Jean Mohamed Ben Abdejlil
Jean-Mohammed Benabdeljalil (arabe : جون محمد بن عبد الجليل, transcriptions alternatives : Abdeljalil ou Abd-el-Jalil) est un prêtre catholique marocain, né le [1] à Fès (Sultanat du Maroc), mort le à l'institut Gustave-Roussy de Villejuif.
Naissance | |
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Décès |
(à 75 ans) Villejuif |
Nom de naissance |
Mohammed Benabdeljalil |
Nationalité | |
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Ordre religieux |
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Biographie
Né dans la ville spirituelle du Maroc au sein d'une famille de notables musulmans de Fès, Mohammed commence par apprendre le Coran à l'Université Al Quaraouiyine à Fès puis accompagne à 9 ans ses parents en pèlerinage à La Mecque. Il fréquente à partir de 1922 le lycée Gouraud, où il obtient son baccalauréat en 1925, tout en étant pensionnaire à l'école de Foucauld, tenue par des pères franciscains à Rabat. C'est à ce moment qu'il développe un intérêt pour la religion chrétienne.
Mohammed Benabdeljalil se convertit au catholicisme et se fait baptiser en 1928, avec pour parrain l'orientaliste Louis Massignon[2]. Cette conversion provoque à l'époque l'envoi à Paris d'une note confidentielle des services de renseignement français au Maroc, qui craignent qu'elle ne provoque des troubles dans le protectorat[3].
Dans les années 1930, il publie anonymement dans la revue En terre d’Islam, un appel « proposant aux fidèles de consacrer le vendredi à prier pour nos frères éloignés », à l’origine d’une « Ligue de prière du vendredi pour la conversion des musulmans ». Plus tard, il rédige également une « Neuvaine pour la conversion des musulmans »[4].
L’Académie des sciences d’outre-mer lui décerne le prix maréchal-Louis-Hubert-Lyautey en 1945 pour Brève histoire de la littérature arabe.
Il a pour frère Omar Benabdeljalil, homme politique marocain, l'un des fondateurs et dirigeant du mouvement national marocain et du Parti de l'Istiqlal.
Notes et références
- [archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjEtMDEtMjIiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjczNTY4O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=52%2C159&uielem_islocked=0&uielem_zoom=132&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F Archives en ligne de Paris, 14e arrondissement, année 1980, transcription de l'acte de décès no 75, cote 14D 631, vue 9/31]
- Ibrahima Bayo Jr, « Le témoignage d'une Marocaine convertie relance le débat sur les Marocains chrétiens », sur AlHuffington Post, .
- « Un Marocain au Vatican Jean Mohamed Ben Abdejlil (1904−1979) », in M.E.H., « Évangélisme : Des missionnaires parmi nous », La Gazette du Maroc, (lire en ligne).
- Dominique Avon, Recension de l'ouvrage collectif dirigé par Françoise Jacquin, Paris, Institut d'études de l'islam et des sociétés du monde musulman (IISMM).
Bibliographie
- Maurice Borrmans (dir.), Jean-Mohammed Abd-el-Jalil : Témoin du Coran et de l'Évangile, de la rupture à la rencontre, Paris, Éditions du Cerf et Éditions franciscaines, coll. « L'histoire à vif », 2004, 172 p. (ISBN 2-204-07784-4)
- Françoise Jacquin (éd.), Massignon - Abd el Jalil : Parrain et filleul. Correspondance, 1926-1962, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Histoire », 2007, 298 p. (ISBN 978-2-204-08233-4)
- Alain Messaoudi, « Abdeljelil, Jean-Mohamed », dans François Pouillon (dir.), Dictionnaire des orientalistes de langue française, Paris, IISMM et Karthala, 2008, 1007 p. (ISBN 978-2-84586-802-1), p. 4