Joseph Billig
Joseph Billig, né le à Saint-Pétersbourg et mort le à Corbeil-Essonnes[1], est un historien juif français d'origine russe, qui participe à l'organisation du centre de documentation juive contemporaine, envoyé en mission au procès de Nuremberg. Il est l'auteur d'ouvrages de référence sur le Commissariat général aux questions juives (CGQJ) et sur l'Institut d'étude des questions juives (IEQJ).
Naissance | |
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Décès |
(Ă 92 ans) Corbeil-Essonnes |
Nom de naissance |
Ossip Billig |
Nationalité | |
Activité |
Biographie
Russie
Joseph Billig est né en 1901 en Russie, dans une famille de la bourgeoisie juive[2].
Allemagne
Après la révolution bolchévique, il part pour l'Allemagne. En 1929, il soutient un doctorat en philosophie.
France
En 1933, Joseph Billig se réfugie en France.
Seconde Guerre mondiale
En 1939, Joseph Billig s'engage dans le 22e régiment de marche des volontaires étrangers.
Il est détenu dans un Kommando de prisonniers de guerre juifs.
Il survit au bombardement de Dresde[3].
Rentrant en France, il apprend que sa mère, Berta Billig, a été déportée[4]. Berta (Berthe) Billig (née Golosowker) est née le le 15 décembre 1878 à Poltava. Elle est déportée par le Convoi No. No. 53, en date du 25 mars 1943, de Drancy vers le Centre d'extermination de Sobibór, où elle est assassinée. Sa dernière adresse est au 2 rue Georges Sorel à Boulogne (Seine)[5].
Le Centre de documentation juive contemporaine
Isaac Schneersohn fonde le Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) en .
Les travaux du CDJC sont interrompus par l'invasion allemande de la zone italienne en . Les membres du CDJC se réfugient dans la clandestinité. Isaac Schneersohn et Léon Poliakov rejoignent Paris lors de l'insurrection d'. Ils réussissent à prendre possession des archives du Commissariat général aux questions juives, des archives de l'ambassade d'Allemagne à Paris, de l'état-major, et surtout du service antijuif de la Gestapo[6].
En 1946, Isaac Schneersohn devient président du Centre de documentation juive contemporaine (CDJC) et directeur de la Revue publiée par ce centre, jusqu'en 1969.
Joseph Billig y travaille au CDJC comme historien.
Il rapporte du procès de Nuremberg, avec son collègue Léon Poliakov, de nombreux documents qui rejoignent les fonds du CDJC.
Publications
- Joseph Billig (préface d'Edmond Vermeil, avant-propos d'Isaac Schneersohn), Le Commissariat général aux questions juives (1941-1944), vol. 1, 2 et 3, Paris, Centre de documentation juive contemporaine, 1955-1957-1960, 392, 382 et 344 (ISBN 978-2-7071-4593-2 et 2-7071-4593-9, présentation en ligne).
- Joseph Billig & Henri Michel. L'hitlérisme et le système concentrationnaire. Paris, Presses universitaires de France, 1967[7].
- Joseph Billig. Les camps de concentration dans l'économie du Reich hitlérien. 1973.
- Joseph Billig. L'Institut d'étude des questions juives officine française des autorités nazies en France: inventaire commenté de la collection de documents provenant des archives de l'Institut conservés au C.D.J.C., Paris, C. D. J. C., 1974.
Bibliographie
- Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
Notes et références
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Voir, Diane Afoumado. 1946-2006: Soixante ans dans l'histoire d'une Revue (Le Monde Juif). revue du Centre de Documentation Juive Contemporaine, MĂ©morial de la Shoah, 2011, p. 16.
- Annette Wieviorka et al., Juifs et Polonais : 1939 - 2008, Paris, Albin Michel, , 524 p. (ISBN 978-2-226-18705-5, lire en ligne), p. 126
- Serge Klarsfeld. Joseph Billig. Le Monde Juif 1994/2 (N° 151), pages 233 à 236.
- Voir, Klarsfeld, 2012. Dans Klarsfeld, 1994, il est fait mention d'Auschwitz, mais il semble qu'elle est déportée au Centre d'extermination de Sobibór.
- Isaac Schneersohn, fondateur durant la guerre du Centre de documentation juive contemporaine (CDJC).
- Voir, Joseph Billig. La Personne. Centre Pompidou.