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José Canalejas

JosĂ© Canalejas MĂ©ndez, nĂ© le Ă  Ferrol et mort le Ă  Madrid, est un avocat et homme d'État rĂ©gĂ©nĂ©rationniste espagnol.

José Canalejas
Fonctions
Ministre de GrĂące et Justice
-
Antonio Barroso Castillo (d)
Diego Arias de Miranda (en)
Président du Conseil des ministres
-
Président du CongrÚs des députés
-
Ministre de l'Agriculture, de l'Industrie, du Commerce et des Travaux publics
-
Miguel Villanueva GĂłmez (en)
FĂ©lix SuĂĄrez InclĂĄn (d)
Ministre des Finances
-
Amós Salvador Rodrigåñez (en)
Juan Navarro Reverter (en)
Député aux Cortes
Alcoy
-
Ministre de GrĂące et Justice
-
JoaquĂ­n LĂłpez Puigcerver (d)
Ministre de l'Équipement
-
Carlos Navarro Rodrigo (d)
José Álvarez de Toledo y Acuña (en)
Député aux Cortes
Algésiras
-
Député aux Cortes
Ágreda
-
Député aux Cortes
Circonscription Ă©lectorale de Soria
-
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  58 ans)
Madrid
SĂ©pulture
Nom de naissance
José Canalejas Méndez
Nationalité
Formation
Instituto San Isidro (en)
Université centrale de Madrid
Activités
PĂšre
José Canalejas Casas (en)
Fratrie
Luis Canalejas MĂ©ndez (d)
Conjoints
MarĂ­a Saint-Aubin Bonnefon (d) (de Ă  )
MarĂ­a PurificaciĂłn FernĂĄndez Cadenas (d) (de Ă  )
Enfant
José Canalejas y Fernåndez (d)
ParentĂšle
Francisco de Paula Canalejas y Casas (d) (oncle paternel)
Alejandro Saint Aubin Bonnefon (d) (beau-frĂšre)
signature de José Canalejas
Signature
Vue de la sépulture.

Il est ministre de l'équipement, de la Justice, de l'économie et du budget et de l'agriculture, de l'industrie, du commerce et des travaux publics durant la régence de la reine Marie-Christine, puis président du Conseil des ministres et de nouveau ministre du développement et ministre de la Justice sous le rÚgne d'Alphonse XIII.

Biographie

Études et carriùre professionnelle

Fils d'un ingénieur des chemins de fer, il suit ses études secondaires au lycée Saint-Isidore de Madrid et obtient les titres de docteur en droit et en philosophie à l'université centrale de Madrid. En 1873, il est auxiliaire de chaire mais il échoue à deux concours pour devenir titulaire, raison pour laquelle il abandonne l'enseignement.

Il intÚgre la Société de chemins de fer de Madrid à Ciudad Real et Badajoz, dans laquelle il atteint le rang de secrétaire général et est avocat de l'entreprise au cours de procÚs contre d'autres entreprises de chemin de fer espagnoles.

Député

Sympathisant du Parti dĂ©mocrate progressiste, aux idĂ©es rĂ©publicaines, il l'abandonne Ă  l'avĂšnement de la Restauration bourbonienne pour intĂ©grer les rangs du Parti libĂ©ral de Sagasta, dirigĂ© Ă  l'Ă©poque par Cristino Martos et avec lequel il participe aux Ă©lections de 1881, au cours desquelles il est Ă©lu dĂ©putĂ© de Soria. Aux scrutins suivants, il obtient de nouveau un siĂšge de dĂ©putĂ© pour Soria en 1884, puis pour Cadix en 1886 et enfin pour Alicante de 1891 Ă  1907. Il renonce Ă  d'autres siĂšges obtenus Ă  Madrid et Ciudad Real et est mĂȘme prĂ©sident du CongrĂšs des dĂ©putĂ©s entre 1906 et 1907.

Ministre

Durant la Régence, il est ministre du développement (Fomento) entre le et le , ministre de la Grùce et de la Justice entre le et le , ministre du Budget entre le et le et ministre de l'Agriculture, de l'Industrie, du Commerce et des Travaux Publics entre le et le , poste depuis lequel il lance la création de l'Institut du travail (Instituto del Trabajo), toujours dans des gouvernements présidés par Sagasta. Par la suite, au cours du rÚgne d'Alphonse XIII, il est de nouveau ministre de l'Agriculture, de l'Industrie, du Commerce et des Travaux Publics entre le 17 et le dans le gouvernement Sagasta, puis ministre de la Grùce et de la Justice entre le et le dans son propre gouvernement.

Collaborateur au journal La Democracia, il fonde en 1890 l'influent quotidien Heraldo de Madrid.

En 1897, prĂ©occupĂ© par la situation de Cuba, alors une province d'Espagne, il y fait un sĂ©jour afin d'obtenir des informations de premiĂšre main. Portant un intĂ©rĂȘt certain au conflit, il s'inscrit comme volontaire dans les listes de l'armĂ©e, dont il porte l'uniforme. À 43 ans, et aprĂšs avoir Ă©tĂ© ministre, il sert en tant que soldat et obtient la croix du MĂ©rite militaire.

Une fois connue la situation dramatique de la province de Cuba, il revient en Espagne oĂč il fait part de ses impressions Ă  Sagasta, lequel n'y prĂȘte pas une grande attention. Un an plus tard, Cuba est envahie par les États-Unis, avec Porto Rico (qui dĂ©pend administrativement de Cuba Ă  l'Ă©poque) et les Philippines, en rĂ©ponse Ă  l'attaque et au naufrage du navire amĂ©ricain USS Maine qui se trouvait en reconnaissance dans la baie de Cuba (attaque dont est accusĂ©e l'Espagne, bien qu'aucune preuve tangible n'ait Ă©tĂ© fournie).

La guerre terminĂ©e, il fonde son propre parti en 1902, le Parti libĂ©ral-dĂ©mocrate, et demeure Ă  la tĂȘte d'un courant politique de gauche qui dĂ©fend les idĂ©es dĂ©mocratiques et en faveur de la sĂ©paration de l'Église et de l'État.

Président du gouvernement

AprÚs avoir unifié de façon transitoire les différents courants qui luttaient au sein du libéralisme, il est président du Conseil des ministres entre le et le , période au cours de laquelle il préside de fait trois gouvernements et fait réaliser d'importantes réformes. Au niveau fiscal, avec la suppression de l'impÎt sur la consommation, la mise en place du service militaire obligatoire et la limitation de l'installation d'ordres religieux par la loi du cadenas. Accompagné du roi, il se rend au Maroc et ordonne l'occupation de Larache, Asilah et Alcazarquivir en réponse à l'occupation de FÚs par les Français. Les négociations qu'il engage avec ces derniers amÚnent, peu aprÚs sa mort, la mise en place du protectorat du Maroc.

Il améliore également la législation sociale et tente de résoudre la question catalane avec un projet de Mancommunauté préparé avec la collaboration d'Enric Prat de la Riba. En matiÚre d'ordre public, il doit utiliser la force pour réprimer la tentative de soulÚvement républicain de 1911, marquée par la mutinerie sur la frégate Numancia et les troubles survenus à Cullera, ainsi que la grÚve ferroviaire de 1912. Il ne parvient pas à réaliser les réformes politiques qui auraient pu permettre de transformer le régime existant en une véritable démocratie, notamment la fin du caciquisme et de la fraude électorale, puisqu'il est assassiné le . Une dure lutte pour la direction du Parti libéral s'engage alors et aboutit à la fin de ce dernier.

Grand orateur, il préside l'Académie royale de jurisprudence et de législation.

Mort

Tombe de Canalejas au Panthéon des hommes illustres à Madrid

Le , le président du Conseil est assassiné alors qu'il regarde la vitrine de la librairie San Martín en plein centre de Madrid, au croisement de la Puerta del Sol et de la rue Carretas. L'agresseur, l'anarchiste Manuel Pardiñas Serrano, qui ne figurait pas dans les registres policiers des anarchistes fichés, lui tire trois balles dans le dos.

Quelques instants plus tard, l'assassin est pris Ă  partie Ă  coups de matraque par un policier et, se sentant cernĂ©, il se suicide de deux coups de feu tirĂ©s avec la mĂȘme arme que celle ayant servi pour l'attentat. Canalejas meurt avant d'arriver au siĂšge du ministĂšre de l'IntĂ©rieur oĂč il a Ă©tĂ© transportĂ©. De nombreuses personnes assistent Ă  ses funĂ©railles comme Álvaro Figueroa y Torres Mendieta, comte de Romanones, et Manuel GarcĂ­a Prieto, marquis d'Al Hoceima, en majoritĂ© des libĂ©raux.

Il est inhumé au Panthéon des hommes illustres, à Madrid, sous un mausolée dû au sculpteur Mariano Benlliure.

Son assassinat et son enterrement font l'objet, peu aprÚs, d'un court-métrage intitulé Asesinato y entierro de Don José Canalejas, réalisé par Enrique Blanco et Adelardo Fernåndez Arias, sorti en Espagne le suivant[1].

Références

Liens externes

Source

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