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La Fuye-Velpeau

La Fuye-Velpeau est un quartier de la ville française de Tours. SituĂ© dans la partie centrale et sur l'extrĂ©mitĂ© est de la commune, il est frontalier avec la commune de Saint-Pierre-des-Corps. Ă€ l'ouest, il partage une large frontière avec le quartier populaire du Sanitas. Relativement ancien, il compte près de 9 000 habitants en 2012. C'est un quartier principalement rĂ©sidentiel, surtout peuplĂ© de classes moyennes.

La Fuye-Velpeau
La Fuye-Velpeau
Centre d'affaires de la rue Édouard Vaillant
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Indre-et-Loire
Ville Tours
DĂ©mographie
Population 8 950 hab.[1] (2012)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 23′ 14″ nord, 0° 42′ 08″ est
Localisation
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La Fuye-Velpeau
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La Fuye-Velpeau

    Le quartier a été urbanisé au cours du XIXe siècle, profitant de l'implantation à proximité de la gare de Tours. Les commerces et les industries moyennes se développent alors fortement dans le secteur, amenant une population modeste et ouvrière. Après la Seconde Guerre mondiale, les industries désertent le quartier, qui connait un relatif embourgeoisement depuis.

    DĂ©limitation

    Le quartier « La Fuye-Velpeau » est dĂ©fini par l'Insee dans son partage de la commune de Tours en 22 Ă®lots regroupĂ©s pour l'information statistique (IRIS). Il est ainsi limitĂ© par le boulevard Heurteloup au nord, par l'autoroute A10 et la commune de Saint-Pierre-des-Corps Ă  l'est, la rue Georges Collon au sud et la rue Édouard Vaillant Ă  l'ouest[2].

    Toponymie

    Le quartier tourangeau tire son nom de la rue de la Fuye qui traverse le quartier du nord au sud, et de la place Velpeau, centrale et commerçante. La première reprend le nom d'une ferme prĂ©sente anciennement dans le secteur, autrement appelĂ©e « La Fuie Â»[3] et la seconde honore l'anatomiste Alfred Velpeau qui est nĂ© en Indre-et-Loire[4].

    Histoire

    La cité ouvrière de Jolivet.

    Fondation

    Le quartier « La Fuye-Velpeau Â» est d'une urbanisation relativement rĂ©cente, après un long passĂ© agricole. Il se dĂ©veloppe Ă  l'est de la gare de Tours et des voies de chemin de fer, après leur implantation au milieu du XIXe siècle et l'ouverture de la gare en 1846. Les terrains alors largement vacants sont achetĂ©s par Tours Ă  la commune voisine de Saint-Pierre-des-Corps en 1858 et la rue centrale de la Fuye est percĂ©e entre 1861 et 1863[3] - [5]. En 1865, un plan d'urbanisme est dĂ©cidĂ© et la place Velpeau est amĂ©nagĂ©e entre 1865 et 1867[4].

    DĂ©veloppement urbain et ouvrier

    De nombreux habitants viennent alors s'installer dans des petites maisons bâties autour de ruelles étroites, alors que le commerce et les petites industries contribuent au développement du quartier. Ce dernier profite alors des industries lourdes implantées de l'autre côté des chemins de fer, le lieu qui constituera plus tard le quartier du Sanitas. Les industries du quartier sont surtout présentes autour de la rue Édouard Vaillant, et produisent notamment du ciment, des revêtements et appareils agricoles et ménagers. On trouve aussi des dépôts de carburants, bois et charbon. La population locale est donc logiquement constituée de nombreux ouvriers et employés, dont beaucoup de cheminots de la SNCF.

    Maisons au 139 rue Joliviet, dans le quartier.

    Ainsi est construite entre 1929 et 1934 la cité ouvrière Jolivet dans le sud du quartier. Elle est composée de pavillons individuels regroupés autour de la place centrale du . Les maisons se remarquent par leur toit pointu en ardoise et leur façade blanche, et sont la plupart du temps divisées en deux. L'ensemble comprend 73 logements avec jardins individuels. Elle est bâtie sur le même modèle que la cité Beaujardin, située un peu plus au sud dans la commune[6].

    Au cours des annĂ©es 1950, les habitations sont quasiment toutes des petites maisons individuelles, dont plus de la moitiĂ© ne compte qu'un Ă©tage (1 164 sur 2 050). Le gĂ©ographe Claude Chaillot note Ă  propos des habitations que « la couleur grise de leur mur tranche avec les encadrements de pierres banches ou de briques jaunes ou rouge des fenĂŞtres ; un soubassement en moellons les protège de l'humiditĂ© Â» (exemple typique illustrĂ© Ă  droite)[7].

    DĂ©sindustrialisation et embourgeoisement

    Vue du « Bateau ivre ».

    Le quartier va perdre son aspect industriel après la Seconde Guerre mondiale. D'un côté, les grosses industries voisines laissent place à partir de la fin des années 1950 au quartier de grands ensembles du Sanitas, puis la SNCF déplace une grande partie de ses activités dans la ville voisine de Saint-Pierre-des-Corps[7]. Dans les années 1970, le canal creusé en 1828 et séparant le quartier avec la commune de Saint-Pierre-des-Corps est remplacé par l'autoroute A10[3].

    Le quartier va alors connaitre un certain embourgeoisement avec le départ des cheminots et autres nombreux ouvriers et employés[3], d'autant que la population vieillissante laisse progressivement place à de jeunes familles plus aisées[8]. Alors que les prix de l'immobilier ont nettement augmenté, plus de la moitié des salariés du quartier sont en effet aujourd'hui des cadres. Ces derniers sont souvent attirés par le calme et le bon emplacement du quartier, à proximité de voies de circulation alors que la plupart travaille à l'extérieur du quartier[1] - [9] - [10].

    Le quai Victor, rue Marcel Tribut.

    Le quartier est l'emplacement depuis 1987 de la salle de spectacle dite du « Bateau ivre », sur la rue Édouard Vaillant. Comptant près de 300 places, elle ferme ses portes en 2010 et est depuis entretenue par l'association « OhĂ© du bateau » qui a recouvert la façade de peintures. La ville ne souhaitant pas investir pour sa rĂ©habilitation, la salle est acquise en 2017 par un collectif de près de 1 600 bĂ©nĂ©voles qui ont rĂ©uni la somme de 270 000 euros pour la racheter Ă  la sociĂ©tĂ© d'Ă©conomie mixte de la ville de Tours. L'association devient alors une sociĂ©tĂ© coopĂ©rative d'intĂ©rĂŞt collectif avec l'objectif de rĂ©nover et gĂ©rer la salle[11].

    En 2016, la nouvelle rĂ©sidence « quai Victor Â» est inaugurĂ©e Ă  proximitĂ© de la gare. Elle contient une rĂ©sidence de tourisme trois Ă©toiles de 105 appartements et 45 logements haut-de-gamme Ă  l’acquisition[12].

    Conditions de vie

    Les locaux du Conseil départemental d'Indre-et-Loire rue Edouard Vaillant.

    Le quartier La Fuye-Velpeau est principalement un quartier de classes moyennes et moyennes-supĂ©rieures. Les revenus moyens des habitants sont relativement importants : 25 200 euros par an et par mĂ©nage en moyenne, soit environ 2 100 euros par mois et par mĂ©nage. Ce dernier contient en moyenne 1,7 personne. Le taux de chĂ´mage est un peu infĂ©rieur Ă  la moyenne communale, Ă  10 % contre 14 % en 2009. Près de 56 % des salariĂ©s du quartier sont des cadres et 21 % des habitants sont retraitĂ©s. Environ 39 % des habitants sont propriĂ©taires de leur logement et 14 % sont bĂ©nĂ©ficiaires de baux sociaux[13] - [1].

    Services publics

    Le quartier Velpeau abrite un immeuble imposant construit en 1975 rue Edouard Vaillant (image à droite), qui accueille de nombreuses administrations. On y trouve en effet le Conseil départemental d'Indre-et-Loire, la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM), la Caisse d'allocations familiales (CAF) et un service des impôts.

    Éducation

    L'école élémentaire Velpeau.

    Le quartier comporte une Ă©cole primaire inaugurĂ©e en 1887 sur la place Velpeau et portant le mĂŞme nom. Elle compte près de 300 Ă©lèves en 2016[14]. Son architecture est typique de la Troisième rĂ©publique[3]. Dans le mĂŞme style, l'Ă©cole maternelle « Les Abeilles Â» est prĂ©sente non loin avec près de 200 Ă©lèves[15]. Plus au nord, le complexe scolaire privĂ© et catholique Maintenon fondĂ© en 1902 scolarise 300 jeunes de la maternelle au collège[16] - [17] - [18].

    Économie et commerces

    La plupart des commerces du quartier sont présents dans la rue centrale du la Fuye et la place Velpeau. Perpendiculaire, la rue du docteur Fournier comptait autrefois également des commerces, mais ceux-ci ont peu à peu disparu[3]. Un marché hebdomadaire est également installé sur la place Velpeau, et avec 153 commerçants en 2014, c'est le plus important de la ville de Tours[19].

    Références

    1. Nombre d'habitants sur sig.ville.gouv.fr
    2. [PDF] Insee, « Plan d'assemblage Grands Quartiers - IRIS 2000 pour TOURS », (consulté le )
    3. Il Ă©tait une fois Velpeau sur tmvtours.fr, le 27 novembre 2013
    4. La place, élément fondateur du quartier Velpeau sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, le 2 mars 2017
    5. L’évolution de Tours au XIXe siècle sur 37degres-mag.fr
    6. Les cités ouvrières de Tours sur 37degres-mag.fr
    7. Les quartiers et faubourgs de Tours : quartier La Fuye sur persee.fr
    8. Un quartier en voie de gentrification sur La Nouvelle RĂ©publique du Centre-Ouest, le 2 mars 2017
    9. Tours - La cote quartier par quartier sur Le Point, le 4 novembre 2012
    10. Immobilier à Velpeau : un quartier très prisé à Tours sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, le 3 mars 2017
    11. A Tours, 1 600 capitaines pour un Bateau sur Libération, le 12 avril 2017
    12. Le Quai Victor bientôt livré près de la gare sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, le 28 juin 2016
    13. Tours - La Fuye Velpeau sur kelquartier.com
    14. École élémentaire publique Velpeau sur education.gouv.fr
    15. École maternelle publique Abeilles (Les) sur education.gouv.fr
    16. École primaire privée Maintenon sur education.gouv.fr
    17. Collège Privé Maintenon sur enseignement-prive.info
    18. De 1874 à nos jours, un établissement scolaire chargé d'histoire sur maintenon37.fr
    19. Tours-Est : 182 commerces de proximité sur La Nouvelle République du Centre-Ouest, le 13 octobre 2014

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

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