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Judith Sargentini

Judith Sargentini, née le à Amsterdam, est une femme politique néerlandaise, membre de la Gauche verte (GL) et députée européenne de 2009 à 2019.

Judith Sargentini
Illustration.
Judith Sargentini en 2010.
Fonctions
Députée européenne
–
(9 ans, 11 mois et 17 jours)
Élection 4 juin 2009
RĂ©Ă©lection 22 mai 2014
LĂ©gislature 7e et 8e
Groupe politique Verts/ALE
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Amsterdam (Pays-Bas)
Nationalité Néerlandaise
Parti politique Gauche verte
Diplômée de Université d'Amsterdam

Jeunesse et engagement Ă  Amsterdam

Diplômée de l'université d'Amsterdam, elle adhère brièvement à l'organisation de jeunesse du Parti socialiste pacifiste, puis entre au DWARS, l'organisation de jeunesse de la Gauche verte. Elle est également active au sein de mouvements étudiants, étant de 1995 à 1996 secrétaire du Syndicat national étudiant (en néerlandais : Landelijke Studentenvakbond) et membre de la direction de l'Union des étudiants d’Europe en 1998.

En 2002, elle est élue au conseil municipal d'Amsterdam. Elle devient présidente du groupe la Gauche verte en 2006 et occupe cette fonction jusqu'à sa démission en 2009.

Parlement européen

Lors des élections européennes de 2009, elle est tête de liste de la Gauche verte et élue aux côtés de Bas Eickhout et Marije Cornelissen. Au Parlement européen, ils siègent au sein du groupe des Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE). Elle est réélue en 2014, sur la liste conduite par Eickhout.

Judith Sargentini en 2011.

Elle est membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et vice-présidente de la délégation pour les relations avec l'Afrique du Sud, deux fonctions qu'elle occupe depuis 2009. Depuis 2014, elle est également membre de la délégation à l'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.

En plus de ses missions en commission, Sargentini est membre de l'Intergroupe LGBT du Parlement européen[1].

En 2018, Sargentini rédige un rapport commenté, accusant le gouvernement hongrois et son Premier ministre, Viktor Orbán, de priver de droits élémentaires les migrants sur son sol, restreindre la liberté de la presse, sexisme, conflits d'intérêts et corruption, ainsi que mal protéger les données personnelles. Elle émet également des inquiétudes sur le système électoral et constitutionnel hongrois, proposant de priver la Hongrie de son droit de vote dans les institutions européennes par l'article 7 du traité sur l'Union européenne[2]. Elle affirme : « Les faits ne mentent pas. Je ne peux rien conclure d'autre qu'il y a un risque de violation grave et systématique des valeurs européennes que nous partageons tous[3]. »

Le Parlement europĂ©en, Ă  la suite du rapport, vote pour avancer la procĂ©dure. Orbán rĂ©pond Ă  Sargentini, en sĂ©ance plĂ©nière : « Ce que vous dites n'est rien d’autre que de ne pas faire confiance au peuple hongrois pour dĂ©cider de ce qui est dans son meilleur intĂ©rĂŞt. Ce que vous croyez, c'est que vous savez mieux ce que veulent les Hongrois[4]. » Pour la ministre d'État hongroise chargĂ© des relations avec l'UE, Judit Varga, le rapport est « biaisĂ© Â», « trompeux et truffĂ© d'erreurs factuelles Â». Il constituerait « une attaque politique contre Budapest. Â» Elle analyse le rapport comme « le produit d’un parti pris libĂ©ral contre le conservatisme europĂ©en contemporain, la souverainetĂ© nationale, les valeurs fondamentales de la dĂ©mocratie chrĂ©tienne, Â» Elle accuse Ă©galement Judith Sargentini de se rĂ©fĂ©rer « constamment au mĂŞme petit groupe d'ONG Ă©trangères, ignorant complètement plus de 60 000 organisations civiles opĂ©rant en Hongrie. Â»[5] Manfred Weber, prĂ©sident du groupe du Parti populaire europĂ©en (PPE), auquel appartient le Fidesz-Union civique hongroise de Viktor Orbán, se dit « absolument concernĂ© » par les descriptions du rapport, mais reste rĂ©servĂ© toutefois quant Ă  l'exclusion du parti du PPE.

Le gouvernement hongrois a Ă©galement Ă©ditĂ© une rĂ©ponse de 109 pages affirmant que le rapport contient au moins 39 erreurs factuelles ou erreurs[6]. Judith Sargentini a rĂ©pondu Ă  cette rĂ©ponse lors d'une confĂ©rence de presse, dĂ©clarant qu'elle Ă©tait passĂ©e par lĂ  et n'avait trouvĂ© « aucune faille dans [son] rapport car il est basĂ© sur des sources d'organes intergouvernementaux tels que l'ONU, le Conseil de l'Europe, des affaires judiciaires de Strasbourg. et Luxembourg, procĂ©dures d'infraction Â», ajoutant que le rapport n'exprime pas son opinion personnelle mais celle de la Commission europĂ©enne[7]. Le doyen de l'universitĂ© hongroise ELTE a nĂ©anmoins dĂ©clarĂ© que contrairement Ă  ce que disait Sargentini, l'universitĂ© n'avait pas Ă©tĂ© consultĂ©e lors de l'enquĂŞte et a demandĂ© Ă  plusieurs reprises la suppression de son nom du rapport sans obtenir de rĂ©ponse[8]. Une autre universitĂ© hongroise, l'universitĂ© de PĂ©cs, a Ă©galement soulevĂ© cette prĂ©occupation[9]. Sur cette question, Judith Sargentini a rĂ©pondu que les noms avaient Ă©tĂ© omis Ă  la demande des universitaires interrogĂ©s, qui craignaient d'ĂŞtre dĂ©noncĂ©s car ils seraient Ă©tiquetĂ©s anti-gouvernementaux et poursuivis pour leurs opinions[7].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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