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Karl Constantin Canaris

Karl Constantin Canaris, également orthographié Karl Konstantin Canaris, né le à Duisbourg et mort le à Friedrichshafen, est un avocat allemand et un officier de la SS membre de la Gestapo particulièrement impliqué dans la Shoah en Belgique.

Karl Constantin Canaris
Naissance
Duisbourg (Allemagne)
Décès
Friedrichshafen (Allemagne de l'Ouest)
Origine Allemagne
Allégeance Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand

Drapeau de l'Allemagne nazie Allemagne nazie
Arme
Schutzstaffel
Grade SS-ObersturmbannfĂĽhrer
Années de service 1932
Commandement Judenreferent responsable des déportations en Belgique
Conflits Seconde Guerre mondiale

Élément biographiques

Karl Constantin Canaris était le neveu de l'amiral Wilhelm Canaris[1]. Après ses humanités, il étudie le droit et décroche, en 1932, un doctorat à l'Université de Cologne. De bonne heure, Canaris rejoint le NSDAP (membre no 1032858) et la SS (membre no 280262), il y est promu Standartenführer[1]. En 1935, il intègre le bureau de la Geheime Staatspolizei (Gestapo) à Berlin. En 1936, il se voit confier le bureau de la police d'état de Legnica[2].

Il est ensuite responsable de la SIPO-SD à Bruxelles d' à puis de février à [3] période durant laquelle, il est, entre autres, responsable des internements au Fort de Breendonk[4].

En , Canaris est le responsable de la SIPO-SD dans le district I (Prusse orientale, Bialystok et Lituanie), simultanément, il était le chef de la Gestapo de Königsberg où il avait en charge le Camp d'éducation par le travail de Soldau. Des milliers de prisonniers moururent sous son administration[1]. Sous son commandement, la Gestapo pris en charge et organisa la vaste déportation des Juifs de Riga, Ghetto de Minsk et Theresienstadt à l'été 1942. Il a également pris part (ou à tout le moins en fut le témoin) aux violents massacres dans le ghetto de Bialystok[5].

En , il remplace Ernst Ehlers et reprend ses fonctions de Judenreferent à Bruxelles. Il sera responsable d'au moins quatre convois de la déportation des Juifs de Belgique[5].

En , tandis que Bruxelles est libérée, il est condamné par un tribunal militaire à Berlin et transféré en Croatie[6].

Après la guerre, il est entendu de nombreuses fois par des interrogateurs britanniques. En 1951, il se retrouve devant une cour belge pour répondre de ses crimes dans l'unique cadre de Breendonk: enlèvements, meurtres d'otages et mauvais traitements. Il est condamné mais fait appel arguant n'avoir fait qu'obéir aux ordres et avoir été trompé sur la situation à Breendonk par le commandant du camp[7]. Canaris est condamné à vingt ans de travaux forcés. La sentence finale a été prononcée le [8]. Canaris est cependant libéré en 1952[7]. Canaris travaille alors chez Henkel à Düsseldorf[1]

Dans les années soixante, Constantin Canaris est à nouveau inquiété par la justice au travers de l'action du service central d’enquêtes sur les crimes nationaux-socialistes qui enquête sur les responsabilités des uns et des autres dans la déportation des Juifs de Belgique. Le service remet ses conclusions et transmet au procureur à Kiel qui reprend l'enquête. En les poursuites à son encontre ainsi que celles concernant Ernst Ehlers et Kurt Asche sont maintenues. Il tente d'interjeter appel pour violation de ses droits fondamentaux, il est débouté. Le procès de Kiel débute le .

Ernst Ehlers, le supĂ©rieur direct de Kurt Asche, se suicide le ; Constantin Canaris est dĂ©sormais trop âgĂ© pour pouvoir comparaĂ®tre, Kurt Asche comparait donc seul Ă  Kiel lors du procès concernant la solution finale de la question juive en Belgique. Il est condamnĂ© de complicitĂ© pour plus de 10 000 meurtres, le verdict est rendu le . Il ne sera condamnĂ© « qu'Ă  » sept annĂ©es de rĂ©clusion en raison de son âge avancĂ© et du fait qu'il ne connaĂ®tra probablement plus la libertĂ© dirent ses juges[9].

Canaris était marié à Ilse Krenzer (1909-2003), le couple aura, entre autres enfants, Claus-Wilhelm (en) et Volker Canaris (de).

Bibliographie

  • Ernst Klee (de): Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945. 2. Auflage. Fischer-Taschenbuch-Verlag, Frankfurt am Main 2007, (ISBN 978-3-596-16048-8).

Références

  1. Ernst Klee: Das Personenlexikon zum Dritten Reich, Frankfurt am Main 2007, S. 90
  2. Christian Tilitzki: Alltag in Ostpreußen 1940–1945. Die geheimen Lageberichte der Königsberger Justiz. Sonderausgabe. Flechsig, Würzburg 2003, (ISBN 3-88189-481-0), S. 56
  3. Wolfram Weber: Die innere Sicherheit im besetzten Belgien und Nordfrankreich 1940–44, Droste-Verlag, Düsseldorf 1978, S. 40
  4. Wolfgang Benz, Barbara Distel: Terror im Westen – nationalsozialistische Lager in den Niederlanden, Belgien und Luxemburg 1940–1945. Reihe Geschichte der Konzentrationslager 1933–1945; Bd. 5 Metropol Verlag: Berlin 2004, S. 27
  5. Biographie des superviseurs de la Shoah, consultée le 6 août 2016
  6. Michael Mueller: Canaris – Hitlers Abwehrschef. Propyläen, Berlin 2006, (ISBN 978-3-549-07202-8), S. 520
  7. NS-Prozesse – Zur Maschine gemacht. In: Der Spiegel Ausgabe 12/1980, S. 85-89. Abgerufen auf Spiegel Online am 17. März 2012
  8. www.chroniknet.de
  9. Laurence Schram, Le camp de rassemblement pour Juifs de Malines : L’antichambre de la mort, Encyclopédie en ligne des violences de masse, publié le 29 mars 2010, consulté le 10 août 2014, ISSN 1961-9898

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