Accueil🇫🇷Chercher

Kōji Fukada

Kōji Fukada (深田 晃司, Fukada Kōji), né le à Koganei, est un réalisateur, scénariste, monteur et producteur japonais.

Kōji Fukada
Description de cette image, également commentée ci-après
Kōji Fukada en 2016.
Naissance
Koganei (Japon)
Nationalité Drapeau du Japon Japonais
Profession Réalisateur
scénariste
monteur
producteur
Films notables Au revoir l'été
Harmonium

Biographie

Après un cursus d'études à l'École d'études cinématographiques de Tokyo (ja) entamé en 1999, Kōji Fukada réalise La Chaise, un premier long métrage autoproduit pour l’équivalent de 2 000  et qui est projeté à l'Uplink Factory une salle de cinéma appartenant à la société de production Uplink (ja) à Shibuya en 2004[1] - [2].

Le théâtre et le cinéma d’animation lui permettent de faire ses armes et affiner son sens du récit[3]. En 2005, il rejoint comme assistant à la mise en scène la compagnie de théâtre Seinendan (ja)[4]. Celle-ci est dirigée par le dramaturge Oriza Hirata qui se base sur la pratique du gendai kogo engeki (Théâtre contemporain en style parlé)[1]. L'année suivante, il réalise pour la Toei Animation une adaptation animée de la nouvelle d'Honoré de Balzac, La Grenadière (1832). Kōji Fukada expérimente un nouveau concept à la demande du studio : le ganimé, terme issu de l'association du mot "Ga" (peinture) et "Nime" (animation), à la croisée des expressions artistiques entre littérature, cinéma d’animation et peinture[2]. Le procédé associe des images fixes, des tableaux du peintre Ken Fukazawa réalisés spécialement pour le film, montées avec des mouvements de caméra (zoom, travelling…) et le son[2] - [5]. La Grenadière obtient le Soleil d'or du premier film au festival français Festival du cinéma japonais contemporain Kinotayo[6].

En , le Festival du film asiatique d'Osaka (ja) programme un focus sur Kōji Fukada, avec la projection de quatre de ses œuvres. Deux ans plus tard, son film Au revoir l'été, une chronique estivale sur le littoral japonais aux accents rohmérien, remporte le grand prix de La Montgolfière d'or au Festival des trois continents à Nantes[7] - [8].

Avec Sayonara (2015), Kōji Fukada adapte une pièce de théâtre d'Oriza Hirata. Le film se déroule dans un avenir proche où le Japon, victime d’attaques terroristes sur ses centrales nucléaires, voit sa population évacuée petit à petit[4]. Sayonara est présenté en compétition officielle lors au Tokyo International Film Festival (TIFF) et est également nominé à la 18e édition du prix du script Ryūzō Kikushima. Son film suivant, Harmonium (2016), un thriller psychologique, est présenté en section Un certain regard au 69e Festival de Cannes où il remporte le Prix du jury[9].

Il tourne Le Soupir des vagues (2018) en Indonésie. Dans ce film, la population d'un village recueille un jeune homme rejeté par la mer qui semble japonais mais ne dit pas un mot[10].

Le , Kōji Fukada reçoit les insignes de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres des mains de M. Laurent Pic, ambassadeur de France au Japon[11].

Son film The Real Thing une version cinéma de 228 minutes de la série de dix épisodes The Real Thing sortie au Japon en 2019[12] est sélectionné en compétition au festival de Cannes 2020[13]. En raison de l'annulation du festival pour cause de pandémie de Covid-19, le film reçoit le label Cannes 2020[14], sa sortie cinéma en France se fait en deux parties titrées Suis-moi, je te fuis et Fuis-moi, je te suis[15] - [16].

Aux côtés de Katsuya Tomita et Ryūsuke Hamaguchi, Kōji Fukada incarne une nouvelle génération de cinéastes japonais[3]. Il est également engagé pour la défense et la promotion de la diversité culturelle, il a notamment créé avec d’autres professionnels du cinéma la Independent Cinema Guild, espace de réflexion sur les modalités du financement du cinéma indépendant au Japon[11].

Filmographie sélective

La mention « +scénariste » indique que Kōji Fukada est aussi auteur du scénario.

Au cinéma

  • 2002 : La Chaise (椅子, Isu)[17]+scénariste
  • 2006 : La Grenadière (ざくろ屋敷』バルザック「人間喜劇」より, Zakuro yashiki : Baruzakku ‘ningen kigeki’ yori) (film d'animation)
  • 2008 : La Comédie humaine (東京人間喜劇, Tōkyō ningen kigeki)[18] +scénariste
  • 2010 : Hospitalité (歓待, Kantai) +scénariste
  • 2013 : Au revoir l'été (ほとりの朔子, Hotori no sakuko) +scénariste
  • 2013 : Inabe (いなべ)[19] (court métrage) +scénariste
  • 2015 : Sayonara (さようなら, Sayōnara) +scénariste
  • 2015 : Birds (, Tori)[20] (court métrage) +scénariste
  • 2016 : Harmonium (淵に立つ, Fuchi ni tatsu) +scénariste
  • 2018 : Le Soupir des vagues (海を駆ける, Umi o kakeru)[21] +scénariste
  • 2018 : East of Jefferson (ジェファーソンの東, Jefferson no higashi)[22] (court métrage) +scénariste
  • 2019 : L'Infirmière (よこがお, Yokogao) +scénariste
  • 2020 : Suis-moi, je te fuis (本気のしるし 劇場版, Honki no shirushi: Gekijō ban) (1re partie de The Real Thing)[15] +scénariste
  • 2020 : Fuis-moi, je te suis (本気のしるし 劇場版, Honki no shirushi: Gekijō ban) (2e partie de The Real Thing)[16] +scénariste
  • 2022 : Love Life (ラブライフ) +scénariste

À la télévision

  • 2019 : The Real Thing (本気のしるし, Honki no shirushi) (série télévisée de dix épisodes)

Distinctions

Récompenses

Sélections et nominations

Notes et références

  1. « Festival des 3 Continents - Kōji Fukada », sur www.3continents.com (consulté le )
  2. Cédric Lépine, « La Grenadière de Balzac adapté en ganimé », blogs.mediapart.fr, (lire en ligne)
  3. « Kōji Fukada », sur www.festival-cabourg.com (consulté le )
  4. Elise Domenach (trad. Kobayashi Megumi), « « Memento mori ». Entretien avec Koji Fukada à propos de Sayonara. », esprit.presse.fr, (lire en ligne)
  5. « La nouvelle Grenadière en images et en mots », www.lanouvellerepublique.fr, (lire en ligne)
  6. « Palmares Kinotayo 2008 (archive) », (version du 24 septembre 2015 sur Internet Archive)
  7. « Au revoir l'été (Hotori no sakuko) », sur www.3continents.com (consulté le )
  8. Nathan Reneaud, « Les Trois Continents 2013 : le palmarès », www.accreds.fr, (lire en ligne)
  9. Harmonium (Fuchi ni tatsu) - site du festival de Cannes
  10. « Kōji Fukada », sur www.festival-cabourg.com (consulté le )
  11. « Remise de l’Ordre des Arts et des Lettres à M. Koji Fukada [ja] », sur jp.ambafrance.org, (consulté le )
  12. Mathieu Macheret, Le Monde, « Koji Fukada : « Je trouvais assez subversive cette remise en question du concept de femme fatale » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  13. « Pour en savoir plus sur la sélection officielle 2020 », sur festival-cannes.com (consulté le )
  14. « Cannes 2020 : découvrez les 56 films qui ont obtenu le label du festival, annulé en raison de l'épidémie de Covid-19 », France Info, (lire en ligne)
  15. « Suis-moi, je te fuis », sur arthouse-films.fr (consulté le )
  16. « Fuis-moi, je te suis », sur arthouse-films.fr (consulté le )
  17. « La Chaise », sur cinemas-asie.com (consulté le ).
  18. « La Comédie humaine », sur hanabi.community (consulté le )
  19. « Inabe », sur cinemas-asie.com (consulté le ).
  20. « Birds (Tori (Kari)) », sur cinemas-asie.com (consulté le ).
  21. « Le Soupir des vagues - Art House », sur arthouse-films.fr (consulté le )
  22. « East of Jefferson (Jefferson no higashi) de Kôji Fukada », sur cinemas-asie.com (consulté le ).
  23. « Historique des palmarès (2006-2014) », sur www.kinotayo.fr (Archive) (version du 20 décembre 2015 sur Internet Archive)
  24. (en) « 23rd Tokyo International Film festival - List of Winners », sur 2010.tiff-jp.net (consulté le )
  25. « Festival international de films de Fribourg - Liste des lauréats 2014 », sur www.fiff.ch (consulté le )
  26. (en) « Concorso internazionale : Yokogao (A Girl Missing) », sur www.locarnofestival.ch, Festival international du film de Locarno (consulté le )

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.