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Jeux floraux

Les Jeux floraux (en latin : ludi florales), Ă©galement appelĂ©s Floralies ou Floralia (en latin), Ă©taient des fĂȘtes cĂ©lĂ©brĂ©es dans la Rome antique en l'honneur de Flore, dĂ©esse des fleurs, des jardins et du printemps d’origine sabine. Le culte de celle-ci fut Ă©tabli Ă  Rome par Titus Tatius, roi lĂ©gendaire de Cures Sabini, puis roi de Rome en mĂȘme temps que Romulus.

Floralia, huile sur toile de Hobbe Smith (en), 1898.

InstituĂ©s de façon annuelle en 173 av. J.-C. par les Ă©diles curules, les Jeux floraux faisaient partie des plus anciens cĂ©lĂ©brĂ©s Ă  Rome mĂȘme. Ils se dĂ©roulaient du 27 avril au 2 mai[1]. Ils furent introduits dans tout l'Empire au fur et Ă  mesure des conquĂȘtes romaines, et fort apprĂ©ciĂ©s des peuples conquis en raison de leur caractĂšre licencieux.

Culte de Flore dans la Rome antique

Flore, la dĂ©esse des fleurs, adorĂ©e en GrĂšce sous le nom de Chloris, avait, dans la Rome naissante, des autels Ă©levĂ©s dĂšs l'Ă©poque de Romulus. Elle Ă©tait l'Ă©pouse de ZĂ©phyr (le vent de l'ouest) qui l'aima et la fit jouir d'un printemps Ă©ternel. Elle Ă©tait toujours reprĂ©sentĂ©e la tĂȘte et les mains chargĂ©es de fleurs. Les PhocĂ©ens lui consacrĂšrent un temple Ă  Massilia (Marseille). Son culte, Ă©tabli chez les Sabins, fut introduit Ă  Rome par le roi sabin Titus Tatius.

Elle avait dĂ©jĂ  du temps de Numa Pompilius ses prĂȘtres et ses sacrifices, mais les Romains ne commencĂšrent Ă  cĂ©lĂ©brer les Jeux floraux (floralia) en son honneur qu'en l'an de Rome 513, sous deux Ă©diles de la famille des Publiciens.

Festa Floralia, huile sur toile de Francesco Zuccarelli (avant 1789).

Célébration des Jeux floraux

Les Romains cĂ©lĂ©braient les Jeux floraux Ă  l'Ă©poque de la floraison Ă  la fin du mois d'avril et au dĂ©but de celui de mai. Ces fĂȘtes, qui se cĂ©lĂ©braient durant cinq nuits consĂ©cutives, consistaient en chasses, danses et en reprĂ©sentations mimiques et dramatiques. Les chasses avaient lieu dans un cirque spĂ©cial, appelĂ© cirque de Flore, situĂ© hors de la ville, dans une petite vallĂ©e formĂ©e par le mont Viminal et le Pincio.

La danse romaine la plus remarquable fut peut-ĂȘtre celle que l'on institua en l'honneur de Flore. C'Ă©tait Ă  l'origine une danse simple et naĂŻve, exprimant la joie que causait Ă  la jeunesse le retour du printemps. Mais, le peuple ne put conserver longtemps dans ses plaisirs la modĂ©ration qui en marque la sagesse. BientĂŽt la fĂȘte de Flore dĂ©gĂ©nĂ©ra en une licence effrĂ©nĂ©e ; des femmes parurent nues sur la scĂšne du thĂ©Ăątre, et l'obscĂ©nitĂ© de leurs danses rendit ce spectacle rĂ©voltant. Caton, qui assista une fois aux jeux floraux que l'Ă©dile Metius faisait cĂ©lĂ©brer, ne crut pas qu'il convĂźnt Ă  la dignitĂ© de son caractĂšre, et Ă  la sĂ©vĂ©ritĂ© de ses mƓurs, d'en soutenir le spectacle jusqu'Ă  la fin.

Renouvelés vers 230 av. J.-C., ces jeux ne devinrent annuels qu'à partir de 173 av. J.-C.[2].

Selon Lactance, le culte de la dĂ©esse Flore aurait pour origine un legs qui aurait Ă©tĂ© fait au peuple romain par une courtisane nommĂ©e Flora, Ă  la condition qu'on cĂ©lĂ©brerait tous les ans une fĂȘte en son honneur. Ovide, dans ses Fastes (l. V. v. 326 et suiv.) a assimilĂ© Flora Ă  la nymphe grecque Chloris. Il explique Ă©galement que la nymphe aurait donnĂ© une fleur Ă  Junon, dont le simple contact l’aurait mise enceinte de Mars, d’oĂč le fait, selon le poĂšte, que les Romains aient choisi de donner ce nom Ă  un mois du printemps. CicĂ©ron met Flore au nombre des mĂšres dĂ©esses.

Jeux floraux dans la culture populaire

Peinture

Comme dans les bacchanales, les artistes aimaient reprĂ©senter ces fĂȘtes. Citons : Andrea Locatelli, Hobbe Smith, Antonio MarĂ­a Reyna Manescau, Francesco Zuccarelli.

Notes et références

  1. Ovide, Les Fastes, Livre V.
  2. John Scheid, La religion des Romains, Paris, Armand Colin, , 176 p., p. 159.

Voir aussi

Articles connexes

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