Joseph FĂ©lix Lazowski
Joseph Lazowski (pl: JĂłzef Feliks Ćazowski), ne le Ă LunĂ©ville dans le duchĂ© de Lorraine et mort le Ă Paris, est un gĂ©nĂ©ral français de la RĂ©volution et de lâEmpire, issu d'une famille d'origine polonaise.
Joseph Lazowski | ||
Naissance | Lunéville (duché de Lorraine) |
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DĂ©cĂšs | (Ă 52 ans) Paris |
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Origine | France | |
Arme | GĂ©nie | |
Grade | Général de division | |
AnnĂ©es de service | 1794 â 1812 | |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandant de la LĂ©gion d'honneur |
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Hommages | nom gravĂ© sous l'arc de triomphe de l'Ătoile, 21e colonne "LASOWSKI" | |
Biographie
Origines familiales
Les Lazowski sont une famille polonaise de petite noblesse rurale.
Le grand-pÚre de Joseph Félix a suivi Stanislas Leszczynski, roi de Pologne en exil devenu duc de Lorraine en 1737 ; il est cuisinier à la cour de Lunéville, avec le titre d'« officier de la bouche du roi » (Stanislas, qui est le beau-pÚre de Louis XV, conserve le titre de « roi de Pologne »).
Ce petit office passe en 1748 à son fils[1], Jean-Baptiste Lazowski (Ciechanowicz, 1714-1804), qui devient ensuite chef de l'office du Roi (1751) puis contrÎleur des offices de Sa Majesté polonaise (1768). Jean-Baptiste épouse en 1746 une Lorraine, Catherine Grandidier, dite Le Brun, avec laquelle il aura seize enfants (dix fils et six filles, entre 1748 et 1768).
Né sujet du duc de Lorraine, Joseph Félix devient français à la mort de Stanislas Leszczynski, en 1766, lorsque le duché est intégré au royaume de France.
CarriĂšre militaire sous la RĂ©volution
EntrĂ© Ă l'Ăcole nationale des ponts et chaussĂ©es le , il en sortit le comme ingĂ©nieur, et fut employĂ© en cette qualitĂ© aux travaux de la rade et du port de Cherbourg. Admis dans l'arme du gĂ©nie, le 22 frimaire an III, avec le grade de capitaine de premiĂšre classe, le ComitĂ© de salut public l'envoya Ă Constantinople pour y exĂ©cuter des travaux de reconnaissance gĂ©nĂ©rale sur l'extrĂȘme frontiĂšre de la Turquie d'Europe et des cĂŽtes Ouest de la mer Noire. Le Divan l'ayant chargĂ© de la rĂ©daction de MĂ©moires et de projets relatifs Ă la dĂ©fense des places de Choezim, de Bender, de Palouka et d'Akerman, sur le Niester, de Kilhia, d'IsmaĂŻl et de Tulchr, sur le Danube, il s'acquitta de ces diffĂ©rentes missions avec intelligence. Un double de chacun de ces projets existe encore au ComitĂ© des fortifications et au ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres. Le Reis-Effendi Ă©crivit Ă ce sujet Ă Talleyrand, alors ministre des Relations extĂ©rieures, pour lui exprimer la reconnaissance du sultan et des remerciements particuliers pour les services importants que Lazowski venait de rendre au gouvernement ottoman.
RentrĂ© en France le 4 vendĂ©miaire an VI, le Directoire lui adressa, le 23 ventĂŽse mĂȘme annĂ©e, le brevet de chef de bataillon, comme un tĂ©moignage de satisfaction. DĂ©signĂ© pour faire partie de l'expĂ©dition d'Ăgypte, il se distingua Ă l'attaque et Ă la prise d'Alexandrie, Ă la bataille de Chebreiss, et dans toutes les affaires partielles qui eurent lieu dans le Delta du Nil. Il assista en l'an VII aux siĂšges d'El-Arich, de Jaffa, oĂč il reçut un coup de feu Ă l'Ă©paule, et Ă celui de Saint-Jean-d'Acre, oĂč il fut griĂšvement blessĂ© Ă la tĂȘte. Chef de brigade le 26 florĂ©al an VII (), il fit la campagne de l'an VIII avec la mĂȘme bravoure ; se trouva aux batailles d'HĂ©liopolis et de Damiette, et dirigea les siĂšges de BilbĂ©is et du Caire.
La période napoléonienne
De retour en France, un arrĂȘtĂ© des consuls du 7 germinal an VIII, lui confia une sous-direction des fortifications ; un second arrĂȘtĂ© du 19 prairial an IX, le confirma dans le grade de chef de brigade. NommĂ© directeur, le 3 frimaire an X, il fut employĂ© en cette qualitĂ© d'abord au comitĂ© de son arme, ensuite Ă la rĂ©sidence de La Rochelle. Le colonel Lazowski reçut, le 19 frimaire an XII, la dĂ©coration de membre de la LĂ©gion d'honneur, et le 25 prairial, mĂȘme annĂ©e, celle d'officier. NommĂ© gĂ©nĂ©ral de brigade par dĂ©cret impĂ©rial du , il fut envoyĂ© l'annĂ©e suivante, Ă la Grande ArmĂ©e, et y reçut, le , le cordon de commandeur de la LĂ©gion d'honneur.
Il prit le le commandement du génie du corps du prince de Ponte-Corvo, et obtint, le , le brevet de général de division. Napoléon Ier lui conféra le le titre de baron de l'Empire. Appelé au commandement du génie de l'armée de Portugal le , le gouvernement le mit en disponibilité le , pour qu'il pût se remettre des fatigues de la guerre. Mais il meurt l'année suivante à 52 ans.
Hommage et distinctions
- « LASOWSKI » est gravĂ© au cĂŽtĂ© Sud (21e colonne) de lâarc de triomphe de lâĂtoile, Ă Paris.
Famille
Cinq des quinze frĂšres et sĆurs de Lazowski nous sont connus:
- Maximilien-Catherine, né en 1748, était avocat à la Cour souveraine quand il fut remarqué par le duc de La Rochefoucauld-Liancourt, colonel d'un régiment de cavalerie, en garnison à Nancy, de 1776 à 1779, qui le prit comme précepteur de ses enfants. Intéressé par les problÚmes agricoles et les sciences naturelles, Maximilien se lia à Arthur Young et fut nommé membre du comité de l'Administration de l'agriculture, créé en 1785[2] - [3].
- Claude François (1752-1793), militant révolutionnaire en 1791-1793
- Françoise, née à Lunéville le , épouse puis veuve de François de Chuy d'ArminiÚre, officier de cavalerie en retraite, décédée à Lunéville le [4].
- Jean-Baptiste-Martin, né à Lunéville le , prieur commendataire de Saint-Morand, prÚs d'Altkirch puis chanoine honoraire de Saint-Dié, décédé à Lunéville le [4].
- Nicolas-Fiacre, né à Lunéville le , officier au régiment de Hesse-Darmstadt[5] - [6].
Voir aussi
Bibliographie
- « Joseph FĂ©lix Lazowski », dans Charles MulliĂ©, Biographie des cĂ©lĂ©britĂ©s militaires des armĂ©es de terre et de mer de 1789 Ă 1850, [dĂ©tail de lâĂ©dition]
Liens externes
Notes et références
- HaĂŻm Burstin, Une rĂ©volution Ă l'Ćuvre : le faubourg Saint-Marcel (1789-1794), Paris, Ăditions Champ Vallon, 2005, 923 pages, p. 360-362 (ISBN 2876733706).
- Lydia Scher-Zembitska, L'Aigle et le phĂ©nix: un siĂšcle de relations franco-polonaise, 1732-1832, CNRS Ăditions, 2001, 469 pages, p. 188 (ISBN 227105852X).
- Travaux et recherches de la Faculté de droit et des sciences économiques de Paris, no 6, Presses universitaires de France, 1965, p. 153.
- Paul Huot, « Les prisonniers d'Orléans (épisode révolutionnaire), 1792-1795 » (p. 97-114, 156-164, 223-232 et 241-255), Revue d'Alsace, vol. 19, 3e série, tome IV, Colmar, 1868, p. 99-100.
- Annales de l'Est, 1906, p. 253.
- Bulletin d'histoire économique et sociale de la Révolution française, Commission d'histoire économique et sociale de la Révolution française, CTHS, 1970, p. 103.