Accueil🇫🇷Chercher

La Chauve-souris (Richier)

La Chauve-souris (Richier) , encore intitulée L'Homme chauve-souris ou The Bat, est une sculpture de Germaine Richier en bronze naturel nettoyé, réalisée en 11 exemplaires en 1946. Elle représente un être humain asexué qui peut être aussi bien considéré comme une femme que comme un homme[1].

La Chauve-souris (Richier)
Artiste
Date
Type
Bronze naturel nettoyé
Dimensions (H Ă— L Ă— l)
91 Ă— 91 Ă— 52 cm
Localisation
Collection particulière, NC (Suisse)

C'est la troisième sculpture de Germaine Richier ayant pour sujet les femmes-insectes (ou hommes-insectes selon les points de vue). Elle inaugure une nouvelle technique de l'artiste qui ajoute plâtre et filasse dans sa sculpture de bronze.

Historique et description

Elle a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e la mĂŞme annĂ©e que L'AraignĂ©e I, et La Mante, grande [2]. Germaine Richier y expĂ©rimente une nouvelle technique dĂ©crite sur le site du musĂ©e des beaux-arts de Lyon, ainsi que par Jean-Louis Prat dans le catalogue de la rĂ©trospective 1996 Ă  la Fondation Maeght de Saint-Paul-de-Vence en 1996. « Sur un squelette de fer, armature habituelle , elle dispose de la filasse enduite de plâtre. Son modèle a Ă©tĂ© retrouvĂ© par Élisabeth Lebovici dans un placard de son atelier oĂą il y avait tous ses « modèles Â» : un musĂ©e d'insectes naturalisĂ©s dont un squelette de chauve-souris[3]. »

Georges Limbour a expliquĂ© cette nouvelle technique par la difficultĂ© qu'il y a Ă  faire un moulage de l'insecte naturalisĂ©, Ă  cause de la fragilitĂ© de ses ailes en dentelle. « Citation|Les ailes dĂ©chiquetĂ©es et transparentes... (avec des guipures de plâtre), Ă©taient un dĂ©fi que le fondeur a relevĂ© en les coulant dans le bronze[4] Â»

RĂ©ception et commentaires

Dans le catalogue de l'exposition au musée d'art moderne et contemporain de Saint-Étienne en 1993, intitulée L'Écriture griffée, Jacques Beauffet [5] a salué cette sculpture « déchiquetée dont les traits et carrefours géométriques s'opposent au modelé traditionnel [6]. »

Pierre Restany s'aperçoit qu'avec le recul du temps « Germaine Richier a affronté l'univers du symbole avec la même impétuosité que le monde des forces élémentaires. Elle traduit le fantastique en termes naturels[7]. »

Bibliographie

Livres

Articles

  • Les Ă©tranges crĂ©atures de Germaine Richier enfin rassemblĂ©es par Geneviève Breerette[note 1], Le Monde, , p. 22

la page contient aussi un extrait d'entretien de CĂ©sar avec Alain Jouffroy sur Germaine Richier

Notes et références

Notes

Références

  1. l'Homme chauve-souris
  2. Jean-Louis Prat 1996, p. 231
  3. Jean-Louis Prat 1996, p. 70
  4. Georges Limbour, préface du catalogue de l'exposition Richier à la galerie Crevault, 1959, cité par Jean-Louis Prat 1996, p. 70
  5. note sur Jacques Beauffet au Centre Pompidou
  6. Cillectif Saint-Étienne 1993, p. 167-168
  7. Pierre Restany, L'Œil, n° 279, Paris, octobre 1978, p.60-62

Article connexe

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.