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Joseph-Jacques Loison

Joseph-Jacques Loison, né le dans le hameau de Montaubé, à Azannes (département actuel de la Meuse) et mort le à Bayonne, est un dignitaire français de l'Église catholique, évéque de Bayonne de 1802 à sa mort après avoir été curé de sa paroisse natale de 1784 à 1802.

Joseph-Jacques Loison
Biographie
Naissance
Azannes-et-Soumazannes
Décès
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Bayonne
–
Curé d'Azannes
–

Blason
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Curé assermenté

Joseph-Jacques Loison est le fils de Noël Loison, fermier, et d'Anne-Marie Pierron. Il fait ses études à Verdun, sans acquérir aucun grade[1].

Il est ordonné prêtre en 1768 et devient vicaire à Azannes l'année suivante, avant d'être en 1784 curé de Thil et d'Azannes. En 1791, il prête le serment à la constitution civile du clergé et reste curé de sa paroisse. Il la quitte ensuite pour Étain, avant de s'installer à Verdun, où il est surveillé par le comité révolutionnaire de la ville. Il revient dans sa paroisse après la Terreur. Au cours de la période, il prête tous les serments révolutionnaires, qu'il rétracte en 1802[1].

Évêque concordataire

C'est sur la recommandation de son neveu le général Louis-Henri Loison que Portalis l'intègre dans la liste des épiscopables en 1802. Portalis loue sa bonté mais le présente comme faible et influençable. Il est nommé évêque de Bayonne le 5 juillet 1802[1]. Il fait donc partie des rares évêques concordataires qui ont été prêtres assermentés[2], mais il choisit deux vicaires généraux insermentés, Claude-François Lallemand et Jean-Jacques Lamarque[3]. Il assiste au sacre de Napoléon[1].

carte des diocèses en 1802
Les diocèses à la suite du Concordat. Le diocèse de Bayonne (suffragant de l'archevêché de Toulouse) est très étendu.

Le diocèse de Bayonne comprend alors trois départements, les Basses-Pyrénées, les Hautes-Pyrénées et les Landes et correspond à six anciens diocèses, ceux de Bayonne, de Lescar, d'Oloron, de Tarbes, d'Aire-sur-l'Adour et de Dax[4]. Dans son nouveau diocèse, Loison réorganise la carte des paroisses[3] - [5].

Il cherche aussi à développer l'enseignement ecclésiastique. En 1805, il ouvre un séminaire à Bayonne. Il entre en conflit avec le recteur Eliçagaray à propos de l'application du décret de 1811 qui donne la priorité aux lycées sur les autres institutions d'enseignement. Finalement, l'évêque est obligé de fermer les deux petits séminaires qu'il avait créé à Bétharram et à Dax et la classe de philosophie du collège d'Aire-sur-l'Adour[6].

En 1807, il effectue une très longue visite pastorale dans les Hautes-Pyrénées, département qui fait alors partie de son diocèse, se rendant dans toutes les paroisses pour prêcher et confirmer[7]. Cette tournée est soigneusement planifiée par les curés et les vicaires généraux[8].

Au moment de la négociation du concordat de 1817, qui finalement échouera[9], il fait partie du groupe d'évêques qui offre sa démission à la fois au roi et au pape[10]. Il meurt à Bayonne le 17 février 1820[1].

HĂ©raldique

Joseph-Jacques Loison est baron de l'Empire, mais sans règlement d'armoiries. Il porte les armes suivantes : D'azur aux initiales JJL d'or[11].

Références

  1. Jacques-Olivier Boudon, Les élites religieuses à l'époque de Napoléon. Dictionnaire des évêques et vicaires généraux du Premier Empire, Paris, Nouveau Monde éditions / Fondation Napoléon, , 313 p. (ISBN 2-84736-008-5), p. 200.
  2. Jacques-Olivier Boudon, L'épiscopat français à l'époque concordataire 1802-1905, Paris, Le Cerf, coll. « Histoire religieuse de la France », , 589 p. (ISBN 9782204053013), p. 163.
  3. Louis Ricaud, « Un régime qui commence », Bulletin de la société académique des Hautes-Pyrénées, 2e série, vol. 6,‎ , p. 473-503 (lire en ligne).
  4. Alfred Pierrot, « Le général Loison (de Damvillers) », Le Pays lorrain. Revue régionale bimensuelle illustrée,‎ , p. 155-176 (lire en ligne).
  5. Joseph Légé, Les diocèses d'Aire et de Dax, ou Le département des Landes sous la Révolution française, 1789-1803 : récits et documents., t. II, Aire-sur-l'Adour, (lire en ligne), p. 231-235.
  6. Jean-François Condette, Les recteurs d'académie en France de 1808 à 1940, t. III : Le recteur, l'École, la Nation, entre réalités scolaires locales et politiques éducatives nationales, Paris, Institut national de recherche pédagogique, coll. « Histoire biographique de l'enseignement » (no 12), , 792 p. (www.persee.fr/doc/inrp_0298-5632_2009_mon_12_3), p. 75-78.
  7. Raymond Darricau et Bernard Peyrous, « Les visites pastorales dans le Midi aquitain : bilan d'une enquête », Annales du Midi, vol. 89, no 134,‎ , p. 389–404 (DOI 10.3406/anami.1977.1692, lire en ligne, consulté le ).
  8. Eugène Bernat, « Préliminaires à une visite d'évêque dans les 4 vallées en 1807 », Revue de Comminges (Pyrénées centrales), vol. 104,‎ , p. 249-252 (lire en ligne).
  9. Antoine Roquette, Le Concordat de 1817. Louis XVIII face à Pie VII, Paris, Éditions Le Félin, coll. « Les marches du temps », , 205 p. (ISBN 9782866457167).
  10. Philippe Sagnac, « Le Concordat de 1817. Étude des rapports de l'Église et de l'État sous la Restauration. (1814-1821). (Suite) », Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. 7, no 4,‎ , p. 269–288 (DOI 10.3406/rhmc.1905.4466, lire en ligne, consulté le ).
  11. Aymar de Saint-Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, H. Daragon, , 415 p. (lire en ligne), p. 65.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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