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Kibera

Kibera, situĂ© au Kenya au sud de la capitale Nairobi, est l'un des plus grands bidonvilles d’Afrique[1]. Les estimations font Ă©tat d'une population comprise entre 170 000 selon le gouvernement et 1 000 000 selon les ONG.

Kibera
Kibera
Vue aérienne avec le centre de Nairobi dans le fond.
Administration
Pays Drapeau du Kenya Kenya
Comté Nairobi
RĂ©gion Nairobi
Ville Nairobi
DĂ©mographie
Population 1 000 000 hab. (est. 2009)
DensitĂ© 390 625 hab./km2
Fonctions urbaines résidentiel
Étapes d’urbanisation 1912, 1948, 1963
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 1° 18′ 40″ sud, 36° 47′ 13″ est
Altitude Min. 1 683 m
Max. 1 768 m
Superficie 256 ha = 2,56 km2
Cours d’eau rivière et lac Nairobi
Transport
Gare Laini Saba (Port Florence Express)
Bus Kenya Bus Service et City Hopper
Localisation
Localisation de Kibera
Les différents quartiers (Villages) de Kibera.
GĂ©olocalisation sur la carte : Nairobi
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Kibera
GĂ©olocalisation sur la carte : Kenya
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Kibera
Liens
Site web mapkiberaproject.yolasite.com/

    Histoire

    Les premières fondations de Kibera remontent à 1912, lorsque le gouvernement colonial britannique installa les soldats nubiens (ou soudanais) qui avaient fait partie des « King's African Rifles ». Le terrain sera appelé plus tard « Kibera », ce qui signifie « forêt » en langue nubienne.

    Le gouvernement britannique fit alors de Kibera une rĂ©serve militaire et l’établit officiellement comme terre de rĂ©sidence pour les soldats nubiens et leur famille Ă  partir de 1918. Ă€ cette Ă©poque Kibera Ă©tait alors un endroit boisĂ© de 4 000 hectares, qui comptait Ă  peine 600 âmes. En 1928 l’ArmĂ©e britannique dĂ©cida de transfĂ©rer l’administration de Kibera au Conseil Municipal. Les droits de propriĂ©tĂ© existants furent retirĂ©s aux habitants, et on leur demanda de fournir des preuves, selon un procĂ©dĂ© long et fastidieux, afin de prouver leur origine nubienne. Les Nubiens furent dĂ©clarĂ©s Tenants of the Crown (ou « Locataires de la Couronne »), ce qui signifiait que le gouvernement pouvait Ă  tout moment mettre fin Ă  leur statut de propriĂ©taire. Toute structure bâtie dans Kibera risquait Ă  tout moment d’être dĂ©truite au cas oĂą l’État dĂ©ciderait de construire un projet gouvernemental au mĂŞme endroit.

    Les problèmes de santĂ© Ă  Kibera devinrent rapidement si importants que dès 1948 il y eut une première demande de dĂ©localisation gĂ©nĂ©rale. MalgrĂ© cela la citĂ© continua Ă  s’agrandir, passant de 6 000 habitants en 1965 Ă  62 000 en 1980, puis 248 360 en 1992 et enfin 500 000 en 1998.

    Dans la nuit du , un violent incendie dĂ©truit 200 maisons du « village Â» Fort Jesus[2].

    Aujourd'hui

    Aujourd'hui Kibera s'Ă©tend sur 256 hectares[3] en plein centre de la capitale. Avec un taux de croissance annuel de 17 %, le nombre d’habitants variait en 2006, selon les ONG, entre 700 000 et un million (nombre de ses habitants sont des migrants saisonniers), et ce pour une densitĂ© de plus de 2 000 personnes par hectare, avec un indice de peuplement de 8 Ă  9 personnes par chambre. Kibera est aujourd’hui considĂ©rĂ© comme le plus grand bidonville d’Afrique.

    Cependant, les statistiques officielles ne donnent pas du tout les mĂŞmes chiffres. Selon le dernier recensement, 170 000 personnes vivraient Ă  Kibera[4]. Si ce rapport est Ă  nuancer, car l'État a intĂ©rĂŞt Ă  minimiser l'importance des bidonvilles, le chiffre d'un million est sans doute exagĂ©rĂ©.

    Cinéma

    • I want to be a pilot (2006) est un court-mĂ©trage de Diego Quemada-Diez, fondĂ© sur les tĂ©moignages de 50 orphelins de Kibera, et qui suit le jeune Omondi (jouĂ© par Collins Otieno), orphelin de 12 ans sidĂ©en qui rĂŞve de devenir pilote pour s'Ă©chapper du ghetto.
    • Dans la sĂ©rie Sense 8, des sĹ“urs Wachowski, le personnage Capheus conduit son matatu dans Kibera.

    Musique

    • Kibera est aussi une chanson de Roch Voisine, issue de l'album du mĂŞme nom sortie en 2001. Le chanteur parle d'elle Ă  la troisième personne afin de personnifier cette citĂ© dans la citĂ©.

    Sources

    Notes et références

    1. GEO N°381 Novembre 2010 p.126.
    2. (en) Peter Obuya, « Huge fire burns down houses in Kibera », Daily Nation, Nairobi, Nation Media Group,‎ (lire en ligne [[html]]).
    3. p.52 Courrier International, tiré de The Economist.
    4. .

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (en) George M. Kiyu, Politics and slum upgrading in Kenya : a case study on the influence of politics on slum upgrading in Kibera, Peter Lang, Frankfurt am Main, 2014, 209 p. (ISBN 978-3-631-64952-7)
    • Edgar Charles Mbanza, Vie sociale des objets communicationnels dans les marges : une ethnographie de l'ordinaire des technologies de communication dans les bidonvilles de Kibera (Nairobi) et Pikine (Dakar), École des hautes Ă©tudes en sciences sociales, Paris, 2016, 493 p. (thèse)
    • (en) Kennedy Magio Obombo, Slum tourism in Kibera, Nairobi, Kenya : philanthropic travel or organised exploitation of poverty?, LAP LAMBERT Academic Publishing, SaarbrĂĽcken, 2012, 128 p. (ISBN 978-3-659-11438-0)

    Articles connexes

    Liens externes

    • VidĂ©o sur le bidonville de Kibera: (vimeo | HD)
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