Konstantínos Mitsotákis
Konstantínos Mitsotákis (en grec : Κωνσταντίνος Μητσοτάκης, /konstaˈdinos mit͡soˈtacis/), né le à La Canée en Crète et mort le à Athènes, est un homme d'État grec.
Konstantínos Mitsotákis Κωνσταντίνος Μητσοτάκης | |
Konstantínos Mitsotákis en 1992. | |
Fonctions | |
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Premier ministre de Grèce | |
– (3 ans, 6 mois et 2 jours) |
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Président | Khrístos Sartzetákis Konstantínos Karamanlís |
Gouvernement | Mitsotákis |
Législature | VIIe |
Coalition | ND |
Prédécesseur | Xenophón Zolótas |
Successeur | Andréas Papandréou |
Président de la Nouvelle Démocratie | |
– (9 ans, 2 mois et 2 jours) |
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Prédécesseur | Evángelos Avéroff |
Successeur | Miltiádis Évert |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | La Canée (Grèce) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Athènes (Grèce) |
Nationalité | Grecque |
Parti politique | PL (avant 1961) EK (1961-1965) ND (1978-2017) |
Enfants | Dóra Bakoyánni Kyriákos Mitsotákis |
Religion | Christianisme orthodoxe |
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Premiers ministres de Grèce | |
Il est Premier ministre entre le et le . Il est le père de l'actuel Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis, qui est en poste depuis 2019.
Biographie
Famille
Son père et ses grands-pères étaient des parlementaires, et le grand chef libéral Elefthérios Venizélos était son grand-oncle[1].
Jeunesse et premiers engagements
Dans sa jeunesse, il a participé à la résistance crétoise contre l’occupation allemande. Il a reçu un diplôme de droit et des sciences économiques de l’Université nationale capodistrienne d’Athènes et a été élu au Parlement grec en 1946.
En 1965, alors membre et nouvel élu de l'Union du centre (EK) de Geórgios Papandréou, il fait sécession, entraînant avec lui nombre d'autres nouveaux élus. Cette scission entraîne la chute du gouvernement Papandréou, pourtant largement majoritaire après les élections anticipées de 1964. L'instabilité politique qui en suit facilitera le coup d'État militaire de 1967.
Membre de la Nouvelle démocratie et du gouvernement
Après la fin du régime militaire en 1974, il tente sans succès de se faire élire comme indépendant au Parlement hellénique. Aux élections anticipées de 1977, il fait partie des deux seuls parlementaires élus du Parti des nouveaux libéraux (KTN). Finalement, en 1978, il décide de rejoindre le grand parti du centre droit, la Nouvelle démocratie (ND) de Konstantínos Karamanlís.
Accession au gouvernement
Le , le Premier ministre Karamanlís le nomme ministre de la Coordination économique, en remplacement de Geórgios Rállis, parti diriger la diplomatie. Exactement trois ans plus tard, pour faire suite à l'élection de Karamanlís à la tête de l'État, Rállis prend la direction du gouvernement. Il choisit alors Mitsotákis comme nouveau ministre des Affaires étrangères.
Il conserve ce poste jusqu'au , lorsque le socialiste Andréas Papandréou s'installe au pouvoir après avoir largement remporté les élections législatives. Réélu député, Konstantínos Mitsotákis retrouve les bancs de l'opposition.
Chef de l'opposition
En 1984, il se fait élire président de la Nouvelle démocratie (ND) en remplacement de l'ancien ministre de la Défense Evángelos Avéroff. À ce titre, il mène le parti aux élections du . Son résultat de 40,8 % des voix et 126 députés sur 300 constitue une bonne progression, qui n'empêche pas le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) de conserver le pouvoir.
À nouveau chef de file lors du scrutin du , il classe sa formation en première position avec 44,3 % des parlementaires et 145 parlementaires, soit six de moins que la majorité absolue. En conséquence, un gouvernement de coalition doit être formé. La ND s'accorde avec le parti de gauche post-communiste Synaspismós (SYN), qui refuse de voir Mitsotákis à la tête de l'exécutif. Il laisse donc le pouvoir à Tzannís Tzannetákis.
L'échec de cette majorité hétéroclite amène au déclenchement de nouvelles élections le . Ce scrutin voit la ND de nouveau en tête avec 46,2 % des suffrages et 148 élus. L'ancien président de la Banque de Grèce Xenophón Zolótas accepte, à 85 ans, de former un gouvernement intérimaire, le temps de convoquer une troisième élection parlementaire en moins d'un an.
Premier ministre de Grèce
Ce nouveau scrutin se tient le . La Nouvelle démocratie continue sa progression avec 46,9 % des voix et 150 députés. S'assurant du soutien d'un parlementaire de centre droit, Konstantínos Mitsotákis constitue une très étroite majorité et devient, trois jours plus tard, Premier ministre de Grèce.
Le gouvernement de Mitsotakis a pratiqué une politique de réduction des dépenses du gouvernement, de réduction de la fonction publique et de privatisation des entreprises publiques.
En politique étrangère, Mitsotákis a fait rouvrir les bases militaires des États-Unis en Grèce. En , Mitsotákis a été le premier chef de gouvernement grec à visiter les États-Unis depuis 26 ans. Il a promis de renouer avec les obligations de la Grèce envers l’OTAN, d’empêcher l’utilisation de la Grèce comme base pour le terrorisme, et d’arrêter les attaques rhétoriques sur les États-Unis fréquentes de la part du gouvernement précédant de Papandreou.
Mitsotakis a également soutenu un nouveau dialogue avec la Turquie, mais a fait du progrès sur Chypre un préalable à l’amélioration sur d’autres questions.
Défaite et retrait de la politique
Il quitte le pouvoir après sa défaite aux élections législatives d'.
En , Mitsotákis ne se représente pas aux élections législatives et quitte le Parlement, 56 ans après sa première élection. Son fils, Kyriákos Mitsotákis, est un parlementaire et le dirigeant de la ND. Il est depuis le , à son tour, Premier ministre de la Grèce. Sa fille, Dóra Bakoyánni, a été maire d'Athènes et ministre des Affaires étrangères. Son petit-fils, Costas Bakoyannis, est à son tour élu maire d’Athènes en 2019[2].
Voir aussi
Articles connexes
Références
- (en) « Former Greek Prime Minister Constantine Mitsotakis Dies », sur The New York Times, (consulté le )
- « En Grèce, victoire écrasante de la droite aux élections locales », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Grèce : mort de l’ex-premier ministre conservateur Constantin Mitsotakis. », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
- « L'adieu des Grecs à Konstantínos Mitsotákis. », sur fr.euronews.com, Euronews, (consulté le )