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Kermoroc'h

Kermoroc'h ([kɛʁmoʁɔk], mais traditionnellement [kɛʁmoʁo]) est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Kermoroc'h
Kermoroc'h
Le calvaire de Langouérat.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Guingamp-Paimpol Agglomération
Maire
Mandat
Marie-Yannick Prigent
2020-2026
Code postal 22140
Code commune 22091
Démographie
Gentilé Kermorochois, Kermorochoise
Population
municipale
436 hab. (2020 en diminution de 0,91 % par rapport à 2014)
Densité 71 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 37′ 21″ nord, 3° 12′ 19″ ouest
Altitude Min. 79 m
Max. 147 m
Superficie 6,16 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Guingamp
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bégard
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Kermoroc'h
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Kermoroc'h
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Kermoroc'h

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Karmorech en 1405, Kermoroch en 1581, Kermorch en 1790[1].

    Kermoroc'h vient du breton Ker qui veut dire village et semble contenir le breton morhoc'h, « cochon de mer, marsouin »[2].

    Géographie

    Communes limitrophes de Kermoroc'h
    Landebaëron Squiffiec
    Saint-Laurent Kermoroc'h Trégonneau
    Plouisy

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 10,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 931 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plouisy », sur la commune de Plouisy, mise en service en 1971[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10] - [Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 950,2 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 28 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Kermoroc'h est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [16] - [17] - [18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guingamp, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19] - [20].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (77 %), terres arables (15,5 %), forêts (7,4 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Histoire

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms de 42 soldats morts pour la Patrie[23] :

    • 31 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 11 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.

    Né à Kermoroc'h, Paul Bernard, tout juste engagé dans la Marine, se retrouve démobilisé après le sabordage de la flotte à Toulon en 1942. Il intègre alors un groupe de FTP breton et participe à plusieurs opérations. Arrêté le 10 mai 1944 à Squiffiec sur dénonciation, il est incarcéré et fait l'objet d'horribles tortures. Il est fusillé le 18 mai 1944. Il avait 19 ans[24].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1882 19xx Francois Marie Colcanap Notaire
    mars 2001 mars 2008 Marie-Yannick Prigent DVG
    mars 2008 mars 2014 Maryvonne Le Berre PCF Retraitée
    mars 2014 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Marie-Yannick Prigent [25]
    Réélue pour le mandat 2020-2026
    DVG Employée
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    483484456493530541556603582
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    589608624605619622584529553
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    527504505495469451408401334
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    344326284283268324355376405
    2014 2019 2020 - - - - - -
    440442436------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Brigitte.
    • Chapelle de Langouerat

    La chapelle Saint-Louis, ancienne église paroissiale (XIVeXVIIe siècle), a été édifiée par les seigneurs Du Perrier en 1373. En partie détruite lors de combats entre Olivier de Clisson et le seigneur Du Perrier, elle fut remise en état et agrandie au XVe siècle. Une nouvelle restauration fut effectuée en 1645. Elle tomba en ruines vers le milieu du XXe siècle. Depuis 2004, une nouvelle association a entrepris de préserver les lieux et de remettre le site en état.

    Visite

    Totem "L'esprit de la tempête" de l'artiste Richard Ruffel, symbolisant l'entrée de la vallée du Perrier, taillé en 1981 dans un arbre tombé lors d'une tempête.

    Vallée du Perrier : Sentier botanique reliant Kermoroc'h à Landebaëron d'une distance d'environ km.

    La vallée du Perrier, avant 1984, n'était qu'une vallée abandonnée envahie par les herbes. En 1984, Gilberte Riou fonde l'association Les Amis de la Vallée du Perrier (dont elle est présidente) composée de bénévoles qui s'occupe de l'aménagement du sentier botanique, de l'élaboration de panneaux sur la faune et la flore (qui permettent une marche intelligente au cours de laquelle on découvre les animaux et plantes qui peuplent le bois), de la construction d'une aire de jeux et de la création d'un parcours de santé. Cette association a relié les gens dans des fêtes mêlant art, poésie et nature.

    À partir de 1981, l'artiste Richard Ruffel qui se partage entre ses ateliers de Kermoroc'h et de Sarcelles, après la création du totem "L'esprit de la tempête", participe activement avec Gilberte Riou à l'introduction de l'art contemporain dans la vallée, d'abord en parallèle avec le festival d'Art contemporain "Art Béaj" qu'il anime dans le canton dans la fin des années 80, à la création d'une vingtaine de sculptures mobiles signalétiques en cuivre pour les agrès du parcours santé, puis par un "ballet botanique", des panneaux translucides peints, fenêtres ouvertes sur la nature.

    D'avril 1997 à mars 1998, Gilberte Riou propose saisons d'une vallée : une période durant laquelle cinq artistes (Jan Maï, Guy Faidy, Jean-Luc Bourel, Tanguy Dohollau et Catherine Urien) vont décorer la vallée avec peintures, sculptures et poèmes.

    La vallée du Perrier a été visitée par environ 25 000 personnes au cours de l'année 1993[28].

    Personnalités liées à la commune

    Parmi les tombes de l'enclos paroissial, se trouve celle de l'Abbé BOUGET (1805-1877)

    Le point marquant de sa vie est son passage pastoral à TREGASTEL. Pendant celui-ci, il fit de nombreuses réalisations telles que :

    • La restauration de l'Eglise Paroissiale
    • La Réalisation de la statue du Père Eternel
    • La construction du Calvaire du Bourg

    Pour le remercier pour son œuvre, il fut fait Chanoine en 1874.

    [réf. nécessaire]

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Kermoroc'h » (consulté le ).
    2. Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne - Page 154
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Plouisy - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Kermoroc'h et Plouisy », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Plouisy - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Kermoroc'h et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    24. Prigent Alain et Tilly Serge, "Les fusillés et décapités après jugement d'un tribunal militaire allemand (Côtes-du-Nord, 1940-1944)", Les cahiers de la Résistance populaire, mai 2011, page 27..
    25. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    28. Journal Ouest-France daté du mardi 26 juillet 1994

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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