Léonie Duquet
Léonie Duquet ( – ) est une religieuse française, « détenue-disparue » pendant la dictature militaire en Argentine (1976-1983).

Naissance | |
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Décès |
(à 61 ans) Argentine ou océan Atlantique |
Sépulture |
Iglesia Santa Cruz, Buenos Aires (d) (depuis le ) |
Nom de naissance |
Léonie Henriette Duquet |
Nationalité | |
Activité |
Religieuse catholique |
Biographie
NĂ©e le Ă Longemaison dans le dĂ©partement du Doubs, membre de la communautĂ© des SĹ“urs des missions, LĂ©onie Duquet arrive en Argentine en 1949. Elle s’engage auprès des personnes pauvres et soutient le mouvement des mères de la place de Mai. Elle est enlevĂ©e chez elle le Ă Ramos MejĂa puis internĂ©e et torturĂ©e Ă l’École supĂ©rieure de mĂ©canique de la Marine (ESMA), qui fut le plus grand centre d’internement et de torture de la dictature argentine.
Le , une Ă©quipe argentine de mĂ©decins lĂ©gistes a identifiĂ© ses restes dĂ©couverts dans une fosse commune au sud de Buenos Aires grâce notamment Ă des tests ADN[1]. DĂ©but , sept corps avaient Ă©tĂ© dĂ©couverts dans le cimetière de General Lavalle, petite ville situĂ©e Ă 400 kilomètres de Buenos Aires. Trois de ces corps avaient alors Ă©tĂ© rapidement identifiĂ©s comme ceux d'Azucena Villaflor, fondatrice des Mères de la place de Mai, d’Esther Ballestrino et de MarĂa Ponce (es), deux autres dirigeantes de ce mouvement créé pendant la dictature par des mères pour obtenir des nouvelles de leurs enfants disparus. Or ces trois femmes avaient Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©es en 1977, sur dĂ©nonciation de l’ex-capitaine Alfredo Astiz, en mĂŞme temps que cinq autres personnes, dont les deux religieuses françaises Alice Domon et LĂ©onie Duquet.
L’ex-capitaine Astiz, surnommé « l’ange blond de la mort », a été condamné par contumace en France à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’enlèvement et le meurtre de ces deux religieuses françaises. Le , la justice argentine l'a, à son tour, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
La justice argentine a ordonné le une autopsie des restes de la religieuse. Cette expertise devra déterminer si Léonie Duquet, disparue en 1977 pendant la dictature militaire en Argentine, a été jetée vivante à la mer par avion durant un « vol de la mort » ou si elle a été assassinée autrement.
Les obsèques de Sœur Léonie Duquet et d'Angela Auad ont eu lieu dimanche dans les jardins de l'église de Santa-Cruz, à Buenos Aires. À l’occasion de cette cérémonie, l'ambassadeur de France en Argentine, Francis Lott, a transmis un message du Président français Jacques Chirac[2].
La mairie de Paris a décidé en 2005 d'attribuer le nom d’une rue à Alice Domon et Léonie Duquet (la rue Alice-Domon-et-Léonie-Duquet). Cette rue est située dans le XIIIe arrondissement.
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Témoignage d'une religieuse collègue de Léonie Duquet
- Hommage à sœur Léonie Duquet par l'Église catholique de France