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Kanji Ishiwara

Ishiwara Kanji[1] (çŸłćŽŸèŽžçˆŸ) ( - ) est un officier de l’ArmĂ©e impĂ©riale japonaise pendant l’ùre Shƍwa et un idĂ©ologue nationaliste connu pour sa thĂ©orie de « La guerre finale » opposant le Japon aux États-Unis pour la domination du monde[2].

Ishiwara Kanji
Kanji Ishiwara

Naissance
Shƍnai, Yamagata, Drapeau du Japon Japon
DĂ©cĂšs
Tokyo, Japon
Allégeance Empire du Japon
Arme Armée impériale japonaise
Grade Général de division
AnnĂ©es de service 1909 – 1945
Conflits Guerre sino-japonaise (1937-1945), Seconde Guerre mondiale
Autres fonctions Professeur, Université de Ritsumeikan

C'est poussĂ© par sa conviction que la guerre est inĂ©vitable entre le Japon et les États-Unis qu'Ishiwara organise, en 1931 avec Seishirƍ Itagaki, l’incident de Moukden (ou incident de Mandchourie), de l’invasion de la Mandchourie et la crĂ©ation du Mandchoukouo. Ces Ă©vĂšnements crĂ©ent les conditions de la guerre sino-japonaise et de la guerre du Pacifique. Cependant, en 1941, six mois aprĂšs Pearl Harbor, en raison de son opposition publique au gĂ©nĂ©ral Tƍjƍ Hideki et de ses critiques constantes Ă  l'Ă©gard de la stratĂ©gie suivie par l'ArmĂ©e impĂ©riale (il est partisan de la paix avec la Chine et d'une alliance avec l'Allemagne en vue d'attaquer l'URSS), il est limogĂ©. AprĂšs la capitulation japonaise en , malgrĂ© son rƍle de premier plan dans la marche vers la guerre et la militarisation du Japon, il n'est pas inculpĂ© en tant que criminel au procĂšs de Tokyo mais seulement appelĂ© Ă  tĂ©moigner Ă  la barre.

Biographie

Enfance

Ishiwara Kanji est nĂ© Ă  Tsuruoka (ancien domaine de Shƍnai), dans la prĂ©fecture de Yamagata. Ishiwara descend d'une famille de samouraĂŻs. Son grand-pĂšre Shigemichi occupait un rang relativement Ă©levĂ© dans le clan de Shƍnai dont il fut Ă  la fois collecteur d'impƍt, maitre d'armes et maitre en Ă©tudes confucĂ©ennes. Shigemichi meurt Ă  la fin de la guerre de Boshin. Le clan de Shonai fait partie des vaincus. Son pĂšre Ishiwara Keisuke intĂšgre la police en 1883 et termine sa carriĂšre chef du commissariat de police de Hannƍ (pref. de Saitama). Sa mĂšre Kanei descend Ă©galement de samouraĂŻs de Shƍnai. L'Ă©tat civil d'Ishiwara Kanji mentionne le comme date de naissance. Keisuke et Kanei avaient donnĂ© naissance Ă  six garçons et quatre filles, mais le premier des fils, Izumi, meurt Ă  l’ñge de deux mois et le second, Keiji, meurt Ă  l’ñge de deux semaines. Kanji est donc de fait l’aĂźnĂ© de la fratrie. Le quatriĂšme fils, Shirƍ, intĂšgre la Marine impĂ©riale. Le cinquiĂšme fils, Saburƍ, meurt Ă  l’ñge d'un an. Le dernier fils, Rokurƍ, est restĂ© cĂ©libataire et a consacrĂ© sa vie Ă  entretenir la mĂ©moire de son frĂšre en conservant ses lettres, journaux, livres, films et photographies. Rƍkuro meurt en 1986. Ces documents sont aujourd'hui Ă  la bibliothĂšque municipale de Tsuruoka.

Au grĂ© des mutations du pĂšre, la famille Ishiwara dĂ©mĂ©nage souvent. Enfant violent mais intelligent, Kanji est un excellent Ă©lĂšve de primaire mais de santĂ© fragile. Les archives mĂ©dicales de l’hƍpital de l’universitĂ© impĂ©riale de Tƍhoku rapportent qu’il a dĂ» ĂȘtre vaccinĂ© Ă  plusieurs reprises contre la rougeole. Enfant, il aime jouer Ă  la guerre avec ses camarades et rĂȘve dĂ©jĂ  de devenir gĂ©nĂ©ral.

Formation militaire

En 1902, il est reçu Ă  l’examen d’entrĂ©e de l’école prĂ©paratoire militaire de Sendai. Parmi sa promotion de 51 Ă©lĂšves, il obtient les meilleurs rĂ©sultats. Il excelle particuliĂšrement dans des disciplines telles que l’allemand, les mathĂ©matiques et l’écriture ; la gymnastique et les cours d’escrime (Ken-justsu) ne sont pas son fort.

En 1905, Ishiwara Kanji entre au collĂšge militaire central de Tokyo, oĂč il reçoit notamment des cours d’instruction gĂ©nĂ©rale, de maniement des armes et d’équitation. En plus de ses Ă©tudes, il lit des ouvrages sur l’histoire de la guerre et la philosophie. À cette Ă©poque, il commence Ă©galement Ă  lire les ouvrages de Tanaka Chigaku sur le Soutra du Lotus. Comme il rĂ©side Ă  Tƍkyƍ, il visite les demeures du gĂ©nĂ©ral Nƍgi Maresuke et de ƍguma Shigenobu.

En 1907, il devient cadet Ă  l’AcadĂ©mie de l'armĂ©e impĂ©riale japonaise de Kyƍtƍ, oĂč il passe son temps Ă  Ă©tudier seul comme en cours les sciences militaires, Ă  lire des ouvrages de philosophie et de sociologie ainsi qu'Ă  rendre visite Ă  des notables les jours de congĂ©. En 1909, sur les 350 Ă©lĂšves de sa section, il obtient le troisiĂšme rĂ©sultat mais est rĂ©trogradĂ© au sixiĂšme rang pour moqueries et insubordination envers son supĂ©rieur.

DiplĂŽmĂ© de l’AcadĂ©mie militaire, il intĂšgre l’ArmĂ©e impĂ©riale en tant qu’instructeur. À cette Ă©poque, il Ă©tudie et Ă©crit des articles pour des revues militaires en rĂ©ponse Ă  des problĂšmes tactiques qui y sont posĂ©s. Il s’intĂ©resse aussi Ă  la philosophie et Ă  l’Histoire. Il est affectĂ© au 65e rĂ©giment d’infanterie de Wakamatsu et part en CorĂ©e, annexĂ©e en 1910 par le Japon, en garnison Ă  Chuncheon puis Ă  SĂ©oul. InitiĂ© Ă  l’idĂ©ologie du panasiatisme par Minami Shirƍ, il se rĂ©jouit de la victoire de Sun-Yat-Sen en 1911 et s’écrie devant ses subordonnĂ©s « Vive la RĂ©volution chinoise ! »

Sur ordre de son chef de rĂ©giment, Ishiwara se voit contraint de passer les examens d’entrĂ©e Ă  la Haute École de l’ArmĂ©e impĂ©riale Ă  Akasaka (l'Ă©quivalent japonais de l'acadĂ©mie militaire amĂ©ricaine de West-Point). DĂ©sireux d’accĂ©der Ă  un poste de commandement mais peu enclin Ă  passer les examens d’entrĂ©e, il met peu d’ardeur dans la prĂ©paration de ceux-ci, mais rĂ©ussit malgrĂ© tout. Il reçoit des enseignements de stratĂ©gie et d’histoire militaire. Bon autodidacte, il n’a pas de difficultĂ©s Ă  faire ses devoirs et il complĂšte son temps libre en Ă©tudiant la philosophie et la religion. Ses aptitudes en tactique sont Ă©levĂ©es et il lui arrive mĂȘme d’avoir le dernier mot sur ses instructeurs. En 1918, Ishiwara Kanji termine vice-major de sa promotion de soixante Ă©lĂšves (derriĂšre le futur gĂ©nĂ©ral Suzuki Yorimichi) aprĂšs avoir prĂ©sentĂ© un mĂ©moire sur la bataille de Hokuetsu.

Attaché militaire à l'étranger

Ishiwara Kanji part faire des Ă©tudes en Allemagne de 1922 Ă  1925, oĂč lit avec aviditĂ© les biographies de NapolĂ©on et FrĂ©dĂ©ric le Grand, et Ă©tudie les sciences militaires auprĂšs d’anciens officiers allemands. Il s’adonne Ă©galement Ă  la photographie. À son retour au Japon, il a acquis une trĂšs grande culture militaire.

C’est Ă©galement durant cette pĂ©riode qu'Ishiwara se convertit au nichirĂ©nisme, organisĂ© sous la houlette de l’érudit bouddhiste Tanaka Chigaku et de sa « SociĂ©tĂ© du Pilier national ». Le nichirenisme de Tanaka Chigaku est alors empreint de nationalisme. Selon Nichiren, un ultime conflit devait prĂ©cĂ©der un Ăąge d’or dans lequel le bouddhisme illuminerait un monde dont le Japon serait le centre. Ishiwara pense alors que le conflit Ă  venir contre la Chine correspond Ă  cette ultime bataille avant l’avĂšnement du bouddhisme-nichiren.

Invasion de la Mandchourie

En 1928, Ishiwara rejoint l’armĂ©e du Guandong comme officier d’état-major. Ayant Ă  l’esprit sa « doctrine de la guerre ultime », il Ă©labore le projet d’invasion de la Mandchourie. Il prĂ©pare en juin, avec le colonel Seishirƍ Itagaki, l’incident de Moukden du prĂ©paratoire Ă  l’invasion de la Mandchourie, territoire trois fois plus grand que le Japon, avec seulement onze mille hommes face aux deux cent trente mille hommes de Zhang Zueliang dont l’armĂ©e est trop faible pour rivaliser avec les Japonais. Sans informer l’état-major de l’armĂ©e du Guandong ni l’état-major de l’ArmĂ©e impĂ©riale Ă  Tokyo, Ishiwara ordonne Ă  ses unitĂ©s de s’emparer des villes de Mandchourie. Son action rapide prend de court les politiciens japonais et attire les foudres de la communautĂ© internationale Ă  l’encontre du Japon. AprĂšs l’invasion, la politique japonaise vis-Ă -vis de la Mandchourie passe rapidement d’une politique d’occupation vers une politique encourageant l’indĂ©pendance de la rĂ©gion (en rĂ©alitĂ© État fantoche) mise en valeur par les slogans « Roi vertueux pays heureux » et « coopĂ©ration des cinq peuples » (japonais ; chinois ; corĂ©ens ; mandchous et mongols). Selon l’idĂ©al d'Ishiwara, adepte du panasiatisme, l’État du Mandchoukouo devait devenir une sorte d’« États-Unis » de l’Orient, enfantĂ© par la Chine et le Japon dont les Japonais eux-mĂȘmes devraient acquĂ©rir la nationalitĂ©, constituant ainsi la premiĂšre Ă©tape dans la prĂ©paration d’un combat dĂ©cisif nippo-amĂ©ricain, conflit final.

Quant Ă  son initiative impromptue, Ishiwara pensait qu’il serait disgraciĂ© voire exĂ©cutĂ© pour insubordination. Or ses faits d’armes lui apportent l’inverse puisqu’il est adulĂ© par les officiers d’extrĂȘme droite et les milieux nationalistes pour son initiative. AprĂšs coup, il retourne Ă  Sendai pour s'y voir confier la tĂȘte du 4e rĂ©giment d’infanterie.

Incident du 26 février

En 1935, Ishiwara Kanji est promu chef d’opĂ©rations Ă  l’état-major de l’ArmĂ©e impĂ©riale Ă  Tokyo, ce qui lui offre une bonne position pour imposer ses vues quant au futur du Japon. Favorable Ă  la « Restauration de Shƍwa » prƍnĂ©e par le philosophe d’extrĂȘme droite Kita Ikki, il envisage la crĂ©ation d’un parti unique de « dĂ©fense nationale » mettant en Ɠuvre une Ă©conomie planifiĂ©e et oĂč les politiciens vĂ©reux seraient chassĂ©s du pouvoir. Pourtant, au moment de l’incident du 26 fĂ©vrier 1936, un groupe de jeunes officiers d’extrĂȘme droite (faction de la voie impĂ©riale) tente de s’emparer du pouvoir en occupant ses postes stratĂ©giques. Les personnes voulant se rendre dans leurs bureaux sont questionnĂ©es sur leur appartenance Ă  la faction militaire d’extrĂȘme droite (Kƍdƍ-ha) ou conservatrice (Toseiha). Pour pouvoir se rendre Ă  son bureau, Ishiwara dĂ©clara qu’il appartenait Ă  la « faction mandchoue » mais il fut menacĂ© d’un revolver par son propre subordonnĂ©, Andƍ Teruzƍ, Ă  qui il rĂ©pondit alors : « Ne te sers pas de l’arme de Sa MajestĂ© si tu veux me tuer, fais-le de tes propres mains. » Il se voit de nouveau menacĂ©, sans consĂ©quences graves, par Kurihara Yasuhide. Contrairement Ă  ce que pensaient les rebelles, Ishiwara ne rejoint pas le coup d’État et appelle Ă  l’instauration d’une cour martiale pour juger les rebelles. Il se retrouve Ă  la tĂȘte de celle-ci.

Disgrùce et retrait de l'armée

En 1937, au moment oĂč Ă©clate la guerre sino-japonaise, Ishiwara est promu chef d’opĂ©rations aux quartiers gĂ©nĂ©raux de l’ArmĂ©e impĂ©riale. À ce moment, l’état-major de l’ArmĂ©e impĂ©riale est hostile Ă  un Ă©largissement des fronts, et Ishiwara, qui souhaite un renforcement des troupes au Mandchoukouo en vue d’une guerre contre l’Union soviĂ©tique tolĂšre difficilement de voir hommes et matĂ©riel absorbĂ©s dans la guerre contre la Chine. En tant que responsable des opĂ©rations du front en Mongolie, Ishiwara tente de convaincre sa hiĂ©rarchie mais reste coi devant les moqueries du gĂ©nĂ©ral Mutƍ Akira, chef des opĂ©rations en Chine : « GĂ©nĂ©ral Ishiwara, nous nous sommes habituĂ©s Ă  votre façon d’agir depuis la Mandchourie. » PrĂ©voyant un enlisement de la guerre, il rĂ©clame l’arrĂȘt de l’expansion du front et participe Ă  la mĂ©diation du Trautmann mais, Ă©tant en dĂ©saccord avec les chefs d’état-major de l’armĂ©e du Guandong comme Tƍjƍ Hideki, Ishiwara est rĂ©trogradĂ© de son poste de chef d’opĂ©rations dans l’état-major de l’armĂ©e Ă  vice-chef d’état-major de l’armĂ©e du Guandong au mois de .

Le mois suivant, il prend ses fonctions Ă  Changchun, capitale du Mandchoukouo. Vers le printemps 1938, ses dĂ©saccords avec Tƍjƍ Hideki sur la conduite de la guerre se font plus profonds et l’inimitiĂ© entre Ishiwara et Tƍjƍ devient plus prononcĂ©e. En effet, Ishiwara rĂ©alise que ses collĂšgues de l’armĂ©e du Guandong n’ont pas l’intention de faire du Mandchoukouo un État indĂ©pendant administrĂ© par les Mandchous eux-mĂȘmes et qui serait le centre du panasiatisme dont il rĂȘve, mais de l’administrer comme une simple colonie. Ishiwara mĂ©dit sur Tƍjƍ qu’il surnomme « le caporal Tƍjƍ ». Ishiwara ne se prive pas de critiquer les commandants de l’armĂ©e du Guandong. Il va jusqu’à proposer une rĂ©duction de salaire des officiers. Devenu gĂȘnant pour sa hiĂ©rarchie, Ishiwara est rĂ©voquĂ© de l’état-major de l’armĂ©e du Guandong et, en 1939, promu gĂ©nĂ©ral de division. On lui confie le commandement de la 16e division d’infanterie Ă  Kyƍtƍ. Cependant, il est mis en rĂ©serve en . Ishiwara se consacre alors Ă  l’écriture ; il donne Ă©galement des confĂ©rences oĂč il milite en faveur du panasiatisme et contre l’invasion de la Chine.

Professeur à l'Université de Ritsumeikan

En , Ishiwara reçoit une proposition de poste Ă  l’universitĂ© de Ritsumeikan (Kyƍto) sur l’invitation du prĂ©sident Nakagawa KojĂ»rƍ qui vient alors d’introduire une chaire sur la dĂ©fense nationale. Ishiwara, estimant que les connaissances militaires du Japon sont faibles comparĂ©es Ă  celles de l’Occident, pense que des cours de sciences militaires sont nĂ©cessaires Ă  l’universitĂ©. Il accepte la chaire. Il se dit Ă©galement qu’il pourrait avoir une influence sur le ministĂšre de l’Éducation. D’aprĂšs le syllabus de l’UniversitĂ© de Ritsumeikan de 1941, la crĂ©ation d’un cours de dĂ©fense nationale fait suite Ă  l’abandon de l’idĂ©e que les questions de dĂ©fense sont une chose rĂ©servĂ©e aux militaires et qu’il est impĂ©ratif que les civils acquiĂšrent des connaissances en la matiĂšre. Ishiwara donne des cours une ou deux fois par semaine et enseigne Ă©galement l’équitation. Il consacre son temps libre Ă  la lecture.

Cependant, Ă©tant sous la surveillance de son meilleur ennemi politique, le gĂ©nĂ©ral Tƍjƍ, il arrive parfois qu’assistent Ă  ses cours des membres de la Kempeitai afin d’en contrĂŽler le contenu. Comme la pression devient trop forte, il doit abandonner son poste. Il quitte Kyoto en 1942 pour revenir dans son village natal, oĂč il reste jusqu’à la fin de la guerre. Il y Ă©crit un ouvrage, La DĂ©fense et la politique, et y Ă©tudie l’agriculture.

Critique de la politique japonaise

Concernant la guerre du Pacifique, Ishiwara est rĂ©solument contre l’idĂ©e de faire la guerre pour du pĂ©trole et est favorable Ă  un accord entre les États-Unis et le Japon similaire Ă  celui proposĂ© dans la note Hull. Sur un plan stratĂ©gique, il explique, aprĂšs la guerre, qu’en ayant fait de Saipan le point ultime de l’expansion vers le sud et qu’en ayant fortifiĂ© l’üle, le Japon aurait pu ĂȘtre invincible. Il tente Ă©galement de trouver une solution pour nĂ©gocier la paix entre la Chine et le Japon avec Miao Ping, mais Ă©choue en raison de l’opposition de Mamoru Shigemitsu et Yonai Mitsumasa.

Il milite Ă©galement en faveur de l’établissement d’une « Ligue d’Asie de l’Est » dans laquelle la Chine, le Japon, le Mandchoukouo et la CorĂ©e formeraient un bloc Ă©conomique et militaire unifiĂ©. AprĂšs la guerre, il exerce Ă©galement une influence dans les partis de droite. C’est Ă©galement un adepte convaincu de l'Ă©cole bouddhique Nichiren et sa « thĂ©orie du conflit ultime » Ă©rige la guerre comme une guerre sainte destinĂ©e Ă  unifier les peuples majoritairement bouddhistes d'Asie contre un monde occidental perçu comme dĂ©cadent et source de persĂ©cution, raison pour laquelle le GĂ©nĂ©ral Ishiwara Ă©tait un pan-asiatique convaincu.

AprĂšs la guerre

Du fait de son opposition au gĂ©nĂ©ral Tƍjƍ, Ishiwara Kanji ne fait pas l’objet d’accusation de crime de guerre. Il est seulement appelĂ© Ă  comparaĂźtre comme tĂ©moin au procĂšs de Tokyo. Il objectera que l’invasion de la Mandchourie Ă©tait un acte purement dĂ©fensif. Il critiquera Ă©galement le prĂ©sident Truman pour le bombardement de civils japonais. Il meurt Ă  l’ñge de 60 ans d'un cancer de la vessie.

Ishiwara Kanji dans les médias

Un film documentaire d'une durée de 1 h 20 min, intitulé Général Ishiwara - l'homme qui déclencha la guerre, écrit par Bruno Birolli, Olivier Heinemann, Guillaume Podrovnik et Stéphanie Roussel, et réalisé par Paul Jenkins, a été coproduit par Subreal Productions et Arturo Mio pour la chaßne franco-allemande Arte en 2012[3].

Un livre du mĂȘme nom, Ishiwara, l'homme qui dĂ©clencha la guerre par Bruno Birolli, est copubliĂ© par Arte Editions et Armand Colin[4] - [5] - [6].

Notes et références

  1. Dans la disposition des patronymes japonais, le nom précÚde le prénom. Ishiwara est donc le nom de famille.
  2. Laurent Schang, « Ishiwara : Un Japonais bien tranquille », sur Salon Littéraire de l'Internaute, (consulté le ).
  3. Eric de Saint-Angel, « Général Ishiwara. L'homme qui déclencha la guerre », Le Nouvel Observateur,
  4. Christophe Paget, Bruno Birolli: «Ishiwara, l’homme qui dĂ©clencha la guerre», RFI, .
  5. Laurant Shang, « Ishiwara: Un Japonais bien tranquille », Le Salon Littéraire,
  6. Compte-rendu de François Trébosc, « Ishiwara Kanj, l'homme qui déclencha la guerre », sur clio-cr.clionautes.org

Voir aussi

Bibliographie

  • Birolli, Bruno (2012), Ishiwara, l'homme qui dĂ©clencha la guerre, ARTE Ă©ditions/Armand Colin.
  • Dufourmont, Eddy (2012), Histoire politique du Japon (1853-2011), Presses Universitaires de Bordeaux.
  • Godart, G. Clinton (2015), "Nichirenism, Utopianism, and Modernity Rethinking Ishiwara Kanji's East Asia League Movement," (Japanese Journal of Religious Studies, 42/2, p. 235-274).
  • Jaudel, Étienne (2010), Le procĂšs de Tokyo -Un Nuremberg oubliĂ©, Ă©d.Odile Jacob.
  • Peattie, Mark R (1975). Ishiwara Kanji and Japan's confrontation with the West. Princeton, NJ: Princeton University Press.
  • Samuels, Richard J (2007). Securing Japan: Tokyo's Grand Strategy and the Future of East Asia. Cornell University Press.
  • Paroles d'actu (2015), interview de Bruno Birolli Ă  propos de son livre Ishiwara, l'homme qui dĂ©clencha la guerre.
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