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Joseph Isnard

Joseph Isnard, neveu du célèbre facteur d'orgues Jean-Esprit Isnard et organier lui-même, est né à Bédarrides dans le Vaucluse le et mort à Bordeaux en Gironde le [1].

Joseph Isnard
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  88 ans)
Bordeaux
Activité
Fratrie
Parentèle
Autres informations
Maître

Sa vie, son Ĺ“uvre

Il apprend d'abord les rudiments du métier auprès de son oncle, puis, en 1761, se rend chez son frère aîné Jean-Baptiste, lui-même facteur d'orgues, à Blois. De là, il part se perfectionner à Paris auprès du fameux François-Henri Clicquot avec lequel il collabore, en 1767 à la construction de l'orgue de Saint-Médard, puis il entre comme compagnon chez le beau-frère de celui-ci, Adrien L'Épine (frère du célèbre Jean-François l'Épine), avec lequel il restaure et agrandit, en 1768, l'orgue de Nogent-sur-Seine. À cette époque, il est aussi compagnon de Pierre Dallery.

Vers 1770, il retourne dans son sud-est natal où il collabore à de nombreux chantiers avec son oncle Jean-Esprit jusqu'à la mort de ce dernier en 1781, notamment au chef-d'œuvre de la Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Durant ces dix années, il est difficile de démêler ce qui revient à l'un ou à l'autre, d'autant que c'est Joseph qui, pour des raisons pratiques, signe bien souvent les marchés à la place de son oncle ; en effet, l'état de frère convers de celui-ci l'oblige à reverser ses bénéfices à son couvent, lésant ainsi son neveu.

Il reste cependant certain que l'esprit d'innovation, l'ingéniosité et la grande qualité des travaux jointe à une stricte économie des moyens mis en œuvre sont la marque de Jean-Esprit. D'ailleurs, quelques travaux en solo de Joseph n'ont pas été exempts de critiques, ainsi au couvent des Pères Minimes de Marseille, en 1777, orgue dont le buffet est aujourd'hui visible à Bonnieux.

Un des derniers chantiers en commun est, de 1778 Ă  1779, la restauration et le complĂ©ment de l'orgue de la cathĂ©drale Sainte-CĂ©cile d'Albi auquel ils ajoutent un clavier de bombarde et une clarinette en chamade, exceptionnelle, pour l'Ă©poque. LĂ  se situe un Ă©pisode peu glorieux de la vie de Joseph : une brouille sĂ©vère avec son compagnon sur ce chantier, son « garçon Â» comme on disait alors, HonorĂ© Grinda qui, avec son frère Antoine, perpĂ©tuera, de Nice Ă  Perpignan, la tradition Isnard notamment pour les buffets avec les caractĂ©ristiques corniches de tourelles relevĂ©es en « casquette Â».

Lambesc, Notre-Dame de l'Assomption

Après la mort de son oncle, il continue seul et œuvre notamment à :

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Source

Jean-Robert Caïn, Robert Martin, Jean-Michel Sanchez, Les Isnard : une révolution dans la facture d'orgues, Edisud 1991 (ISBN 978-2-85744-337-7)

Références

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