Karl Morgenschweis
Karl Morgenschweis, également orthographié Morgenweiß, né le à Rosenberg et mort le à Buchloe, est un prêtre catholique allemand qui a été aumônier à la prison de Landsberg.
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Biographie
Karl Morgenschweis participe à la Première Guerre mondiale avec la 11e division d'infanterie bavaroise comme lieutenant et adjudant de bataillon et reçoit les croix de fer de 1re et 2e classe[1] - [2].
Morgenschweis est d'abord aumônier de la prison de Straubing, puis, d'octobre 1932 à août 1957, Morgenschweis est aumônier à la prison de Landsberg. Pendant l'époque du national-socialisme, il est chargé de la pastorale des opposants au régime nazi qui y sont emprisonnés[1]. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la prison est utilisée comme prison n°1 pour les criminels de guerre, dans laquelle les condamnés des procès de Nuremberg et de Dachau purgent leur peine ou sont exécutés. Au début, Morgenschweis y travaille comme pasteur, puis, après la fin de la guerre, comme pasteur principal[3]. Morgenschweis prend soin non seulement des criminels de guerre emprisonnés, mais exige également qu'ils soient graciés et libérés.
Les sept derniers criminels nazis condamnés à mort, dont Oswald Pohl et Otto Ohlendorf, sont pendus à la prison de Landsberg dans la matinée du [4]. Pohl se convertit au christianisme catholique le et écrit ensuite le livre Credo. Mein Weg zu Gott, publié par Morgenschweis[1]. Morgenschweis y est appelé « le leader de l'âme » (Seelenführer).
Après sa retraite, Morgenschweis travaille comme pasteur au Heilig-Geist-Spital[1]. Le , à Munich, Morgenschweis prononce un discours devant le mouvement d'extrême droite Deutsches Kulturwerk Europäische Geist sur son séjour à la prison de Landsberg pour criminels de guerre, et qui est ensuite publié dans Der Freiwillige (de), un magazine d'anciens membres de la Waffen-SS. Au cours de cette conférence, Morgenschweis déclare qu'il avait fait sortir clandestinement du matériel disculpatoire de la prison de Landsberg pour les condamnés du procès de Malmedy et l'avait remis à l'évêque Johannes Neuhäusler pour une utilisation ultérieure[5]. Morgenschweis meurt à l'hôpital de Buchloe en octobre 1968[3].
RĂ©compenses et distinctions
Notes et références
- (de) nton Posset, Der Priester und der SS-General, in: Landsberg im 20. Jahrhundert, Heft 1/1993, Bürgervereinigung Landsberg, p. 20–24.
- (de) Sie mögen schuldig sein, in: Der Spiegel, Nr. 9/1951, .
- (de) Ernst Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich, Frankfurt am Main, 2007, p. 416.
- (de) Norbert Frei, Vergangenheitspolitik, Beck, MĂĽnchen, 1996, p. 231.
- (de) Ernst Klee, Vergebung ohne Reue, in: Die Zeit, numéro 9, 21 février 1992.