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John C. Woods

John Clarence Woods, né le à Wichita (Kansas) et mort le à Eniwetok (îles Marshall)[1], est un sergent et le bourreau officiel de la IIIe Armée des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. Il fut l'exécuteur des peines de mort prononcées lors du procès de Nuremberg en 1946.

John C. Woods
John C. Woods Ă  Nuremberg en 1946.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  39 ans)
Eniwetok
Nationalité
Allégeance
Activité
Autres informations
Grade militaire
Conflit

Biographie

Carrière

NĂ© dans une famille d'origine irlandaise, il officia d'abord dans la vie civile comme bourreau dans les prisons du Texas.

À la déclaration de guerre, il endossa l'uniforme, et mit son expérience de bourreau au service de l'armée américaine dont il ne tarda pas à devenir l'exécuteur officiel, malgré un certain penchant pour la boisson. C'est donc lui qui procéda le , aux dix pendaisons des condamnés du procès de Nuremberg — Göring s'étant suicidé et Bormann ayant été jugé par contumace — en compagnie de son adjoint Joseph Malta en 1 h 43 (sur les conseils techniques de Johann Reichhart, l'ancien bourreau du IIIe Reich). Il fut d’ailleurs relevé de ses fonctions de bourreau de l’armée, à la suite de rumeurs selon lesquelles il aurait intentionnellement saboté l’exécution de Julius Streicher, l’un des condamnés de Nuremberg[2]. Ce dernier, qui avait eu une attitude ouvertement provocante à l’égard de l’assistance durant le procès, fut pendu par la technique du « Short Drop » (« petite chute », provocant une mort par strangulation) plutôt que par la technique normale du « Long Drop » (« grande chute », devant provoquer la rupture des vertèbres cervicales et donc une mort quasiment instantanée)[3]. Woods était alors un anti-nazi viscéral. Ce fait a été constaté par les témoins[4]

Décès

Démobilisé après la guerre avec le grade de sergent-chef, Woods fut victime le d'un accident mortel par électrocution à Eniwetok (îles Marshall) alors qu'il réparait selon certaines sources un kit d'éclairage électrique[5] ou selon d'autres sources une chaise électrique destiné aux condamnés[6]

Durant sa carrière, tant civile que militaire, Woods procéda à 358 exécutions, ce qui fit de lui l'un des bourreaux américains les plus actifs.

Notes et références

  1. « Sgt John Clarence Woods (1911 - 1950) - Find A Grave Memorial », sur www.findagrave.com (consulté le )
  2. Google Livre, Le Onzième Commandement par Pierre Le Buan, édilivre 2014.
  3. (en) Newsweek magazine (28 octobre 1946, Foreign Affairs Section, p. 46) : « Only Julius Streicher went without dignity. He had to be pushed across the floor, wild-eyed and screaming: 'Heil Hitler!' Mounting the steps he cried out: 'And now I go to God.' He stared at the witnesses facing the gallows and shouted" 'Purim, 1946.' (Purim is a Jewish feast). Then to the American officer he cried: 'The Bolsheviks will hang you one day.' He spoke again from beneath the black hood: 'Adele, my dear wife'--and plunged through the trap. À groan came from inside the scaffold. Critics suggested aferward that Streicher was clumsily hanged and that the rope may have strangled him instead of breaking his neck. » (traduction : "Seul Julius Streicher alla sans dignité, il a dû être poussé, les yeux hagards et criait : « Heil Hitler ». En montant les marches, il hurla encore : « Et maintenant je vais à Dieu ». Il regarda les témoins face à la potence et cria « Pourim 1946 ! » (Pourim est une fête juive). Puis, à l'officier américain, il s'écria : « Les bolcheviques vous pendront un jour ». Il a parlé à nouveau en dessous de sa cagoule noire : « Adèle, ma chère femme » - et plongea dans la trappe. Des gémissements vinrent alors du dessous de l'échafaud. Des rumeurs se répandirent selon lesquelles Streicher fut pendu volontairement maladroitement, la corde l’avait étranglé au lieu de lui rompre le cou."
  4. (en) Richad Harwood, Nuremberg and other war crimes trials, Great Britain, Historical review Press, , 72 p., page 34
  5. (en) The Fifth field: John C. Woods
  6. Google Livre Le Procès de Nuremberg par Jean-Marc Varaut éditons Perrin, 2002.

Liens externes

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