Corinna Larsen
Corinna Larsen, née le à Francfort-sur-le-Main, est une femme d'affaires allemande, connue pour avoir été la maîtresse du roi Juan Carlos Ier d'Espagne.
Biographie
Famille
Corinna Larsen naît le , à Francfort-sur-le-Main, d'un père danois, Finn Bönning Larsen, et d'une mère allemande, Ingrid Sauer[1]. Son père, né en 1920 et mort en 2009, a été le directeur de la compagnie aérienne brésilienne Varig en Europe de 1961 à 1991. Elle grandit à Francfort, à Rio de Janeiro et en Suisse[2].
Carrière professionnelle
Diplômée de l'université de Genève en 1987, elle commence sa carrière chez L'Oréal, puis obtient un poste dans les relations publiques à la Compagnie générale des eaux[2].
En 2006, elle fonde une société de conseil, appelée Apollonia Associates, spécialisée dans le conseil stratégique international[3]. À l'été 2013, elle devient conseillère en image de la princesse Charlène et s'installe à Monaco[2] - [4] - [5].
Vie sentimentale
Corinna Larsen s'est mariée à deux reprises, avec le chef d'entreprise britannique Philip Adkins[6], avec qui elle a une fille[7], puis de 2000 à 2005 avec le prince allemand Casimir de Sayn-Wittgenstein-Sayn, de 12 ans son cadet, avec qui elle a un fils[7].
Elle rencontre le roi Juan Carlos Ier en 2004, lors d’une partie de chasse organisée en Espagne dans la propriété du duc de Westminster[8], et devient alors sa maîtresse[9]. Leur relation n'est toutefois connue du public qu'en 2012[2]. Corinna est alors à la tête de l'agence Boss Sporting, organisant des safaris de luxe pour des clients fortunés, dont le roi d'Espagne. Plusieurs sources indiquent qu'elle a participé au safari polémique du roi au Botswana en , au cours duquel Juan Carlos subit une fracture de la hanche consécutive à un accident de chasse[6] - [10]. À la suite de cet accident de chasse, une photo datant de 2006 du roi Juan Carlos posant un fusil à la main devant un éléphant mort, dont la chasse est interdite au Botswana, est exhumée par la presse, ce qui soulève une vive émotion en Espagne[11]. Après leur rupture, elle reçoit 65 millions d’euros de Juan Carlos sur un compte aux Bahamas et aurait été harcelée par celui-ci. Elle témoigne en 2022 dans la série documentaire « Corinna et le roi », consacrée à leur relation[8].
Évasion fiscale
Elle est citée dans l'affaire des Panama Papers en [12]. Elle est également parmi les personnes citées dans le scandale des Paradise Papers en 2017[13]. En , son nom est cité dans les Pandora Papers[14].
Références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Corinna Larsen » (voir la liste des auteurs).
- (en) Leo van de Pas, « Corinna Larsen », sur genealogics.org (consulté le ).
- (en) Bob Colacello, « The Reign in Spain is Mainly on the Wane? King Juan Carlos’s Controversies », sur vanityfair.com, (consulté le ).
- Adélaïde de Clermont-Tonnerre, « Corinna zu Sayn-Wittgenstein : une lumineuse femme de l'ombre », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- (es) « Corinna, asesora de Charlene », sur elcorreo.com, (consulté le ).
- (es) Natalia Junquera, « Operación Corinna zu Sayn-Wittgenstein », sur politica.elpais.com, (consulté le ).
- (es) Eva Lamarca, David López et Alberto Pinteño, « Y de repente, Corina », sur revistavanityfair.es, (consulté le ).
- Sandrine Morel, « Qui est vraiment Corinna Larsen, l’ancienne amante de Juan Carlos ? », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Sexe, train de vie fastueux et omerta d’Etat : l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos mis à nu par ses anciennes amantes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
- (en) Cecilia Rodriguez, « Royal Family In Trouble: Spanish Monarchy Mired In New Scandal », sur forbes.com, (consulté le ).
- (ca) F. Calabuig, « L'alemanya que comparteix safaris amb el Rei », sur diaridegirona.cat, (consulté le ).
- « Royauté. Corruption, maîtresses, chasse à l'éléphant... Juan Carlos, ex-roi d'Espagne au passé sulfureux », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
- (es) « Corinna, 'la amiga especial' del rey Juan Carlos, el último nombre de los papeles de Panamá », sur lainformacion.com, (version du 22 avril 2016 sur Internet Archive)
- (en) « Corinna zu Sayn-Wittgenstein-Sayn », sur offshoreleaks.icij.org (consulté le ).
- (en) JosĂ© MarĂa Irujo, « Corinna Larsen planned for 30% of income from a Spanish-Saudi fund to be bequeathed to former Spanish king Juan Carlos I », sur EL PAĂŤS English Edition, (consultĂ© le ).