Accueil🇫🇷Chercher

John Esmonde (homme politique)

John Joseph Esmonde, né le et mort à Drominagh le [1] - [2], est un médecin et homme politique britannique (irlandais).

John Esmonde
Illustration.
Fonctions
Député à la Chambre des communes du Royaume-Uni
–
Circonscription Tipperary-nord
Prédécesseur Michael Hogan
Successeur John Lymbrick Esmonde
Biographie
Date de naissance
Date de décès
Lieu de décès Drominagh, Irlande
Nationalité britannique
Parti politique Parti parlementaire irlandais
Profession médecin

Biographie

Il est issu d'une famille catholique et active en politique. Son cousin Thomas Esmonde siège à la Chambre des communes du Royaume-Uni comme député de Wexford-nord, pour le Parti parlementaire irlandais (PPI). Diplômé du Royal College of Surgeons in Ireland en 1884, John Esmonde s'installe en Angleterre pour pratiquer la médecine - dans le Cheshire, puis à Walthamstow. Il s'établit ensuite dans la paroisse civile de Thurgoland, dans le Yorkshire du Sud, en qualité de chargé des questions de santé pour le conseil du district rural de la ville de Penistone[1].

En 1909 il se retire de la pratique de la mĂ©decine et retourne en Irlande, pour gĂ©rer le domaine foncier de sa famille Ă  Drominagh, dans le comtĂ© de Tipperary, après la mort de sa mère. Aux Ă©lections lĂ©gislatives britanniques de dĂ©cembre 1910, il est l'unique candidat dans la circonscription de Tipperary-nord, l'un des bastions du nationalisme irlandais. Il est ainsi dĂ©clarĂ© Ă©lu dĂ©putĂ© Ă  la Chambre des communes Ă  Londres, sous les couleurs du PPI. Il y prononce sa première allocution durant les dĂ©bats autour du projet de loi de restriction des pouvoirs de la Chambre des lords, projet qu'il soutient et qui deviendra la loi appelĂ©e Parliament Act en 1911. Il devient un dĂ©putĂ© « populaire et respectĂ© Â», au comportement amiable et cordial. Proche du Parti libĂ©ral au pouvoir, au gouvernement duquel le PPI apporte un soutien sans participation, il agit comme « mĂ©diateur Â» entre le chancelier de l'Échiquier David Lloyd George et le corps professionnel des mĂ©decins quant aux « dĂ©tails de la loi de SĂ©curitĂ© sociale de 1911 Â»[1].

Sur la question du statut politique de l'Irlande, il milite pour le Home Rule, comme les autres dĂ©putĂ©s du PPI. Il argue auprès de ses amis libĂ©raux pour que l'Irlande obtienne un statut proche de celui de Dominion, correspondant Ă  cette date Ă  une quasi-indĂ©pendance sur le plan de la politique intĂ©rieure tout en demeurant membre de l'Empire britannique. C'est le statut qu'ont alors le Canada, l'Australie, la Nouvelle-ZĂ©lande et l'Afrique du Sud. Il explique que les Irlandais « ne veulent pas ĂŞtre sĂ©parĂ©s de l'Angleterre ; ils sont fiers de faire partie d'un si glorieux Empire Â», mais qu'ils veulent se gouverner eux-mĂŞmes[1].

Une loi accordant l'autonomie politique à l'Irlande est adoptée par le Parlement en 1914, mais son entrée en vigueur est retardée lorsque éclate la Première Guerre mondiale. John Esmonde encourage les hommes du comté de Tipperary à s'engager dans l'Armée britannique. Deux de ses fils partent pour le front. Lui-même, en tant que médecin, s'engage dans le Royal Army Medical Corps (le corps médical de l'Armée) en , et y est fait capitaine. Il est stationné auprès de régiment de Tipperary des Volontaires nationaux (en), ensemble de nationalistes irlandais engagés volontairement en soutien aux forces armées britanniques. Il meurt de la pneumonie à son domicile à Drominagh en , à l'âge de 53 ans, à l'issue d'une courte maladie aggravée par l'état d'épuisement résultant de son travail de médecin militaire[1]. Inhumé dans la caveau familial dans le cimetière adjoint à l'église catholique dans le village de Terryglass[3], il est l'un des quarante-trois parlementaires britanniques morts durant la Guerre et commémorés par un mémorial à Westminster Hall, dans l'enceinte du palais de Westminster où siège le Parlement du Royaume-Uni[4].

Commémoration des députés Charles Lyell, Tom Kettle et John Esmonde, tous trois morts à la Première Guerre mondiale, dans l'enceinte du Parlement du Royaume-Uni.

Sa mort entraĂ®ne une Ă©lection partielle dans la circonscription de Tipperary-nord. Elle est remportĂ©e par son fils aĂ®nĂ© John, qui Ă  l'âge de 21 ans devient le plus jeune membre siĂ©geant alors Ă  la Chambre des communes - le « BĂ©bĂ© de la Chambre Â». Comme son père, John est un engagĂ© volontaire au front, au sein du Leinster Regiment puis en tant que capitaine au sein des Fusiliers royaux de Dublin. L'un des autres fils de John Joseph Esmonde, Geoffrey, engagĂ© dans le rĂ©giment des Royal Northumberland Fusiliers, est tuĂ© sur le front de l'Ouest en , Ă  l'âge de 19 ans. Un troisième fils, Eugene, est un pilote de la Fleet Air Arm britannique durant la Seconde Guerre mondiale ; tuĂ© au combat en , il est dĂ©corĂ© Ă  titre posthume de la Croix de Victoria, la distinction militaire suprĂŞme des forces armĂ©es britanniques. Un autre fils, Anthony, sera membre du Dáil Éireann (le Parlement irlandais) de 1951 Ă  1973 puis brièvement dĂ©putĂ© au Parlement europĂ©en[1] - [5].

Références

  1. (en) Kathryn Rix, "MPs in World War I: Dr. John Esmonde (1862-1915)", The History of Parliament, 17 avril 2015
  2. (en) "Mr John Esmonde", Hansard
  3. (en) "Captain Esmonde, John Joseph", Commonwealth War Graves Commission
  4. (en) "Recording Angel memorial, Westminster Hall", Parlement du Royaume-Uni
  5. (en) Neil Richardson, According to their Lights: Stories of Irishmen in the British Army, Easter 1916, The Collins Press, 2015

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.