Jules Delsart
Jules Delsart (né le [1] à Valenciennes et mort le à Paris[2]) est un violoncelliste, arrangeur, éditeur et professeur français du XIXe siècle.
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(à 55 ans) Paris |
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Conservatoire national supérieur de musique et de danse (d) |
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Connu par les violoncellistes pour son arrangement de la Sonate pour violon et piano en La Majeur de César Franck[3] (arrangement approuvé par le compositeur), Delsart est également reconnu pour sa virtuosité. Propriétaire du prestigieux Stradivarius 'Archinto' de 1689[4], il crée le 26 février 1881 Salle Pleyel la sonate pour violoncelle et piano de Marie Jaëll (avec la compositrice au piano)[5] qui lui dédie son concerto pour violoncelle et orchestre[6].
Biographie
Etudes
Né à Valenciennes en 1844, Delsart commence ses études à l'Académie de musique de sa ville natale avant d'entrer au Conservatoire de Paris, où il obtient un Premier prix de violoncelle en 1866[7]. Son principal professeur est Auguste-Joseph Franchomme, auquel il succède comme professeur de violoncelle au Conservatoire à la mort de ce dernier en 1884[8]. Il restera à ce poste jusqu'à la fin de sa vie. Parmi ses élèves figurent Paul Bazelaire, Horace Britt[9],Marcel Casadesus, Louis Feuillard, Louis Fournier, Víctor Mirecki Larramat, Henri Mulet et Georges Papin.
Soliste
Après avoir obtenu son diplôme du Conservatoire de Paris, Delsart entreprend avec succès plusieurs tournées en Europe. Il fit de nombreuses apparitions à Londres, notamment lors de la première mondiale du Requiem pour trois violoncelles et orchestre de David Popper, aux côtés du compositeur et d'Edward Howell, ses collègues violoncellistes, au St James Hall le 25 novembre 1891.
Musicien de chambre
A partir de 1875, avec le fondateur Martin Pierre Marsick, Louis van Waefelghem et Guillaume Rémy, il est le violoncelliste du Quatuor Marsick, l'un des meilleurs et des plus célèbres quatuors à cordes de Paris[10]. Avec André Messager et Guillaume Rémy, il joue dans un trio avec piano qui crée le Trio en sol mineur, op. 3, d'Ernest Chausson en 1882. Il joue également dans un trio dirigé par Pablo de Sarasate[11].
En plus du violoncelle, Delsart jouait occasionnellement de la viole de gambe, qu'il a commencé à étudier en 1887. Son intérêt pour cet instrument l'a amené à fonder la Société des Instruments Anciens (SIA) avec Louis Diémer (clavecin), van Waefelghem (viole d'amour) et Grillet (viole) en 1889. La SIA s'est produite avec succès dans toute l'Europe pendant une décennie, bien que Delsart n'en ait été membre que pendant les premières années. Deux de ses élèves, Papin et Casadesus, lui ont succédé à la Société.
Mort et hommages
Delsart est mort à Paris en 1900, à l'âge de 55 ans, et a été enterré au cimetière du Père Lachaise. De son vivant, son portrait a été peint par Jean-André Rixens et Julien Decle ; les deux tableaux sont au Musée des Beaux Arts de Valenciennes. La commune a également nommée une rue en l'honneur du violoncelliste.
Transcriptions et arrangements
1845
- Tannhäuser, WWV 70, Richard Wagner
1863
- 3 Romance sans paroles, Op 17, Gabriel Fauré[12]
1877
- Duo de concert pour piano et violoncelle (sur le thème de la marche funèbre Op 35), Frédéric Chopin
1882
- La Korrigane
1885
- Quatuors à cordes n°2 en La Majeur, Charles Gounod
1886
- Mélodie, Georges Pfeiffer
- Sigurd, E Reyer
- Sonate pour violon et piano, César Franck (Transcription violoncelle et piano)[13]
1888
- Divertissement Op 5 n°6, Léon Jacquard (Transcription pour flûte et violoncelle)
- 2 Romances sans paroles, Op 23 Camillo Sivori (Transcription violoncelle et piano)
1890
- Air (Suite d'orchestre en Ré Majeur), Jean-Sébastien Bach (Transcription violoncelle et piano)
1891
- Conte d'avril
- Xercès, Largo, Georg Friedrich Haendel (Transcription violoncelle et piano)
1893
- En Mer (extrait Au Pays bleu), Augusta Holmès
- Repentir, Charles Gounod
1894
- Méditation sur le Thaïs, Jules Massent (Transcription violoncelle et piano)[14]
- Nocturne - La Navarraise, Jules Massenet (Transcription violoncelle et piano)
- Prélude, Anatoly Liadov, Op 11 (Transcription violoncelle et piano)
1895
- Xavière (Entre acte, Rigaudon), Théodore Dubois (Transcription violoncelle et piano)
- Sonate pour violoncelle et piano, Martin Berteau
1896
- Le dernier Sommeil de la Vierge (Prélude, extrait de la 4e scène de la Vierge), Jules Massenet
- 2 Romances sans paroles, Gabriel Fauré
1897
- Méditation religieuse (N°3 des Esquisses vénitiennes, Desdémone endormie), Henri Maréchal (Transcription violoncelle et piano)
1898
- Sérénade joyeuse pour violoncelle et piano, Henri Maréchal
- L'Hermite, Albert Périlhou
Dédicataire
- Amours bénis, Jules Massenet
- Andate cantabile, Théodore Dubois
- Concerto pour violoncelle et orchestre, Marie Jaëll
- Chant Saphique pour violoncelle et piano, Camille Saint-Saëns
- Sur le Lac, Benjamin Godard (pour violoncelle et orchestre)
- Nocturne n°3 Op 42, David Popper
- Sonate pour violoncelle et piano Op 40, Léon Boëllmann[15]
- 20 mélodies, Delphine Ugalde
- 4 morceaux de salon Op 40, Emile Sauret
- Trio pour piano, Cécile Chaminade
- 2 pièces en forme canonique, Théodore Dubois
- 3 Pièces, Op 21, Charles-Marie Widor
- 2 Romances sans paroles, Ernest Guiraud
- Suite orientale, Op 42, René de Boisdeffre
Création
1881 : Concerto pour violoncelle et orchestre, Marie Jaëll
1913 : L'Invitation au voyage, Emmanuel Chabrier (alors au piano) et Mlle Holmberg. Delsart remplaçait le bassoniste au Cercle de l'Union artistique[16].
Editeur
- Caprice hongrois, Op 18, Emile Dunkler
- Méthode de violoncelle, Op 25, Charles Baudiot
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Jules Delsart » (voir la liste des auteurs).
- « DELSART Jules (1844-1900) », sur Amis et Passionnés du Père Lachaise (APPL), (consulté le )
- MacGregor, "Jules Delsart", Grove Music Online (Subscription Access)
- (en) « Violin Sonata in A, M.8 », sur Classica Archives, (consulté le )
- (en) Lynda MacGregor, The New Grove Dictionary of Music and Musicians, Londres, Stanley Sadie, (ISBN 1-56159-239-0), Jules Delsart
- (de) Isolde Welermüller-Backes, « Marie Jaëll (1846-1925) - Sonate für Violoncello und Klavier », sur Klassika, (consulté le )
- Marie-Laure Ingelaere, « Jaëll Marie (Née Trautmann) 1846-1925 », sur Musicologie.org, 8 octobre 1999 (révision 7 mars 2017) (consulté le )
- (en) Edmund Sebastian Joseph van der Straeten, History of the violoncello, the viol da gamba, their precursors and collateral instruments : with biographies of all the most eminent payers of every country, AMS Press, , Page 535 (Volume 2)
- (en) Sabrina Teller Ratner, Camille Saint-Saëns : A Thematic cataologue of his complete works, Oxford University Press, (ISBN 0-19-816320-7, lire en ligne), Page 196 (Volume 2)
- (en) « Principal Musicians of the Chicago Symphony Orchestra with brief biographical remarks », sur Principal Musicians of the Chicago Symphony Orchestra (consulté le )
- (en) Walter Wilson Cobbett, Cobbett's Encyclopedic Survey of Chamber Music, Oxford University Press, , Page 435
- (en) Samuel Applebaum, The Way The Play, Paganiniana Publications, , Page 283 (Volume 4)
- (en) « 3 Romances sans paroles, Op 17 », sur Classica Archives, (consulté le )
- (en) Peter Jost, « Pour Piano et Violon ou Violoncelle - Is there a cello sonata by César Franck ? », sur C. Henle Verlag, (consulté le )
- Jules Massenet, « Thaïs », sur IMSLP (consulté le )
- (de) Heinz Wunsch, « Léon Boëllmann (1862-1897) Cellosonate a-Moll », sur Klassika, (consulté le )
- François Le Roux, « Répertoire du centre », sur Académie Francis Poulenc, Tours (consulté le )