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John Wymer

John James Wymer ( - ) est un préhistorien et paléoanthropologue britannique, qui fut l'un des principaux experts du Paléolithique inférieur et moyen en Grande-Bretagne. Il a apporté des contributions majeures à la connaissance du Paléolithique ancien dans son pays.

John Wymer
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John Wymer, préhistorien britannique et l'un des principaux experts du Paléolithique inférieur et moyen en Angleterre
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  77 ans)
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Jeunesse

Né près des Jardins botaniques royaux de Kew à Richmond, dans le comté de Surrey, il est élève de l'école du comté de East Sheen, puis étudiant à l'école normale de Shoreditch, dans le Kent.

Adolescent, Wymer découvre l'archéologie grâce à son père, un artiste professionnel qui l’emmène dans des gravières à la recherche de bifaces en silex du Paléolithique.

Angleterre

Sa carrière de prĂ©historien et de palĂ©oanthropologue a commencĂ© avec la dĂ©couverte en 1955 Ă  Swanscombe d'un troisième fragment du crâne fossile d'une femme qui vĂ©cut dans la vallĂ©e de la Tamise il y a environ 400 000 ans, dite l'Homme de Swanscombe, dont les deux premiers fragments avaient Ă©tĂ© trouvĂ©s en 1935 par Alvan T. Marston. Ce crâne est restĂ© le plus ancien fossile humain jamais dĂ©couvert en Grande-Bretagne jusqu'en 1994, date de la dĂ©couverte d'un tibia fossile d'environ 500 000 ans Ă  Boxgrove. Le crâne fossile de Swanscombe est aujourd'hui attribuĂ© Ă  une forme archaĂŻque d'Homme de NĂ©andertal.

Cette découverte lui vaut en 1956, après avoir successivement travaillé comme journaliste, employé de British Rail et enseignant, un poste au Musée de Reading. Pendant 10 ans, il étudie les collections du musée. Il contribue également à réorganiser les galeries, et rédige une description du torque d'or de Moulsford. Puis il entreprend des fouilles sur le site mésolithique classique de Thatcham dans les sédiments quaternaires de la Tamise. En 1968, il publie son premier ouvrage majeur, Lower Palaeolithic Archaeology in Britain as represented by the Upper Thames Valley[a 1], qui catalogue des milliers de découvertes et sert de base à une chronologie de la période du Paléolithique inférieur en Grande-Bretagne. Le volume est illustré par des centaines de dessins de bifaces et autres outils en silex, dessins à la plume et à l'encre méticuleusement réalisés par Wymer.

Afrique du Sud

Afin d'acquérir une expérience plus large et sur le conseil du paléoanthropologue Louis Leakey, Wymer demande à Ronald Singer, un anatomiste sud-africain de l'Université de Chicago, la possibilité de travailler sur ses sites en Afrique du Sud. Ils collaborent dès lors à Elandsfontein, dans la baie de Saldanha, et dans les grottes de la rivière Klasies, à l'embouchure de la rivière Klasies, à d'importants programmes de fouilles sur la côte sud-africaine.

Ă€ Elandsfontein, le crâne de Saldanha, trouvĂ© en 1953 par Keith Jolly et Ronald Singer, aujourd'hui estimĂ© vieux d'environ 500 000 ans, Ă©tait, au moment de sa dĂ©couverte, l'un des plus anciens spĂ©cimens connus d'Homo rhodesiensis.

Dans les grottes de la rivière Klasies, une sĂ©quence stratigraphique remarquable, de plus de 25 m d'Ă©paisseur et couvrant l'ensemble du Middle Stone Age et du Later Stone Age, fut dĂ©couverte. L'Ă©chantillon contenait plus de 250 000 outils de pierre, ainsi que des ossements d'animaux, des coquillages et autres fragments, mais surtout un grand nombre d'ossements humains, datĂ©s d'environ 100 000 ans.

John Wymer quitte brusquement l’Afrique du Sud en 1968, pendant la période des luttes et des troubles liés à la question de l'Apartheid.

Retour en Angleterre

De retour en Angleterre, il continue à effectuer des fouilles sur les sites paléolithiques clés de Clacton, Hoxne et Ipswich, dans le Suffolk. La gestion de ces fouilles lui permet d'établir de nouvelles normes pour l'archéologie préhistorique et chaque détail des fouilles est intégralement publié.

En 1979-1980, Wymer est nommé associé de recherche principal à l'Université d'East Anglia à Norwich, où il rédige Palaeolithic Age (1982) (L'âge Paléolithique (1982)) et Palaeolithic Sites in East Anglia ( Sites paléolithiques dans l'East Anglia (1985)) tout en travaillant à la fouille de sites de toutes époques pour l'Unité d'archéologie de Norfolk.

Cartographie systématique

Ă€ la suite de la demande en 1989 d'ouverture d'une carrière dans une colline de Dunbridge, dans le Hampshire, oĂą plus de 1 000 bifaces ont Ă©tĂ© trouvĂ©s, et qui a rĂ©vĂ©lĂ© l'ignorance gĂ©nĂ©rale concernant la plus grande masse d'outils non stratifiĂ©s, la sociĂ©tĂ© Wessex Archaeology, commissionnĂ©e par English Heritage, demande Ă  Wymer de cartographier et d'Ă©valuer les gisements palĂ©olithiques connus en Grande-Bretagne. En 1990, il commence Ă  rĂ©pertorier les sites contenant des preuves de la prĂ©sence des premiers humains dans le pays. L'importance des sites comme Swanscombe, Clacton et Hoxne rĂ©side dans la prĂ©servation des restes, dans des dĂ©pĂ´ts gĂ©ologiques non perturbĂ©s. Ă€ partir de 1991, il entame un projet visant Ă  rattacher Ă  sa strate gĂ©ologique chaque dĂ©couverte palĂ©olithique faite en Grande-Bretagne et ce afin d’établir une cartographie officielle de la prĂ©sence prĂ©historique en Grande-Bretagne. Après l'achèvement de son enquĂŞte en 1994, il y eut une enquĂŞte palĂ©olithique nationale et le Cadw (division de l'environnement historique de l'AssemblĂ©e galloise) a Ă©galement menĂ© une Ă©tude parallèle. Habitant près de Salisbury, Wymer a visitĂ© presque tous les sites palĂ©olithiques connus. Le projet Ă©tait Ă©norme, mais en seulement six ans Wymer en est venu Ă  bout. Le rĂ©sultat a Ă©tĂ© une sĂ©rie de rapports dĂ©taillĂ©s pouvant ĂŞtre utilisĂ©s par les entreprises dans la planification de leur exploitation des sols pour les informer de l'importance potentielle de diffĂ©rents sĂ©diments quaternaires. Ses rapports dĂ©taillĂ©s informent maintenant la recherche, guident la planification et le dĂ©veloppement. Les deux volumes publiĂ©s de L’occupation de la Grande-Bretagne au PalĂ©olithique infĂ©rieur (1999) sont devenus des ouvrages de rĂ©fĂ©rence clĂ©s pour la pĂ©riode.

Juste avant sa mort, il a Ă©tĂ© Ă©troitement associĂ© Ă  la dĂ©couverte du gisement lithique de Pakefield en 2005, qui a alors repoussĂ© l'anciennetĂ© de l'occupation humaine en Grande-Bretagne de 200 000 ans, jusqu'aux alentours de 700 000 ans avant le prĂ©sent.

Honneurs

Il a été élu membre (fellow) de la Société des antiquaires de Londres en 1963 et a également été membre de l'Académie britannique ainsi que secrétaire de l'Institut d'archéologie et d'histoire du Suffolk de 1977 à 1984, puis son vice-président à partir de 1985 et son président en 2001[1].

En 1998, un volume de mélanges a été publié en son honneur[2].

En 2002, la British Academy lui a décerné sa médaille Clark pour l'archéologie préhistorique. Il est également nommé professeur honoraire de l'Université de Reading en reconnaissance de ses travaux.

Il Ă©tait connu pour sa bonne humeur et son enthousiasme[3] - [4] - [5] - [6].

Notes et références

Notes

  1. LittĂ©ralement « ArchĂ©ologie du PalĂ©olithique infĂ©rieur en Grande-Bretagne, l'exemple de la haute vallĂ©e de la Tamise Â».

Références

Liens externes

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