Accueil🇫🇷Chercher

Jean de Langeac

Jean de Langeac, né à Langeac à la fin du XVe siècle, mort à Paris le , est un aristocrate français, dignitaire ecclésiastique, magistrat et diplomate.

Biographie

Jean de Langeac était issu d'une illustre famille de la noblesse auvergnate, les seigneurs de Langeac, ayant fourni plusieurs sénéchaux d'Auvergne[1]. Il était fils de Tristan de Langeac, seigneur de Langeac, Brassac, Domeyrat et autres lieux, chambellan du roi († 1501), et d'Anne d'Alègre, issue des barons d'Alègre, autre grande famille de la province. Le couple se maria le et eut trois fils connus, Jean étant le second.

Après avoir achevé ses études à Paris et embrassé l'état ecclésiastique, il fut nommé conseiller-clerc au Parlement de Toulouse en 1512, aumônier du roi en 1516[2]. Il accumula les bénéfices ecclésiastiques, notamment : chanoine-comte du Chapitre de Saint-Julien (Brioude) depuis 1499 (comme 12 membres de sa famille avant lui) et dont il est élu prévôt en 1530, abbé de Saint-Gildas-des-Bois en 1505, abbé de Saint-Lô en 1523, chanoine-comte, avec appui du roi, en 1521[2], premier abbé commendataire de Notre-Dame de Pébrac en 1525.

En 1526, il devint évêque d'Avranches, et en 1533 évêque de Limoges (entrée solennelle dans la ville le ). À Limoges, il fit réaliser d'importants travaux sur la cathédrale Saint-Étienne (notamment le jubé) et fit construire un nouveau palais épiscopal.

Dans l'État, homme de confiance de François Ier, il devint conseiller au Grand Conseil en 1516, maître des requêtes de l'hôtel du roi[2], en 1523. Il fut notamment chargé de nombreuses ambassades à l'étranger : au Portugal en 1516, en Pologne en 1519 (alors que François Ier tentait de se faire élire empereur), à Venise en 1530 (Étienne Dolet fut alors son secrétaire), en Suisse en novembre 1531, à Ferrare en 1533 et 1535. En 1537, il accompagna Madeleine de France en Écosse ; au retour, il s'attarda à la cour d'Henri VIII d'Angleterre. Du au , il fut ambassadeur à Rome.

Tombeau de Jean de Langeac, cathédrale Saint-Étienne de Limoges, vers 1541.

Son tombeau[3] se trouve près du chœur de la cathédrale de Limoges et constitue avec le jubé l'un des deux beaux ouvrages de la Renaissance dans cet édifice. Étienne Dolet lui a dédié trois textes : De officio legati, quem vulgo ambassiatorem vocant ; De immunitate legatorum ; De legationibus Joannis Langhiaci, episcopi Lemovicensis (Lyon, 1541).

Son portrait est conservé au Metropolitan Museum of Art[4]

Références

  1. Ambroise Tardieu, Dictionnaire des anciennes familles de l'Auvergne, Moulins, Imprimerie Desrosiers, (lire en ligne), p. 195.
  2. Adolphe Vachet, Pierre Hector Coullié, Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte, , 388 p. (lire en ligne), p. 162-163.
  3. « Base Palissy, notice d'inventaire PM87000435 : tombeau de Jean de Langeac dans la cathédrale de Limoges », sur http://www.mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr/, (consulté le )
  4. portrait supposé de Jean de Langeac peint en 1539 et conservé au Metropolitan Museum of Art : Portrait of a Man, Possibly Jean de Langeac (died 1541), Bishop of Limoges

Annexes

Bibliographie

  • Camille Larraz, « Le portrait de Jean de Langeac, Ă©vĂŞque de Limoges : une Ĺ“uvre du MaĂ®tre de Dinteville ? » , in Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, t. LXXIX-3, 2017, n° 3, p. 619-624.
  • Françoise Bodin, « Jean de Langeac, mĂ©cène et humaniste », Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique et historique du Limousin, t. LXXXVI, 1955-57, p. 81-104.
  • Ernest Vincent, « Le château de Jean de Langeac dans la citĂ© de Limoges (1535-1757) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique et historique du Limousin, t. XCI, 1964, p. 141-146.
  • Jean Chevassus, Le testament de Jean de Langhac (Langeac), Ă©vĂŞque de Limoges et abbĂ© de PĂ©brac : in Cahiers de la Haute-Loire 1996, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.