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Jeu de dés

Le jeu de dés se pratique avec les dés, des objets le plus souvent cubiques dont les 6 faces sont habituellement numérotées de 1 à 6 (et dont la somme des valeurs des faces opposées est constante et égale à 7).

Pour que le score du dés compte il faut que le dé tourne sur lui même

Histoire

Dès le IIe millénaire av. J.-C, l'usage des dés est rapporté en Inde, à l’époque védique, dans le Rig Veda, où tout un hymne lui est consacré[1].

Cet usage est également attesté chez les Étrusques (voir dés étrusques[2]) et ensuite dans l'Empire romain.

Le hasard est aussi un thème de prédilection de la philosophie, et le jeu de dés en est une métaphore fréquente, par opposition au déterminisme.

Le mot hasard se trouve chez Wace en 1155 ; il vient de l'arabe ǎz-zǎhr, en transitant par l'espagnol et signifiait à l'origine « dés » (ou la fleur dessinée sur l'une des faces du dé), à l'instar du mot latin alea qui désignait déjà à la fois le dé, le jeu de dés et le hasard.

Citations

Stéphane Mallarmé : « Un coup de dés jamais n'abolira le hasard ».

Albert Einstein : « Dieu ne joue pas aux dés ».

Jules César : « Alea jacta est » (le sort en est jeté).

Sophocle : « Les dés des dieux tombent toujours bien ».

Navjot Singh Sidhu : « Celui qui ne lance pas le dé ne peut pas s'attendre à obtenir un six ».

Différents jeux

Dans son livre Dice games properly explained, Reiner Knizia présente à peu près 150 jeux de dés différents.

En voici quelques-uns :

  • avec 2 dĂ©s
Le craps
Le gros poulet
La Quinette ( ou Kinito (jeu) )
  • avec 3 dĂ©s
Le 421
Le Cul de chouette ( Page wikibooks existante )
  • avec 5 dĂ©s
Le Yams (aussi appelé Yahtzee), et des variantes telles le Yum
Le Poker Menteur
Le 5000
Le killer (jeu de dés)
Le jeu des dés
Le Dudo (5 dés par personne)
  • avec 6 dĂ©s
Le 10000
Le Farkle

DĂ©s non cubiques

Il existe des dés non cubiques, utilisés principalement dans les jeux de rôle. On peut également citer le Jeu de cochons, dans lequel les dés sont deux figurines de petits cochons.

Notes

    • 1. J’aime avec ivresse ces (enfants) du grand Vibhâdaca [5], ces (DĂ©s) qui s’agitent, tombent dans l’air et roulent sur le sol. (Mon ivresse) est pareille Ă  celle que cause le Soma, nĂ© sur le Moudjavân [6] : que Vibhâdaca, toujours Ă©veillĂ©, me protège !
    • 2. J’ai une Ă©pouse qui n’a contre moi ni colère, ni mauvaise parole. Elle est bonne pour mes amis comme pour son Ă©poux. Et voilĂ  la femme dĂ©vouĂ©e que je laisse pour aller tenter la fortune !
    • 3. Cependant ma belle-mère me hait, mon Ă©pouse me repousse. Le secours que me demande le pauvre est refusĂ©. Car le sort d’un joueur est celui d’un vieux cheval de louage.
    • 4. D’autres consolent l’épouse de celui qui aime les coups d’un DĂ© triomphant. Son père, sa mère, ses frères lui disent : « Nous ne le connaissons pas. Emmenez-le enchaĂ®nĂ©. »
    • 5. Quand je rĂ©flĂ©chis, je ne veux plus ĂŞtre malheureux par ces (DĂ©s). Mais en passant les amis me poussent. Les (DĂ©s) noirs en tombant ont fait entendre leur voix. Et je vais Ă  l’endroit oĂą ils sont, pareil Ă  une femme perdue d’amour.
    • 6. Le joueur arrive Ă  la rĂ©union. Il se dit, le corps tout Ă©chauffĂ© : « Je gagnerai ! » Les DĂ©s s’emparent de l’âme du joueur, qui leur livre tout son avoir.
    • 7. Les DĂ©s sont comme le (conducteur de l’élĂ©phant), armĂ© d’un croc avec lequel il le presse. Ils brĂ»lent le joueur de dĂ©sirs et de regrets, remportent des victoires, distribuent le butin, font le bonheur et le dĂ©sespoir des jeunes gens, et, pour les sĂ©duire, ils se couvrent de miel.
    • 8. La troupe des cinquante-trois [7] se livre Ă  ses Ă©bats ; (et brille) comme le juste et divin Savitri. Ils ne cèdent ni Ă  la colère ni Ă  la menace. Le roi lui-mĂŞme se baisse devant eux.
    • 9. Roulant par terre, secouĂ©s dans l’air, ils sont privĂ©s de bras ; et ils commandent Ă  celui qui en a. Ce sont des charbons [8] cĂ©lestes qui tombent sur le sol, et qui glacent et brĂ»lent le cĹ“ur.
    • 10. L’épouse du joueur abandonnĂ©e s’afflige ; sa mère (se dĂ©sole), ne sachant ce qu’est devenu son fils. Lui-mĂŞme, poursuivi par un crĂ©ancier, tremble ; la pensĂ©e du vol lui est venue ; il ne rentre chez lui que la nuit.
    • 11. En revoyant sa femme, il songe que d’autres Ă©pouses sont heureuses, que d’autres mĂ©nages sont fortunĂ©s. Dès le matin il attelle de nouveau le char de ses noirs coursiers [9], et quand Agni s’éteint, il couche par terre comme un misĂ©rable Vrichala [10].
    • 12. (Ă” DĂ©s), je salue avec respect celui qui est le roi et le chef de votre grande armĂ©e. Je ne dĂ©daigne pas vos prĂ©sents, et je vous tends les deux mains. Mais je dirai en toute vĂ©ritĂ© :
    • 13. Ă” joueur, ne touche pas aux dĂ©s ! Travaille plutĂ´t Ă  la terre, et jouis d’une fortune qui soit le fruit de ta sagesse. Je reste avec mes vaches, avec mon Ă©pouse. J’ai ici un (bonheur) qui a pour garant le grand Savitri.
    • 14. (Ă” DĂ©s), soyez bons pour nous, et traitez nous en amis. Ne venez pas avec un cĹ“ur impitoyable. RĂ©servez votre colère pour nos ennemis. Qu’un autre que nous soit dans les chaĂ®nes de ces noirs (combattants).
    • Rig Veda, Lecture 8, Hymne 2.
  1. Une paire unique de dés d'ivoire conservée à la Bibliothèque Nationale de France, Paris.

Liens externes

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