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Karl Bodmer

Karl Bodmer, également connu comme Johann Carl Bodmer ou Jean-Charles Bodmer, né à Zurich le [1] et mort à Paris[2] le , est un peintre, dessinateur, graveur et photographe suisse naturalisé français.

Karl Bodmer
Karl Bodmer, photoglyptie anonyme publiée en 1877 dans Galerie contemporaine, littéraire, artistique,
Washington, bibliothèque du Congrès.
Biographie
Naissance
Décès
Noms de naissance
Jean-Charles Bodmer, Johann Carl Bodmer
Pseudonymes
Bodmer, Karn, Bodmer, Johann Karl, Bodmer, Jean-Charles, Bodmer, Charles
Nationalité
Activité
Période d'activité
Autres informations
Date de baptĂŞme
Membre de
Mouvement
Distinction
Chevalier de la LĂ©gion d'honneur

Biographie

Pehriska-Ruhpa. Guerrier Mœnnitarri costumé pour la Danse du Chien (1840-1843), lithographie d'après Karl Bodmer, Washington, bibliothèque du Congrès.

De 1832 à 1834, Karl Bodmer accompagne le prince Maximilian zu Wied-Neuwied en Amérique du Nord. Les membres de l'expédition embarquent à Rotterdam sur le voilier Janus le pour une expédition qui doit durer 28 mois. Au long de ces mois, ils vont longer les rives de l'Ohio, du Missouri et du Mississippi. Karl Bodmer peint de nombreuses aquarelles qui façonneront l'image que les Européens se feront des Amérindiens. Les lithographies de Bodmer, éditées par les Éditions Arthus-Bertrand à Paris, sont toujours une source d'informations importantes pour les Amérindiens d'aujourd'hui désireux de retrouver les traces de leur passé. Il laisse un extraordinaire témoignage sur les costumes, les armes, les outils et les mœurs des autochtones nord-américains. Au retour, embarqués à New York le , les membres de l'expédition arrivent au Havre le avec, entre autres, quatre ours grizzly en cage.

Après deux années passées en Rhénanie, il s'installe à Paris en 1836 et expose aux salons. À cette occasion, il se lie d'amitié avec Théodore Rousseau et Jean-François Millet. Il les rejoint à Barbizon en 1849 et commence à peindre à l'huile. Il réalise alors un grand nombre de dessins et de toiles sur le thème de la forêt de Fontainebleau, ce qui fait qu'on le rattache souvent aux peintres de l'École de Barbizon. Un chêne aujourd'hui disparu a porté son nom au lieu-dit le Bas-Bréau, et a été représenté dans une tableau de Monet de 1865[3].

Il fait paraître de nombreuses gravures dans les périodiques de l'époque sur le même thème. À la fin de sa vie, il pratique aussi la photographie[4].

Il s'installe dans une maison au no 38[5] de la Grande Rue du village de Barbizon[6].

Il connaît une reconnaissance officielle de son vivant en France et rencontre le roi Louis-Philippe dès 1839. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1877. Une partie de son œuvre exécutée pendant son voyage en Amérique du Nord est conservée au Joslyn Art Museum dans le Nebraska.

Il épouse le à Chailly-en-Bière Anna Maria Magdelena Pfeifer (1828-1903), née à Klein-Konigsdorf, en Prusse rhénanne[7]. Le couple a eu trois garçons: le photographe Karl-Henry Bodmer (ou Charles, 1854-1934, dont les oeuvres ont longtemps été attribuées au père)[8] , le peintre animalier Rodolphe Bodmer (1856-1923), et l'artiste et spécialiste de chasse Henri Bodmer (1863-1907)[9].

Il meurt le à son domicile parisien du 24, place Denfert-Rochereau et est inhumé au cimetière de Chailly-en-Bière. Son atelier est mis en vente à l'hôtel Drouot à Paris les 25, 26 et .

Plusieurs expositions lui ont été consacrées, notamment au Metropolitan Museum of Art de New York en avril 2021[10], et pour la première fois en France en dans la ville de Barbizon où il a vécu une grande partie de sa vie[11].

Ĺ’uvres dans les collections publiques

Publications

  • Maximilian Alexander Phil Wied-Neuwied, Voyage dans l’intĂ©rieur de l’AmĂ©rique du Nord exĂ©cutĂ© pendant les annĂ©es 1832, 1833 et 1834, planches de Karl Bodmer, Ă©dition Arthus Bertrand, 1840-1843 ; rĂ©Ă©dition Taschen, 2001.

Notes et références

  1. Dans son acte de mariage il est dit être né le et non le 11 à Esslingen-Egg (Suisse) et non Riesbach. Aujourd'hui la ville s'appelle Egg et a absorbé les autres hameaux dont Esslingen.
  2. Puis inhumé à Chailly-en-Bière.
  3. Daniel Wildenstein, Monet-Catalogue raisonné, Taschen, , p. 31
  4. Bernard Marbot et Daniel Challe, Les photographes de Barbizon, la forêt de Fontainebleau, Paris, Hoëbeke/Bibliothèque nationale, 1991, 90 p. (présentation en ligne).
  5. Plaque sur la maison.
  6. Devenue l'actuel hĂ´tel des Charmettes, au no 40 de la Grande Rue.
  7. Fille d'Henry Pfeifer, propriétaire âgé de 70 ans demeurant audit Klein Konigsdorf et de Anna Maria Meyer son épouse âgée de 69 ans (cf. Geneanet, Alain Garric).
  8. Didier Lévêque, Eliane Foulquié (Dir.), Peindre les Indiens, L'Art de Karl Bodmer, Rosa Bonheur, Antoine Tzapoff, Paris 2020, (ISBN 978-2-9567368-3-7), p 12
  9. Les Bodmer sur cpbarbizon.wordpress.com.
  10. « Karl Bodmer: North American Portraits », sur www.metmuseum.org (consulté le )
  11. « Visite exposition Peindre les Indiens: Karl Bodmer, Rosa Bonheur, Antoine Tzapoff à Barbizon 2021 » (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Didier LĂ©vĂŞque et Eliane FoulquiĂ©, Peindre les Indiens, l'art de Karl Bodmer, Rosa Bonheur, Antoine Tzapoff, Ă©dition Les Amis de Rosa Bonheur, 2020.
  • William Goeztann, Karl Bodmer's America,University of Oklahoma Press, 1984
  • Hans Lang, Indianer waren meine Freunde, Hallwag, 1976

Liens externes

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