Charles Boisselin
Charles Boisselin (1662 à Rognes (Bouches du Rhône) - ) est un menuisier-sculpteur français et facteur d'orgues.
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Biographie
Il s’installe à Avignon. En 1689, il réalise la boiserie de la pharmacie du collège Saint-Joseph des Jésuites d’Avignon en collaboration avec les sculpteurs Peru. Deux ans plus tard, les Chartreux de Villeneuve-lès-Avignon lui commandent 38 stalles pour le chœur de la Chartreuse Notre-Dame-du-Val-de-Bénédiction.
En 1701, il s’associe avec le facteur d'orgues Pierre Galeran, natif de Rennes, venu de Bordeaux en passant par Montpellier pour se fixer cette année-là à Avignon. Tous deux réalisent en 1701 l'orgue de l'église Saint-Jean-Baptiste de Bagnols-sur-Cèze, Classé MH[1], entre 1702-1703, l’orgue de Caromb, Classé MH[2], puis en 1704 l’orgue de l’abbatiale de Saint-Gilles du Gard, Classé MH[3] et celui de la cathédrale Notre-Dame de Saint-Paul-Trois-Châteaux dans la Drôme, Classé MH[4], enfin en 1705, celui de la cathédrale Sainte-Anne d'Apt dans le Vaucluse, Classé MH[5].
Il s'agit toujours d'orgues de dimensions modestes, à un seul clavier, donc sans positif dorsal, avec des compositions très voisines. Seul le buffet est remarquable par la volonté du menuisier-sculpteur d'abandonner le type plat hérité de la facture italienne, comme à Caromb, au profit d'un schéma, plus français, à trois tourelles (la plus grande au centre) encadrant deux plates-faces que l'on retrouve dans tous ses autres instruments. Ses buffets sont toujours abondamment et très finement sculptés, notamment les culs-de-lampe soutenant les tourelles, les panneaux du soubassement traités en bas-reliefs, les chutes de feuillage sur les poteaux de l'ossature et les volumineuses jouées. À l'évidence c'est lui qui signe les prix-faits, édifie les buffets et la menuiserie de l'instrument, et aide au montage des éléments sonores réalisés, eux, par Galeran.
Durant toutes ces années, il s'initie à la facture d'orgues et, en 1710, se sépare de Pierre Galeran. Son activité s'en trouve désormais réduite à l'entretien et à la transformation d'instruments modestes. Ainsi, en 1712, il restaure et agrandit l'orgue de l'église Sainte-Marthe de Tarascon, Classé MH[6], en modifiant grandement le buffet que, seul dans ce cas, il peint en rouge et or. Cette même année, il démonte et déplace l'orgue de Malaucène, Classé MH[7], modifie un peu le buffet et ajoute deux jeux. Et toujours la même année, il réalise le retable des Bénédictines de Notre-Dame à Avignon, selon un dessin de Pierre Mignard. Toutefois, en 1729, il achève l'orgue le plus développé de sa production (véritable 8 pieds) pour la cathédrale Saint-Jean-Baptiste d'Alès, Classé MH[8] ; et il construit, en 1742, celui de la collégiale Notre-Dame-des-Pommiers à Beaucaire (Gard) (aujourd’hui disparu).
Charles Boisselin meurt le et est enterré dans l’église Saint-Genest d'Avignon.
Caromb, Saint-Maurice Saint-Gilles, abbatiale Tarascon, Sainte-Marthe Alès, ancienne cathédrale Saint-Jean-Baptiste Apt, cathédrale Sainte-Anne Saint Paul-Trois-Châteaux, cathédrale Notre-Dame
Sources
- Jean-Michel Sanchez (textes) et Olivier Placet (photos), Orgues, le chœur des Anges, Le Bec en l’Air (ISBN 2-916073-01-9)
Notes et références
- Notice no PM30000054, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM84000669, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM30000308, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM26000292, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM84000097, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM13001043, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM84000457, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM30000018, base Palissy, ministère français de la Culture