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Jules Paul Brateau

Jules Paul Brateau, né le à Bourges et mort le à Fécamp[1], est un sculpteur, orfèvre, joaillier et potier d'étain français.

Jules Paul Brateau
Gobelet Le Gui (vers 1900),
New York, Metropolitan Museum of Art.
signature de Jules Paul Brateau
Signature

Il est l'un de ceux qui ont permis la renaissance de l'art de l'étain en France en insufflant un mouvement qui se poursuivra dans l'orfèvrerie de l'Art nouveau, jusqu'aux créations de l'Art déco.

Biographie

Jules Brateau est l'élève d'Auguste Nadaud (1835-1889) à l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris[2].

Après des débuts difficiles, il collabore avec les joaillers Boucheron, Henri Vever, Bapst et Falize[2]. À partir de 1878, il se consacre à l'orfèvrerie d'étain dont il est l'un des initiateurs du renouveau dans le dernier quart du XIXe siècle[2]. Ses œuvres d'une grande finesse sont d'abord inspirées de la Renaissance et du XVIIIe siècle, puis il se tourne vers l'Art nouveau durant les années 1890[2].

Il reçoit une médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1878 et une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889 pour son aiguière et son plateau Les Arts en étain fondu et ciselé, réalisés entre 1887 et 1889[2]. il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1894. Il est membre du jury à l'Exposition universelle de 1900.

Jules Brateau a également réalisé des bustes, médaillons, médailles et bas-reliefs[2].

Il meurt le à Fécamp, où il est inhumé.

Certains de ses modèles d'orfèvrerie ont été réédités par Christofle et la Maison Chaumette[2].

Ĺ’uvres

  • FĂ©camp, musĂ©e des PĂŞcheries : Plat des DanaĂŻdes, l'une des dernières Ĺ“uvres de l'artiste, qui l'offrit au musĂ©e avec son dessin prĂ©paratoire et son moule.
  • Paris :
    • musĂ©e des arts dĂ©coratifs : Le Secret, coffret Ă©maillĂ© par Paul Grandhomme, vers 1897, ivoire, or, Ă©mail peint sur cuivre, intĂ©rieur en acajou[3].
    • musĂ©e d'Orsay :
      • Plateau et aiguière Les Arts, entre 1887 et 1889, Ă©tain fondu et ciselĂ©, mĂ©daille d'or Ă  l'Exposition universelle de 1889[4] ;
      • Assiette Ă  dĂ©cor Vescia des haies, 1895, Ă©tain fondu[5] ;
      • Gobelet L'Olivier, 1897, Ă©tain fondu, ciselĂ© et poli[6].

Expositions


Notes et références

  1. Sa notice sur le site du Musée d'Orsay.
  2. Philippe Dahhan 2000, p. 57.
  3. Les arts décoratifs français.
  4. « Jules Brateau, Les Arts », notice sur musee-orsay.fr.
  5. « Assiette à décor Vescia des haies », notice sur musee-orsay.fr.
  6. « L'Olivier Â», notice sur musee-orsay.fr.
  7. La version exposée à l'Exposition universelle de 1889 est conservée à Paris au musée d'Orsay (cf. notice sur le site du musée d'Orsay).

Annexes

Bibliographie

  • Exposition rĂ©trospective de l'Ĺ“uvre de Jules Brateau, ciseleur, orfèvre, potier d'Ă©tain, 1844-1923, du au au MusĂ©e des arts dĂ©coratifs de Paris, texte d'Henri Vever, Paris, MusĂ©e des arts dĂ©coratifs, 1925, 20 p.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t. II, Paris, 1976, p. 283.
  • Philippe Dahhan (prĂ©f. FĂ©lix Marcilhac), Etains 1900 : 200 sculpteurs de la Belle Epoque, Paris, Amateur, , 432 p. (ISBN 978-2-859-17306-7, OCLC 46419466), p. 57. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (fr + en) Jean-Christophe Boucaud, Jules Brateau, 1844-1923, Chez l'auteur, , 190 p. (ISBN 978-2-952-05941-1, OCLC 84684440).

Liens externes

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