László Csatáry
László Csizsik-Csatáry, caché sous le nom de Smith L. Csatary, né le à Mány[1] et mort le à Budapest[2], est un criminel de guerre nazi hongrois[3].
László Csizsik-Csatáry | ||
Complice de crimes contre l'humanité | ||
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László Csatáry en 1943. | ||
Information | ||
Naissance | Mány, Autriche-Hongrie |
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Décès | Budapest, Hongrie |
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Condamnation | 8 juin 1948 | |
Actions criminelles | Organisation de l'arrestation de juifs | |
Affaires | Déportation des Juifs de Košice | |
Période | 1944-1945 | |
Pays | Royaume de Hongrie | |
Régions | Haute-Hongrie, actuelle Slovaquie | |
Ville | Košice | |
Arrestation | ||
Biographie
Seconde Guerre mondiale
Après l'accession au pouvoir du Parti des Croix fléchées pro-Hitler, le , László Csizsik-Csatáry exerce la fonction de chef de la police du ghetto juif de Kassa (actuelle Košice). Il y supervise l'élaboration des listes d'habitants et y recherche les Juifs afin de leur confisquer des objets de valeur[4]. Responsable de la déportation de 15 700 Juifs vers le camp d'Auschwitz, il quitte Kassa le [1]. Le , il est condamné par contumace à la mort par pendaison par la Cour populaire du district de Košice[1].
Fuite et fin de cavale
Après la Seconde Guerre mondiale, il s'enfuit au Canada, à Montréal et Toronto, sous l'identité de Smith L. Csatary, puis est naturalisé canadien avant de devenir marchand d'art.
Il est déchu de sa nationalité en 1997, puis s'enfuit du pays lorsque le gouvernement canadien diligente une enquête à son sujet[4].
En , le bureau du procureur de Budapest lance également ses propres investigations[5], sur la base d'informations transmises par le Centre Simon-Wiesenthal, lui-même renseigné par un informateur[6] - [7].
Les poursuites sont réactivées en 2012[8] - [9]. En juillet 2012, il est retrouvé et photographié dans la capitale hongroise par des journalistes du Sun[4] - [10], toujours sur la base des informations du Centre Simon-Wiesenthal. Il est finalement arrêté par la police hongroise le mercredi à Budapest[11] et assigné à résidence[12]. Le , le parquet de Budapest déclare impossible son implication dans la déportation de 300 personnes vers Kamianets-Podilskyï en Ukraine[13].
En , des documents prouvant que Csatáry a été capturé à Veszprém puis condamné à 20 ans de prison à Pécs sont découverts[14].
En , la Slovaquie annonce avoir lancé une enquête sur les agissements de Csatáry durant la guerre[15]. Le , il est entendu par le juge d'instruction, et son avocat, Horváth B. Gábor, demande qu'il soit mis fin à son assignation à résidence à la fin du mois de novembre[16].
En , la police slovaque annonce la découverte d'un témoin clef pouvant témoigner contre Csatáry et qui permettrait de déterminer son rôle exact[17] - [18].
En , il est mis en accusation par le parquet de Budapest pour avoir en mai et , en tant que chef du camp d'internement de la briqueterie de Kassa (aujourd'hui Košice), battu régulièrement les prisonniers sans raison et sans considération pour leur sexe, leur âge ou leur santé, et participé activement à leur déportation vers les camps d'extermination dans des conditions inhumaines, interdisant notamment de découper des fenêtres dans les wagons à marchandises surchargés[19] - [20].
Le criminel de guerre nazi, alors considéré comme le plus recherché au monde par le Centre Simon-Wiesenthal, est mort à l'âge de 98 ans à Budapest, le , des suites d'une pneumonie.
En 2014, un ouvrage publié à compte d'auteur en Hongrie affirme l'innocence de László Csatáry, à partir de documents d'archives et de bibliothèques analysés par trois chercheurs privés et qui montreraient que les crimes de guerre qui lui sont imputés n'ont pas existé ou n'ont pas été commis par lui[21].
Notes et références
- (hu) « Nyírő eszmetársa, Csatáry », sur dotoho.blog.hu, (consulté le ).
- « Le nazi hongrois Laszlo Csatari est mort », Libération, (lire en ligne).
- Hungary László Csatáry most wanted war crimes suspect, sur Freehungary.hu
- (en) « The Sun finds Nazi who sent 15,700 to die : Most wanted war criminal tracked down », sur thesun.co.uk, (consulté le ).
- « Laszlo Csatary, l'un des plus recherchés », sur linternaute.com, (consulté le )
- Le criminel nazi Laszlo Csatary a été arrêté à Budapest, sur Lemonde.fr
- Le criminel nazi Laszlo Csatary photographié à Budapest, sur Lemonde.fr
- « Shoah - trois anciens nazis entrent sur la liste des suspects recherchés », sur israel-infos.net, (consulté le )
- « Le Centre Wiesenthal poursuit son action », sur guysen.com, (consulté le )
- Un nazi impliqué dans des massacres de juifs retrouvé à Budapest, Libération, 16 juillet 2012
- Le criminel de guerre nazi le plus recherché au monde arrêté à Budapest, Le Figaro, 18 juillet 2012
- Csatáry assigné à résidence, sur Lefigaro.fr
- Communiqué du parquet de Budapest, sur l'AFP.fr
- Des preuves contre le nazi Csatary, Le Figaro, 19 août 2012.
- slovakia begins war crimes probe, News.com
- (hu) « Csatáry-ügy: összekeverhették egy névrokonával? » [« Affaire Csatáry : a-t-on pu le confondre avec un autre Csatáry ? »], Népszava, (lire en ligne)
- http://www.politics.hu/20121219/slovak-authorities-produce-star-witness-against-hungarian-war-crime-suspect-csatary/
- (en) « Pain remains for Slovak Holocaust survivor / DW / 23.01.2013 », sur DW.COM (consulté le ).
- (hu) « Csatáry László ellen vádat emeltek » [« László Csatáry mis en accusation »], Népszabadság, (lire en ligne)
- Géza Molnár / AFP, « Hongrie: le criminel de guerre nazi présumé Csatari inculpé »,
- (hu) Dokus, « Könyvbemutató Kassán „Kassa árnyékában a Csatáry-ügy a dokumentumok tükrében” » [« Présentation de livre à Košice »], sur Ittlakunk.hu / Hegyvidék, , décrivant le livre (hu) Sándor Verbovszki, Kassa árnyékában : A Csatáry-ügy a dokumentumok tükrében [« Dans l'ombre de Kassa : l'affaire Csatáry à travers les documents »], Budapest, édition privée, , 220 p. (ISBN 9786155374111).
Voir aussi
Bibliographie
- (hu) Randolph L. Braham, A népirtás politikája - a Holocaust Magyarországon [« La politique du génocide. L'Holocauste en Hongrie »], vol. 1-2, Budapest, Belvárosi Könyvkiadó, , p. 572.
- (hu) László Karsai et Judit Molnár, Az Endre-Baky-Jaross per [« Le procès Endre-Baky-Jaross »], Budapest, Cserépfalvi, , p. 287.