont :

Histoire

Poste de traite du lac Rush

Au début du XIXe siècle, la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) entreprend l'établissement de plusieurs postes de traites à l'intérieur du territoire. Si au départ la compagnie britannique est plutôt restreinte aux côtes de la baie James et de la baie d'Hudson, la naissance en 1783 de la Compagnie du Nord-Ouest modifie les activités commerciales dans les territoires de la Terre de Rupert. La compétition entre les deux compagnies pour obtenir le monopole du commerce de la fourrure auprès des cris mène à l'établissement de plusieurs postes de traite, de plus en plus loin des côtes[2] - [3] - [4]. En 1815, la CBH démantèle son poste de traite du lac Mistassini (construit en 1812) au profit d'un nouveau poste de traite, en bordure du lac Rush (selon l'appellation de l'époque). Ce poste sera en fonction peu de temps, puisque dès 1821, la Compagnie du Nord-Ouest est absorbée par sa rivale. L'année suivante, la CBH abandonne ses postes de traite du lac Rush, de Nichicun et de Neoskweskau. Le petit établissement ferme définitivement ses portes[2] - [5].

Les archives de l'ancien poste de traite sont conservées dans les fonds de la Compagnie de la Baie d'Hudson, aux archives du Manitoba[6].

Toponymie

Jadis, ce lac était appelé « Lac des Joncs » et « lac Rush ». Le toponyme actuel « Lac Chevrillon » est issu du patronyme français Chevrillon.

Le toponyme « Lac Chevrillon » a été officialisé le par la Commission de toponymie du Québec lors de sa création[7].

Notes et références

  1. Distances mesurées à partir de l'Atlas du Canada (publié sur Internet) du Ministère des ressources naturelles du Canada.
  2. Jacques Frenette, L'histoire des Cris de Chibougamau : une bande amérindienne révèle son identité, Centre indien cri de Chibougamau, (ISBN 2-9800454-0-3 et 978-2-9800454-0-0, OCLC 77455534, lire en ligne)
  3. Jean Désy et François Huot, La Baie-James des uns et des autres : Eeyou Istchee, Productions FH, (ISBN 978-2-9811250-0-2 et 2-9811250-0-1, OCLC 445235139, lire en ligne)
  4. Trudel, François (2001). «Autochtones et traite des fourrures dans la péninsule du QuébecLabrador» dans Gérard Duhaime (dir.), Le Nord. Québec: Les Presses de l'Université Laval (coll. «Atlas historique du Québec»). [Lire en ligne]
  5. Toby Morantz, La traite des fourrures dans l'est de la Baie James : 1600-1870, Presses de l'Université du Québec, (ISBN 2-7605-0355-0 et 978-2-7605-0355-7, OCLC 16043104, lire en ligne)
  6. (en) Author's Name, « Keystone Archives Descriptive Database | Archives of Manitoba », sur pam.minisisinc.com (consulté le )
  7. Commission de toponymie du Québec - Banque de noms de lieux - Toponyme: "Lac Chevrillon"

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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