Jean Spiri

Ancien élève des classes préparatoires littéraires, il est admis élève de l’École normale supérieure d’Ulm en 2002[3], puis diplômé de Sciences Po et titulaire d’un DEA de géographie spécialité « frontières ».

Conseiller ministériel dans les gouvernements de Jean-Pierre Raffarin puis de Dominique de Villepin, il commence sa carrière au cabinet de Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères et européennes en 2005, puis devient conseiller de Xavier Bertrand, ministre de la Santé et des Solidarités de 2005 à 2007[4].

Il s’implique notamment dans la préparation du plan Alzheimer entre 2008 et 2012. En 2007, il devient conseiller du président du CSA Michel Boyon, ce qui est relevé par Le Canard Enchaîné comme un doute sur l’indépendance politique de cette institution.

En parallèle, Jean Spiri mène une carrière d’élu local, élu de 2008 à 2020 à Courbevoie (LR puis sans étiquette), élu sur les listes de Jacques Kossowki. Il est battu aux élections législatives de la 3^e circonscription des Hauts-de-Seine en 2017[5]. Il est conseiller régional d’Île de France[6] de 2015 à 2021 pendant tout le premier mandat de Valérie Pécresse.

Il est engagé dans les questions de santé et de lutte contre le VIH/Sida. Il est ainsi co-ambassadeur du Plan « pour une Île-de-France sans Sida » avec Jean-Luc Romero-Michel. Il a succédé à ce dernier comme président de l’association CRIPS Île-de-France (Île de France prévention santé-sida), s’engageant notamment pour la diffusion de la Prep et la lutte contre les LGBTQ-phobies.

Proche de Xavier Bertrand, il est cofondateur de son mouvement La Manufacture[7], dont il est secrétaire général. Il est décrit comme « la cheville ouvrière » du système Bertrand[8]. Il participe ainsi activement à la campagne présidentielle de Xavier Bertrand, jusqu'à l'échec de ce dernier lors du congrès des Républicains de 2021.

En novembre 2022, il est nommé directeur de cabinet de la Première dame de France, Brigitte Macron, en remplacement de Pierre-Olivier Costa, nommé à la tête du Mucem.

Selon le journal Libération, il pourrait cependant quitter ce poste quelques mois plus tard, après avoir été victime d'un malaise dans la rue du Faubourg Saint-Honoré, à côté de l'Élysée[9], malaise suivi d'une amnésie partielle, qui serait lié à une situation d'anxiété et de fatigue assimilée à un « burn-out ». Dans un entretien accordé à L'Express[10], il confirme avoir été victime d'un ictus amnésique et dément les rumeurs, opportunément nourries, concernant l'origine alcoolique du malaise et une éventuelle démission.

En 2011, il rejoint le secteur privé, et est depuis 2020 secrétaire général d’Editis[11], 2^e groupe d’édition français, filiale de Vivendi. Il y est responsable du Pôle littérature générale (Belfond, Bouquins, Julliard, Le Cherche Midi, NiL, Perrin, Plon, Presses de la Cité, Robert Laffont, Seghers, Séguier)[12].

Jean Spiri est coauteur de plusieurs ouvrages : Citoyen des villes, citoyen des champs (Fayard 2012) avec Élise Vouvet et Alexandre Brugère, et Demain tous Estoniens (éditions 10¹⁴ 2018) avec Violaine Champetier de Ribes.

Avec Volker Klostius, il a rédigé une nouvelle traduction et un nouvel appareil critique de Pan-Europa de Richard N. Coudenhove-Kalergi (1922), préface de Michel Barnier, paru aux éditions 10¹⁴ en 2019.