LĂ©on Bathiat
Léon Bathiat, né le à Douai (Nord) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est un aviateur et industriel français.
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Décès |
(Ă 89 ans) Neuilly-sur-Seine |
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Nom de naissance |
Paul LĂ©on Hubert Bathiat |
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Biographie
Famille
Paul LĂ©on Hubert Bathiat nait le Ă Douai dans le Nord[1].
Léonie Bathiat, dite Arletty, se disait cousine de Léon Bathiat[2]. Ce lien de parenté est possible car les deux familles étaient originaires du Puy-de-Dôme au XVIIe siècle mais il n'est pas prouvé par les recherches généalogiques[3] - [4].
Carrière professionnelle
Alors qu'il tient un garage à Lille, il se fait apprécier pour ses qualités de monteur[5].
En 1900, Léon Bathiat bat le record du monde du cent mètres départ arrêté sur bicyclette. Il est ensuite champion du monde en tricycle à pétrole[6].
Dès 1910, attiré par l'aviation naissante, il s'initie chez Hanriot à Reims et chez Blériot. Il obtient son brevet de pilote, le no 110 le . Alors qu'il ne fait que ses débuts, il apprend que Louis Breguet — blessé après son accident sur le Breguet Type II — cherche un pilote pour le remplacer dans des meetings. Il se fait alors passer pour un pilote expérimenté et s'écrase à son premier atterrissage. Il progresse vite ensuite et participe aux meetings de Rouen, de Champagne, de Ronchin… et casse à chaque fois son avion à l'atterrissage. Louis Breguet rompt alors le contrat qui les lie[5].
Il devient alors en 1911 pilote d'essai et réceptionnaire chez Sommer. Il remporte la coupe Pommery en traversant la France de Calais à Biarritz entre le lever et le coucher du soleil[5].
Le , il remporte le prix du circuit de l’arrondissement de Lisieux, en venant à bout du parcours de 118 kilomètres en quelque deux heures, empochant ainsi 5 000 francs[7].
En mai 1911, l'aviateur va prendre part à la course Paris – Rome – Turin dont le Petit Journal est l'organisateur, le départ de cette compétition aérienne ayant lieu le 28 mai 1911[8].
Le , en couvrant 120 kilomètres en 41 minutes et 29 secondes, il s'empare de tous les records du monde de vitesse jusqu'à 120 kilomètres, avec un monoplan Sommer de 70 chevaux[9]. Volontaire pour l'observation et le réglage d'artillerie au début de la Première Guerre mondiale, il est vite rappelé comme moniteur à l'école Blériot où il forme 400 pilotes sur Caudron[5].
En 1920, il est l'un des fondateurs de l'association Les Vieilles Tiges, association qu'il préside pendant quarante ans de 1922 à 1962. Il en cède la présidence à Joseph Frantz, auteur de la première victoire aérienne au monde en [5]. Le , il meurt à Neuilly-sur-Seine où il est enterré au cimetière ancien (1re division)[10].
Il est ensuite décoré de l'ordre de la Francisque[11].
Distinctions
Pour approfondir
Bibliographie
- GĂ©rard Hartmann, LĂ©on Bathiat ou la passion de la vitesse, in dossier no 40 de l'Histoire de l'aviation, , [lire en ligne]
- Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 75.
Liens externes
- Photographie de LĂ©on Bathiat sur le site aero-mondo.fr
- Ressource relative aux militaires :
Notes et références
- « Cote 19800035/852/302 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Interview d'Arletty parue dans le no 108 de la revue Cinématographe en , [lire en ligne].
- Ascendance de LĂ©onie Bathiat, dite Arletty.
- Ascendance de LĂ©on Bathiat.
- Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 75.
- GĂ©rard Hartmann, LĂ©on Bathiat ou la passion de la vitesse, in dossier no 40 de l'Histoire de l'aviation, septembre 2001, [lire en ligne].
- Le 14 février 1911 dans le ciel : Léon Bathiat, vainqueur du prix du Circuit de l’arrondissement de Lisieux.
- Le 28 mai 1911 dans le ciel : Paris – Rome – Turin : début de la course du Petit Journal
- Le 26 janvier 1912 dans le ciel : Records de vitesse et de durée pour Bathiat et Molla.
- « NEUILLY-SUR-SEINE (92) : cimetière ancien », sur le site personnel de Philippe Landru, (consulté le ).
- Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 20 — première édition en 1987.