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Kléber Dupuy

Kléber Dupuy, né le à La Teste-de-Buch (Gironde) et mort le à Talence (Gironde), inhumé dans le caveau familial à La Teste-de-Buch est un officier français. Il est surtout connu pour son rôle dans la défense du fort de Souville lors de la bataille de Verdun en .

Kléber Dupuy
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  74 ans)
Talence
Nationalité
Formation
École normale (en)
Activités

Biographie

Kléber Dupuy est originaire d’une famille d’ostréiculteurs. Il obtient son certificat d’études, puis suit le cours complémentaire et réussit son brevet en 1908. Il entre ensuite à l’École normale primaire de Gironde où il obtient son diplôme d'instituteur en 1912. Il enseigne à Le Teich[1].

Service militaire et guerre

Kléber Dupuy est appelé en pour faire son service militaire au 9e RI. Il est nommé caporal le . Lorsque la guerre éclate, il participe aux combats, notamment à la bataille de la Marne où il est blessé, le , par l’explosion d’obus de gros calibre. En 1915, il est muté au 7e RI et devient sous-lieutenant à titre temporaire le , puis à titre définitif.

Carte du fort de Souville et de ses environs (Le Miroir, 1916).

Les combats au fort de Souville

Après la chute des forts de Douaumont et de Vaux, le fort de Souville est le dernier rempart avant la ville de Verdun situĂ©e Ă  3,8 km de distance. Le , la compagnie Ă  laquelle appartient KlĂ©ber Dupuy reçoit l’ordre de renforcer les troupes des carrières de Vaux-Chapitre. KlĂ©ber Dupuy fait le choix de prendre la dĂ©fense du fort de Souville : « Ici tout est bouleversĂ©. Le commandant du fort est intoxiquĂ©, la garnison est hors de combat. Sauf ordre contraire, je reste au fort et j’en assume la dĂ©fense[2]. » permettant ainsi de prĂ©server le fort.

Retour Ă  la vie civile

Kléber Dupuy reprend son métier d’instituteur à Bordeaux, mais la station debout lui est pénible et il passe le concours de chef de service administratif du comité départemental d’assistance aux mutilés et veuves de guerre de la Gironde, en . Il dirige cet office des anciens combattants jusqu’à sa retraite en 1957. Il meurt en 1966

Hommages et distinctions

  • La promotion 2019-2020 du 4ème Bataillon de l'Ecole SpĂ©ciale Militaire de Saint-Cyr est baptisĂ©e "Capitaine KlĂ©ber Dupuy".
  • Le , une stèle est inaugurĂ©e Ă  Fleury-devant-Douaumont, en prĂ©sence du Dr Louis Conte, de l’adjudant Guisnier et du sergent-major Gaston Comte, anciens combattants lors de la dĂ©fense du fort de Souville les 11 et . L'inscription sur la stèle indique que « le , le fort de Souville, dernier obstacle sur la route de Verdun, rĂ©sista victorieusement pendant dix heures aux assauts furieux et rĂ©pĂ©tĂ©s de l’ennemi. Gloire au lieutenant KlĂ©ber Dupuy et Ă  ses soldats de la 3e compagnie du 7e R.I.». Le drapeau de la 3e Cie est remis au MĂ©morial de Verdun par son Ă©pouse RenĂ©e KlĂ©ber Dupuy. Le manuscrit original du tableau d’honneur de la 3e Cie, pendant la Première Guerre mondiale (302 citations) a Ă©tĂ© remis au MĂ©morial de Verdun par son neveu Jean-Louis Dupuy qui a remis les mĂ©dailles de KlĂ©ber Dupuy Ă  la ville de La Teste-de-Buch le .
  • Une rue de La Teste de Buch (Gironde) et de Bordeaux porte son nom.

Références

  1. Henri Courtade, Kléber, Lucane Éditions, 2013, 120 p.
  2. Raymond et Jean-Pierre Cartier, La Première Guerre mondiale (2) : 1916-1918, Presses de la Cité, Paris, 1984, 350 p.
  3. Notice Léonore, consultée le 12 mai 2023.

Bibliographie

  • Marceau Bonnecaze, « OĂą sont les dĂ©corations de KlĂ©ber Dupuy ? Â», in Sud Ouest, , [lire en ligne]
  • Henri Courtade, KlĂ©ber, Lucane Éditions, 2013, 120 p. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Raymond et Jean-Pierre Cartier, La Première Guerre mondiale, vol. 2 : 1916-1918, Presses de la CitĂ©, Paris, 1984, 350 p.
  • « KlĂ©ber Dupuy, hĂ©ros parmi les anonymes Â», in La DĂ©pĂŞche, , [lire en ligne]
  • Jean d'Ormesson, La Douane de mer, Ă©ditions Gallimard, 608 p. (ISBN 9782072635038)
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