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Joseph-Marie Paget

Joseph-Marie Paget, né le à Saint-Julien en Genevois et mort le à Saint-Julien en Genevois, est un évêque du XVIIIe siècle. Il est le centième et dernier titulaire de l'évêché de Genève.

Joseph-Marie Paget
Biographie
Naissance
Décès
(à 83 ans)
Activité
Autres informations
Consécrateurs
Vittorio Maria Baldassare Gaetano Costa d'Arignano, Giacinto Amedeo Vagnone (d), Giuseppe Maria Corte (d)
Blason

Biographie

Origines

Joseph-Marie Paget naît le à Saint-Julien-en-Genevois, dans la banlieue de Genève[1], bourg à la frontière entre dans le duché de Savoie et la République de Genève. Il est le fils de Spectable Charles-Antoine Paget, avocat et fiscal des bailliages, et d'Isabeau/Elisabeth Besson[1]. Il a un frère jumeau Jean-Marie[1], ainsi que treize frères et sœurs. Son frère aîné, Proper, et son frère jumeau auront également une carrière ecclésiastique[1].

Il est issu d'une famille d'hommes de lois[2]. Son père, à la suite d'études de droit à l'Université de Valence en Dauphiné, est notaire, puis avocat fiscal au Sénat de Savoie et juge-mage des bailliages de Gaillard et de Ternier. Il est anobli en 1749. Elisabeth Besson est la fille d'un médecin de Seyssel.

Carrière

Paget est successivement vicaire à Seyssel, convicteur et président de la Superga, abbé de Saint-Christophe de Bergamasco, réformateur des études en Savoie (1768), prévôt de la cathédrale de Genève (1771) et grand-vicaire du diocèse (1780). Il refuse l'archevêché de Sassari, en 1784, mais il accepte le siège de Genève, en 1787, après la mort de jean-Pierre Biord[2]. Il sera sacré à Annecy le .

Comme son diocèse s'étend en France, il est obligé de prendre part à ce qui se passe dans ce pays relativement à la religion, et publie des lettres pastorales et des mandements contre les innovations de l'assemblée constituante. Lorsque les révolutionnaires entrent en Savoie, Paget quitte Annecy le , et passe en Piémont[3]. Le roi de Sardaigne lui offre l'évêché de Pignerol qu'il refuse. En 1798, il passa en Italie, demeure deux ans chez Giovanni Andrea Avogrado, l'évêque de Vérone et vient ensuite à Padoue, où il exerce même les fonctions épiscopales, à la demande du vicaire capitulaire. Paget donne sa démission le [4], et revient à Saint-Julien à la suite d'une amnistie[5].

Le , à la suite de la disparition du diocèse de Genève, Annecy perd le siège épiscopal au profit de Chambéry qui se voit annexé le titre de Genève : on parle désormais du diocèse de Chambéry & Genève.

Blason

L'évêque porte D'azur au chevron d'or accompagné de trois étoiles d'argent (deux en chef, & une en pointe ?)[6]

Sources et références

  1. François Fleury, Histoire de l'Église de Genève depuis les temps les plus anciens jusqu'en 1802, avec des pièces justificatives (vol.2), Genève, Grosset & Trembley, , 480 p. (lire en ligne), passage=396.
  2. Henri Baud et Louis Binz, Le diocèse de Genève-Annecy, Editions Beauchesne, , 331 p. (ISBN 978-2-7010-1112-7, lire en ligne), p. 150.
  3. Christian Sorrel et Corinne Townley, La Savoie, La France et la Revolution : Repères et échos, 1789-1799, Curandera, (ISBN 2-86677-053-6), p. 150.
  4. Henri Baud et Louis Binz, Le diocèse de Genève-Annecy, Editions Beauchesne, , 331 p. (ISBN 978-2-7010-1112-7, lire en ligne), p. 193.
  5. Guy Gavard (préf. Paul Guichonnet), Histoire d'Annemasse et des communes voisines : les relations avec Genève de l'époque romaine à l'an 2000, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 439 p. (ISBN 978-2-84206-342-9, présentation en ligne), p. 177.
  6. Société d'histoire et d'archéologie de Genève, Mémoires et documents (Volume 7), 1849, p. 78.

Bibliographie

  • Henri Baud (éditeur scientifique), Louis Binz (contributeur), Robert Brunel (contributeur), Paul Coutin (contributeur), Roger Devos (contributeur), Paul Guichonnet (contributeur), Jean-Yves Mariotte (contributeur) et Jean Sauvage (contributeur), Le Diocèse de Genève-Annecy, Paris, Editions Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », , 331 p. (ISBN 2-7010-1112-4, BNF 34842416, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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