LĂ©onie Luiggi Jarnier
Léonie Luiggi Jarnier, née le , morte le , organise le sauvetage du jeune Juif Simon Grunsztajn pendant la Seconde Guerre mondiale avec sa sœur Marie-Ange Fontaine Jarnier (1903-1989) et leur père Félix Jarnier (1902-1965). Ils reçoivent tous les trois le titre de Juste parmi les nations à titre posthume en 2018.
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(Ă 78 ans) |
Nom de naissance |
LĂ©onie Jarnier |
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Biographie
Léonie Luiggi, née Jarnier, est originaire de Bretagne. Son mari a été tué au début de la guerre ; elle travaille à Paris où elle habite avec ses deux enfants Jean et Paul[1] - [2].
Le jeune Juif Simon Grunsztajn jouait parfois avec Jean et Paul Luiggi. Sous l'Occupation, sa famille échappe à la rafle des 16 et 17 juillet 1942 et quitte Paris. Simon Grunsztajn est confié à un fermier du Loiret, qui se croit dénoncé quelques mois plus tard et le renvoie à Paris en [1] - [2] - [3]. Il y arrive de nuit, après le couvre-feu, mais les gens qu'il connaît ne lui ouvrent pas. Il va chez ses anciens camarades de jeux Jean et Paul Luiggi ; leur mère Léonie Luiggi lui ouvre et le prend en charge[1] - [2].
Comme elle travaille, elle ne peut pas le garder dans son appartement de Paris, et l'emmène dans sa famille en Bretagne à Noyal, un hameau de Sixt-sur-Aff, en Ille-et-Vilaine. Elle le confie à sa sœur Marie-Ange Fontaine et à leur père Félix Jarnier[1] - [2]. Marie-Ange Fontaine le loge dans sa petite maison d'une seule pièce habitable où elle vit avec sa fille Geneviève[1] - [3]. Il se prend un nom d'emprunt, mais par précaution ne va pas à l'école et évite de trop quitter les abords de la ferme ; il se rend utile en aidant Félix Jarnier aux travaux des champs[1] - [3]. Il se sent en sécurité, les habitants du village l'intègrent bien et lui sourient[1] - [3].
Après la Libération, Léonie Luiggi remet en contact la famille Grunsztajn revenue à Paris et leur fils Simon chez sa sœur Marie-Ange Fontaine. Le temps que sa famille obtienne la restitution de son appartement, Simon Grunsztajn reste chez Marie-Ange Fontaine pendant un an et demi, puis rejoint sa famille[1].
Hommages et reconnaissance
La médaille des Justes parmi les nations est décernée le à Léonie Luiggi, Marie-Ange Fontaine et Félix Jarnier, par le Yad Vashem[1].
La cérémonie de reconnaissance et de remise de la médaille aux descendants de la famille a lieu le à l'espace de l'Aff dépendant de la mairie de Sixt-sur-Aff[1] - [3].
Références
- « Dossier n°13631 - Les Justes - Félix Jarnier ; Léonie Luiggi Jarnier ; Marie-Ange Fontaine Jarnier », sur yadvashem-france.org (consulté le ).
- Christelle Garreau, « Enfant juif, j'ai survécu caché, grâce à eux » [PDF], sur yadvashem-france.org, Ouest-France, (consulté le ).
- « Médaille des Justes à titre posthume pour la famille Jarnier », sur infojmoderne.com, (consulté le ).