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L'Almée (navire)

L’Almée est un yacht construit en 1886 à Argenteuil. Après avoir eu différentes utilisations, il est maintenant utilisé comme boutique à Aix-les-Bains, sur les rives du Lac du Bourget.

L’Almée
illustration de L'Almée (navire)
L’Almée amarré à Vauréal avant 1914.

Autres noms Hautecombe (1945-1976)
Type Yacht (1888-1917)
Patrouilleur (1917-1919)
Yacht (1919-1927)
PĂ©niche (1927-1947)
Ferry (1947-1970)
Ponton (1970-1976)
Boutique (1976-2017)
Bureau Service Commercial de la Compagnie des Bateaux d'Aix-les-Bains (2017-Aujourd'hui)
Histoire
Chantier naval Chantier naval d’Argenteuil (France)
Quille posée
Lancement
Statut Bureau Ă  Aix-les-Bains
Équipage
Équipage 12
Caractéristiques techniques
Longueur 27 m
DĂ©placement 100 t
Propulsion Deux chaudières à vapeur
Puissance 500 chx
Caractéristiques commerciales
Capacité 250 passagers (1947-1960)
175 passagers (1960-1970)
Carrière
Armateur Henri Menier (1887-1913)
Domaines de l’État (1913-1927)
Compagnie de Navigation du Lac (1927-1945)
Société de l’Étoile du Lac (1945-1970)
Daniel Carraz (1970-1976)
Gwel (1976-aujourd’hui)
Affréteur Marine nationale (1914-1918)
Pavillon Drapeau de la France France
Port d'attache Le Havre (1888-1927)
Aix-les-Bains (1927-aujourd’hui)
Localisation
CoordonnĂ©es 45° 42′ 21″ nord, 5° 53′ 08″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
L’Almée
L’Almée
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
L’Almée
L’Almée

Histoire

L’Almée est un yacht construit en 1886 par les chantiers navals d’Argenteuil pour Henri Menier, chocolatier français, qui dessine les plans du yacht. Celui-ci est lancé le .

Le , lors d’une visite officielle à Paris, le contre-amiral baron Jean Théobald Lagé, président de l’Union des yachts français, remet au contre-amiral Theodor Avellan, commandant de l’Escadre russe de la Méditerranée, un brevet de membre honoraire de l’Union et une médaille commémorative en or à bord du yach[1]

Le , Henri Menier décède et son yacht est désarmé sur l’Oise. L’année suivante, la Première Guerre mondiale éclate et L’Almée est réquisitionné par la Marine nationale. Il sert de patrouilleur jusqu’à la fin de la guerre, puis retourne sur l’Oise. Il est acquis par les Domaines de l’État et est amarré sur la Marne. En 1926, il est acheté par la Compagnie de Navigation du Lac, codirigée par Michel Clappier et Félix Bal, et amené sur le lac du Bourget. En 1929, Michel Clappier reprend la société à son nom et Félix Bal créé une société concurrente en 1930, la Société Nouvelle de Navigation - Les cygnes du Lac.

L’Almée sert de péniche pour le transport du bois ou est échoué en baie de Mémard (au Nord-Ouest d’Aix-les-Bains). Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il reste échoué dans cette baie (située à seulement quelques centaines de mètres son emplacement actuel). Il est pillé au cours du conflit.

L’Almée à Aix-les-Bains en .

À la fin de la guerre, il est acheté par la Société de l’Étoile du Lac, codirigée par Aimonier-Liaudet et Charlotte Dalmas, et transformé en ferry sous le nom de Hautecombe. Remotorisé et adapté au transport de passagers, il commence ses traversées entre Aix-les-Bains et l’abbaye d'Hautecombe en 1947.

Le , le navire de promenade La Fraidieu sombre à proximité du Château de Ripaille, puis le bateau Sainte-Odile chavire le au large d’Yvoire. Au total, les naufrages de ces deux navires de promenade tuent 31 personnes, 24 dans le premier naufrage et 7 dans le second. Afin d’éviter de nouvelles tragédies, les règles de navigation en eau douce sont renforcées. À la suite de cette nouvelle réglementation, le Hautecombe doit être retiré du service, ce qui est fait en . Il est alors racheté Daniel Carraz qui le vide de ses moteurs et l’utilise comme un entrepôt.

En 1976, Alain Prud’Homme le rachète et le transforme en siège social pour son école de voile, Gwel[2]. Le navire reprend son nom original et est amarré au Grand Port d’Aix-les-Bains. Par la suite, il est converti en boutique. Le , il chasse sur ses ancres et une partie de sa passerelle est arraché lors d’une tempête[3]. Le navire n’est pas endommagé et sa passerelle est réparée quelques jours plus tard.

Galerie

Notes et références

  1. Adrien Hébrard (dir.), « Les Officiers de l’escadre russe à Paris », Le Temps, no 11839,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  2. Gwel signifie voile en breton.
  3. Michel Gandon, « Tempête sur le lac du Bourget », sur Le Dauphiné libéré, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Geneviève Frieh-Giraud, La Navigation sur le Lac du Bourget : Des origines Ă  nos jours, Tolède, GWEL, , 118 p. (ISBN 2-9519241-0-0), p. 82-83 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • François Fouger (dir.) et SociĂ©tĂ© d’Art et d’Histoire, Le Lac du Bourget : Photographies 1870-1970, Annemasse, Chirat, , 96 p. (ISBN 2-908214-06-7), p. 43-49 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Johannès Pallière, Le Lac du Bourget : Lac majeur de France, MontmĂ©lian, La Fontaine de SiloĂ©, , 463 p. (ISBN 2-84206-234-5, lire en ligne), p. 344-350 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Henri Billiez, « L’AlmĂ©e : le plus vieux bateau de nos lacs », Arts et MĂ©moire, no 8,‎ , p. 42-47
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