L'Usine nouvelle
L’Usine nouvelle est un magazine mensuel français de presse écrite du Groupe Industrie Services Info (GISI) consacré à l'économie et aux technologies dans le monde industriel.
L'Usine nouvelle | |
Pays | France |
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Zone de diffusion | France |
Langue | français |
Périodicité | mensuel |
Genre | Presse professionnelle |
Prix au numéro | 5,90 € mensuel - 7 € hors-série |
Date de fondation | 1891 |
Éditeur | Groupe Industrie Services Info (Gisi) |
Ville d’édition | Antony |
Propriétaire | Infopro digital (Apax Partners) |
Directeur de publication | Christophe Czajka |
Directeur de la rédaction | Christine Kerdellant |
RĂ©dacteur en chef | Pascal Gateaud |
ISSN | 0042-126X |
Site web | www.usinenouvelle.com |
Le magazine traite de l'actualité, de l'évolution et de la direction des marchés, de veille technologique et de veille concurrentielle du monde de la production industrielle. À travers son site L'Usine digitale, il s'est positionné également sur l'information concernant les entreprises du numérique.
L'éditeur du magazine est la société Ipd[1].
Histoire
Sous le titre L'Usine, un nouveau magazine de la presse économique et professionnelle est paru le , à Charleville, en France. L'intitulé placé sous le titre annonce l'intention de ses fondateurs : « Organe de l'industrie des Ardennes et du Nord-Est ». Le journal est édité sous l'égide du Syndicat des industriels métallurgiques ardennais[2]. Et l'édito précise : « L'Usine a l'ambition de devenir l'organe de tous ceux qui ont à cœur la prospérité des industries ardennaises et de leur expansion ». La ligne directrice est annoncée. C'est un journal conçu « par des patrons pour des patrons »[3]. C'est un outil d'information pour les aider à agir et à décider, et c'est un support de communication et d'annonces pour le patronat[4]. Les Ardennes et le Nord-Est de la France sont alors des terres de prédilection pour les industriels[5].
En , le journal est racheté par Camille Didier, qui en était devenu le directeur dès , à 26 ans, et qui fait ouvrir un bureau à Paris. Camille Didier veut donner au journal une diffusion nationale. En , le journal bénéficie d'un lectorat de trois mille abonnés[2]. Lors de l'invasion allemande, les bureaux sont transférés à Paris. Ils ne quitteront plus la capitale. En , le magazine tire à 35 000 exemplaires et les bureaux sont au 15 de la rue Bleue, partagés avec la revue La Machine moderne.
Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le journal appelle à la mobilisation des industriels pour l'effort de guerre. Paris envahi, il se limite à des informations factuelles telles que le cours des matières premières. À la Libération, son patron, qui est toujours Camille Didier, est accusé un temps de collaboration pour avoir continué à paraître sous l'autorité allemande. Il est soutenu par sa cousine avocate Jeanne Carlot, figure de la résistance ardennaise et membre du mouvement Lorraine[6], qui a dirigé un journal organe de cette résistance, L'Ardenne.
En , le magazine est de nouveau diffusé après une interruption de onze mois, sous le titre L’Usine nouvelle. La pagination enfle sous les Trente Glorieuses. Le journal s'intéresse à tous les secteurs, il devient un fleuron de la presse professionnelle généraliste, avec une position solide[7]. En , Camille Didier meurt et le journal est repris par son fils, Édouard Didier.
En , la parution est perturbée par une grève dure de la CGT, à l'imprimerie de Montrouge. En , la famille Didier rachète le Groupe Moniteur, puis revend son entreprise, Usine Publications, au groupe Havas cinq ans plus tard[5]. En , se produit l'informatisation de la rédaction et en , la création du site internet.
En est créé le pure player L'Usine Digitale (usine-digitale.fr), avec pour ambition d'en faire le média de référence pour la transformation numérique des entreprises[8].
En , le journal devient un mensuel[9].
Édition en ligne
Créé en , usinenouvelle.com est un site d'information économique et industrielle reprenant les articles du magazine L'Usine nouvelle, mais également d'autres sources (agences de presse, etc.). Il a été récompensé par le Palmarès de la presse professionnelle du prix du Meilleur site internet en .
Le trafic mensuel en du site usinenouvelle.com mesuré par XiTi est :
- visiteurs uniques : 1,8 million ;
- pages vues : huit millions ;
- audience : cadres dirigeants.
En , le site connaît une refonte. Ses principales rubriques sont l'Info 24/7, qui rapporte et analyse l'actualité du secteur industriel, et l'Expo permanente, qui met en relation les professionnels et leurs fournisseurs.
Trophée des femmes de l'industrie
Depuis , onze trophées sont décernés annuellement par un jury de professionnels pour honorer les femmes de l'industrie aux parcours remarquables. Véronique Morali est présidente du jury de l'édition [10].
Notes et références
- « Mentions légales », sur UsineNouvelle (consulté le )
- Gérald Dardart, Histoire de la presse ardennaise (1764-1944), Arch'Libris Éditions, (ISBN 978-2-9535689-0-5), p. 33
- « L'Usine nouvelle a 120 ans », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Danièle Rousselier-Fraboulet, Quand les patrons s’organisent. Stratégies et pratiques de l'Union des industries métallurgiques et minières, 1900-1950, Presses du Septentrion, (ISBN 978-2-8593-9994-8, lire en ligne), p. 111
- « Histoire du magazine l'Usine nouvelle », sur L'Usine nouvelle (consulté le )
- Alain Guérin, Chronique de la Résistance (nouvelle édition), Place Des Editeurs, , 1812 p. (ISBN 2258088534 et 9782258088535, lire en ligne), p. 296
- Jean-André Faucher et Noël Jacquemart, Le Quatrième pouvoir, la presse française de 1830 à 1960, Paris, L'Écho de la presse et de la publicité, (BNF 33054436)
- Frédéric Roy, « L'Usine nouvelle lance L'Usine digitale », sur CB News, .
- « «L’Usine nouvelle» change de formule », sur Le Figaro (consulté le )
- « Trophée des femmes de l'industrie : Parcours de femmes exemplaires », sur infopro-digital.com
Annexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative Ă la recherche :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel de L'Usine Digitale