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José Manuel Villarejo

JosĂ© Manuel Villarejo (El Carpio, Cordoue, 3 aoĂ»t 1951) est un homme d'affaires espagnol et ancien officier de la police nationale espagnole. Il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 2017 et pourrait Ă©coper une peine de prison de 109 ans s'il est reconnu coupable. Il est accusĂ© d'"extorsion de fonds", de "corruption" ou encore d'"appartenance Ă  une organisation criminelle". Son procĂšs a dĂ©butĂ© en octobre 2021[1] - [2].

José Manuel Villarejo
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
José Manuel Villarejo Pérez
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction
Ordre du MĂ©rite policier (en) ()

Biographie

Il rejoint le corps de la police nationale espagnole en 1972, affectĂ© au commissariat provincial de San SebastiĂĄn jusqu'en 1975, oĂč il fait partie du groupe antiterroriste et prend part Ă  diverses actions contre l' ETA . Il a ensuite Ă©tĂ© affectĂ© Ă  l'Ă©quipe de sĂ©curitĂ© citoyenne de la prĂ©fecture de Madrid, oĂč il est restĂ© jusqu'en 1983. Il prend dix annĂ©es de congĂ© sabbatique de 1983 Ă  1993, pendant lesquelles il se consacre aux affaires. Villarejo a gĂ©rĂ© jusqu'Ă  46 sociĂ©tĂ©s diffĂ©rentes avec un capital social de plus de 16 millions d'euros. En 1993, il a Ă©tĂ© rĂ©intĂ©grĂ© le secrĂ©tariat d'État Ă  l'IntĂ©rieur en tant qu'agent d'exploitation, ou agent d'infiltration. Pendant ses pĂ©riodes de congĂ© et aprĂšs avoir pris sa retraite de la police espagnole, Villarejo a effectuĂ© plusieurs missions d'enquĂȘte pour des entreprises, principalement une agence de dĂ©tectives et un cabinet d'avocats. Ces missions comprennent des recherches commandĂ©es par des organismes publics, des entitĂ©s privĂ©es et des particuliers[3].

Au milieu des années 1990, il a participé à la préparation du rapport Véritas, commandé par le ministÚre espagnol de l'Intérieur dirigé par José Luis Corcuera ( PSOE ) et coordonné par Enrique de Federico, commissaire de la police judiciaire dans lequel des données recueillies sur la vie privée de juges comme Baltasar Garzón, d'hommes politiques, de journalistes et d'hommes d'affaires comme Javier de la Rosa[4].

Depuis 2014, Villarejo est impliqué dans plusieurs affaires pénales contre Félix Sånz Roldån pour divulgation de secrets, appartenance à une organisation criminelle et blanchiment d'argent. Villarejo est également accusé devant un tribunal de Madrid de délits de divulgation de secrets et d'appartenance à une organisation criminelle en marge du procÚs de Francisco Nicolas Gomez, alias le Petit Nicolas, pour enregistrement, manipulation et diffusion présumés illégaux d'une conversation entre policiers et membres du renseignement espagnol, le Centre national de renseignement [5]. En février 2017, pour éviter des poursuites, Villarejo a divulgué à la presse des informations sur le roi d'Espagne Juan Carlos et le Centre national de renseignement. Il a également menacé de divulguer plus d'informations s'il n'était pas retiré du procÚs[6] - [7].

DĂ©but 2019, JosĂ© Manuel Villarejo a envoyĂ© une lettre Ă  Pedro SĂĄnchez, premier ministre espagnol, accusant Sanz Roldan d'avoir menacĂ© certains juges du Tribunal national avec des donnĂ©es sur leur vie privĂ©e afin qu'ils cessent d'enquĂȘter sur les questions qui affectent le CNI . Il l'a Ă©galement accusĂ© de travailler contre les intĂ©rĂȘts de l'Espagne en soutenant les intĂ©rĂȘts vĂ©nĂ©zuĂ©liens ou en autorisant les fuites sur la famille royale espagnole[8].

D'autres accusations portées contre Roldan par Villarejo ont été de protéger le roi émérite Juan Carlos Ier en menaçant et en soudoyant Corinna zu Sayn-Wittgenstein-Sayn, une amante du monarque, qui cacherait des informations critiques sur l'ancien roi d'Espagne. Toutes ces accusations ont été démenties par Sanz Roldån et le CNI[8].

Concernant le mouvement indĂ©pendantiste de la Catalogne, Villarejo a tĂ©moignĂ© devant un notaire qu'il Ă©tait l'auteur de plusieurs rapports sur l'opĂ©ration Catalogne, une manƓuvre du ministĂšre espagnol de l'IntĂ©rieur pour freiner l'indĂ©pendantisme en Catalogne . L'enregistrement des Ă©coutes tĂ©lĂ©phoniques a Ă©tĂ© divulguĂ© par le commissaire de police Marcelino MartĂ­n-Blas[9].

En janvier 2022, Villarejo a affirmé devant la Haute Cour espagnole que le Service national de renseignement (CNI) était impliqué dans les attentats terroristes de Barcelone et de Cambrils en août 2017 . « J'ai continué à travailler avec le CNI jusqu'au dernier jour. J'ai travaillé avec eux pour essayer de réparer le gùchis de la fameuse attaque de l'imam de Ripoll, qui a finalement été une grave erreur de Sanz Roldån, qui a mal calculé les conséquences de sa volonté de faire une petite frayeur à la Catalogne »[10] - [11].

Références

  1. Gégoire Sauvage, « Jose Manuel Villarejo, le maßtre-chanteur qui fait trembler les élites espagnoles », sur France 24, (consulté le )
  2. Nicolas Hasson-FaurĂ©, « Pourquoi JosĂ© Manuel Villarejo, l’ex-policier jugĂ© pour corruption, fait trembler l’élite espagnole », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  3. (es) « De Malaya a Vitaldent: Villarejo ganó dinero con acusados de corrupción por la UDEF », sur www.publico.es, (consulté le )
  4. (es) Javier Ayusourl, « La Audiencia de Madrid volverĂĄ a decidir sobre el ‘caso Villarejo’ », El PaĂ­s,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  5. (es) « Toda la verdad sobre el comisario que acabó con Ignacio Gonzålez », sur www.publico.es (consulté en )
  6. (es) Roberto R. Ballesteros, « La Fiscalía amenaza al juez del caso Nicolås con la nulidad de todas las actuaciones », sur elconfidencial.com, (consulté le )
  7. (es) Javier Ayuso, « Ofensiva del comisario Villarejo para evitar el banquillo por el ‘caso NicolĂĄs’ », El PaĂ­s,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consultĂ© le )
  8. (es) « Quién es Sanz Roldån y por qué es la bestia negra de Villarejo », sur vanity fair, (consulté le )
  9. (es) « El comisario Martín-Blas propició la filtración de las grabaciones del ex ministro », sur El Independiente, (consulté le )
  10. (en) « Villarejo claims that Spain's intel was involved in the Barcelona terrorist attack of 2017 », sur VilaWeb (consulté le )
  11. (ca) Xavier Bosch, « Les incĂČgnites del 17-A / Les mentides del poder », Ara,‎ (lire en ligne)
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