Joseph Jérôme Siméon
Joseph Jérôme, comte Siméon, né à Aix-en-Provence (aujourd'hui dans les Bouches-du-Rhône) le et mort le , est un juriste et homme politique français.
Premier président de la Cour des comptes | |
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Président du Conseil des Cinq-Cents | |
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Décès |
(à 92 ans) Paris |
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Archives nationales (F/1bI/173/17)[1] |
Biographie
Professeur de droit à l’université d’Aix-en-Provence en 1778, assesseur de Provence en 1783, il perd sa chaire sous la Révolution et prend part au mouvement fédéraliste du Midi en 1793.
Mis hors la loi en août, il se réfugie en Italie. De retour à Marseille après prairial an III, il est député au Conseil des Cinq-Cents en 1795. Il proteste vivement, lors du coup d'État du 18 fructidor an V, contre l’envahissement, par la force armée, du conseil qu’il présidait.
Condamné à la déportation, il se cache puis se constitue prisonnier. Libéré lors du coup d'État du 18 brumaire, il est nommé préfet de la Marne, mais refuse le poste[2] ; il est alors nommé tribun (an VIII) et prend une part importante dans la préparation du Code civil français. Conseiller d'État (1804), il devient membre du conseil de régence en 1807 puis ministre de l'Intérieur et président du Conseil d'État du roi Jérôme de Westphalie.
De retour en France en 1813, il accepte la préfecture du Nord lors de la Première Restauration, et exerce la fonction de à ; il siège aussi à le Chambre des représentants des Cent-Jours, puis à la « Chambre introuvable » à la Seconde Restauration et reprend place au Conseil d’État en 1815.
Comte en 1818, il est nommé sous-secrétaire d'État au département de la Justice le , puis devient le 21 février suivant ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Richelieu jusqu'à la fin de celui-ci en . Il préside également la commission de l’Instruction publique.
Pair de France en et ministre d'État en décembre de la même année, il se rallie à la Monarchie de Juillet en 1830. Il devient l'un des premiers membres de l'Académie des sciences morales et politiques en 1832. Enfin, il exerce les fonctions de premier président de la Cour des comptes de à .
Il meurt le à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (30e division).
Titres et distinctions
- Chevalier Siméon et de l'Empire () ;
- Baron Siméon et de l'Empire (1813) ;
- 1er comte Siméon () ;
- Pair de France (, majorat de baron-pair héréditaire) ;
- Grand-croix de la Légion d'honneur (1821).
Vie familiale
Fils de Joseph Sextius Siméon (1717 - Aix-en-Provence ✝ 1788), avocat au Parlement, professeur à la Faculté de droit d'Aix, secrétaire du Roi, syndic de la noblesse de Provence et de Madeleine Brossier, Joseph-Jérôme épousa, le à Aix, Françoise Garcin ( ✝ - Lille). Ensemble, ils eurent :
- Joseph-Balthazard ( - Aix-en-Provence ✝ - Dieppe), baron Siméon (1815), vicomte Siméon (1826), 2e comte Siméon (1842), ministre plénipotentiaire, préfet du Var (1815), et du Pas-de-Calais (1818), conseiller d'État (1829), pair de France (1835), membre de l'Institut de France (Académie des beaux-arts), membre libre, ), marié, dont postérité ;
- Éléonore Madeleine Sexte ( - Aix-en-Provence ✝ - Brescia), mariée le , avec, Jean Aulay de Launay, général d'Empire.
Il se remarie le avec Anne Marie Amélie Cornuau ( - Paris, ✝ - Paris).
Notes et références
- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_1103 » (consulté le )
- René Bargeton, Pierre Bougard, Bernard Le Clère, Pierre-François Pinaud, Les Préfets du 11 ventôse an VIII au 4 septembre 1870, Archives nationales, 1981, p. 278.
Voir aussi
Bibliographie
- Notice biographique sur Bora
- Notice biographique dans Dictionnaire des ministres de Benoît Yvert, Librairie Académique Perrin, 1990.
- Joseph-Jérôme Siméon sur roglo.eu ;
- « Joseph Jérôme Siméon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- René Bargeton, Pierre Bouagard, Bernard Le Clère, Pierre-François Pinaud, Les Préfets du 11 ventôse an VIII au , Archives nationales, 1981, p. 278.
Articles connexes
Liens externes
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