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Jules Eytel

Jules Eytel, né le à Vevey et mort le à Lausanne, est un avocat, un professeur de droit et une personnalité politique suisse[1] - [2].

Jules Eytel
Illustration.
Jules Eytel photographié vers 1857 par Samuel Heer-Tschudi.
Fonctions
Député au Grand Conseil vaudois
–
Député à la Diète fédérale
–
Conseiller national
–
–
–
Conseiller d'État vaudois
–
Conseiller aux États
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Vevey
Date de décès
Lieu de décès Lausanne
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
Parti politique Parti radical-démocratique (aile gauche)
Diplômé de Académie de Lausanne, Université de Heidelberg
Profession Avocat, professeur de droit civil vaudois
Religion Protestant

Biographie

De confession protestante, originaire de Stuttgart, puis de Vevey à partir de 1835 (lorsque sa mère se voit accorder la bourgeoisie de la ville), Jules Eytel est le fils de Frédéric Eytel et d'Anne Antoinette Gétaz. Il épouse Marie-Louise-Eleonore Colladon. Après des études de droit à Lausanne et Heidelberg, il obtient son brevet d'avocat en 1840. Il exerce à Lausanne de 1840 à 1862 et de 1863 à sa mort. Il est en outre professeur de droit civil vaudois à l'académie de Lausanne de 1846 à 1849, membre de différents conseils d'administration, dont celui de l'Union vaudoise du crédit de 1864 à 1865 et major dans l'Armée suisse. Franc-maçon, il est l'un des frères fondateurs de la Grande Loge suisse Alpina en octobre 1871[1] - [2] - [3].

Carrière politique

Jules Eytel est membre du Parti radical-dĂ©mocratique. Il participe activement Ă  la RĂ©volution radicale de 1845 et est dĂ©putĂ© au Grand Conseil vaudois de 1845 Ă  1861. Il y reprĂ©sente l’aile gauche du mouvement rĂ©volutionnaire, Ă  la tĂŞte de l’Association patriotique, dont il reprend la prĂ©sidence lorsque Louis-Henri Delarageaz est Ă©lu au Conseil d'État. En parallèle, il est dĂ©putĂ© Ă  la Diète entre 1845 et 1847 et Conseiller national du au . Il s'insurge contre la politique menĂ©e par le conseiller fĂ©dĂ©ral Daniel-Henri Druey contre les rĂ©fugiĂ©s, notamment par l'intermĂ©diaire de son journal, La Tribune suisse. Après 1848, il prend la tĂŞte de l'aile gauche du parti radical vaudois et se dresse contre ses anciens alliĂ©s du gouvernement radical, leur reprochant notamment de ne pas avoir tenu les promesses Ă©mises lors de la RĂ©volution et critiquant l’autoritarisme du Conseil d’État, son alignement sur les positions du Conseil fĂ©dĂ©ral et sa mainmise totale sur l’administration. Il est un partisan de la ligne ferroviaire Lausanne-Fribourg-Berne dans le conflit qui oppose entre 1855 et 1857 le canton de Vaud aux villes de Lausanne et Fribourg concernant le tracĂ© de la future ligne entre Genève et Berne[4] et siège dans le conseil d’administration de la ligne. Il profite probablement de cette querelle pour s'allier ensuite avec les libĂ©raux de Paul Ceresole. Profitant du dĂ©clin de l'influence des « radicaux gouvernementaux Â», il lance une rĂ©vision de la Constitution vaudoise en 1859, dans le but de rĂ©Ă©quilibrer les pouvoirs contre un Conseil d’État qu'il juge trop puissant, de rĂ©former la fiscalitĂ© et d'assouplir la loi sur la libertĂ© de culte. Le vote du peuple refuse la rĂ©vision constitutionnelle mais une nouvelle rĂ©vision est proposĂ©e par le gouvernement deux ans plus tard et Jules Eytel est membre, puis vice-prĂ©sident, de l'assemblĂ©e constituante. Jules Eytel, Ă  la tĂŞte des radicaux de gauche, et les libĂ©raux parviennent Ă  renverser le gouvernement radical en 1862 et Eytel devient ainsi Conseiller d'État dès le ; il y dirige le dĂ©partement de l'instruction publique et cultes jusqu'Ă  sa dĂ©mission en , provoquĂ©e par une campagne critiquant son esprit centralisateur et son soutien au tunnel ferroviaire du Saint-Gothard, alors que la majoritĂ© des vaudois est favorable Ă  celui du Simplon. Il devient alors Conseiller aux États, du au , avant d'ĂŞtre rĂ©Ă©lu au Conseil national du au . De plus en plus isolĂ© au sein de son parti, il parvient malgrĂ© tout Ă  se faire rĂ©Ă©lire avec l'appui des libĂ©raux le ; il siĂ©gera au Conseil national jusqu'Ă  sa mort[1] - [2] - [5] - [6].

Références

  1. Olivier Meuwly, « Jules Eytel » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. « Jules Eytel (1817-1873) », sur www.cercle-democratique.org, (consulté le ).
  3. « Loge Liberté – Historique », sur logeliberte.ch, (consulté le ).
  4. P. Perrin, « À l'origine des tracés ferroviaires vaudois », Revue historique vaudoise, vol. 73, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Histoire du Conseil », sur www.vd.ch (consulté le ).
  6. « L'Assemblée fédérale — Le Parlement suisse — Jules-D. Eytel », sur www.parlament.ch (consulté le ).
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